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Interview exclusive de Nadège Séka Touré, DG de NSIA Vie

07/10/2019
Source : Financial Afrik
Catégories: Economie/Forex

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La branche  Assurance Vie du Groupe NSIA a lancé deux produits IFO et BLÊBLÊ en direction des petits épargnants. Dans cet entretien , Mme Nadège Séka Touré, Directeur Général de NSIA VIE Côte d’Ivoire, explique la particularité de ces deux produits grand public et dresse le bilan de l’exercice 2018 .

 

“En 2018, nous avons  réalisé 27 milliards de chiffre d’affaire et payé 15 milliards de prestation”

Financial Afrik: comment va NSIA VIE ?

 

Nadège Séka Touré: NSIA VIE aujourd’hui est la 2ème compagnie d’assurance vie du marché ivoirien, avec 27 milliards de chiffre d’affaire réalisé en 2018 et NSIA VIE se porte bien dans le sens où elle a entamé un certain nombre de  processus qui vont nous permettre de progresser d’évoluer au cour des années prochaines dans une nouvelle dynamique.

 

L’on relève un certain boom des compagnies d’assurance. Q’est ce qui  fait la particularité de NSIA VIE ASSURANCE?  Qu’est ce qui pourrait inciter par exemple les souscripteurs à venir vers vous à vous faire confiance ?

Effectivement, il y a un boom de l’assurance vie et ce n’est pas pour déplaire, je pense,  à la corporation.  Comme vous le savez, le marché d’assurance vie a une toute petite taille aujourd’hui. Le taux de pénétration au niveau de l’assurance vie est de 2%. Ce n’est pas très élevé et la venue de nouveaux acteurs va contribuer à améliorer le taux de pénétration. En ce qui la concerne, NSIA Vie a une particularité: déjà c’est une compagnie du groupe NSIA présente dans 12 pays de la sous région, donc c’est un groupe fort, un groupe panafricain qui aspire à incarner le vrai visage de l’assurance. Dans la même veine, NSIA Vie qui est comme je vous le disais tout à l’heure, 2ème du marché ivoirien, a une nouvelle dynamique et cette dynamique là c’est de révolutionner un peu le monde de l’assurance par  son innovation, par son orientation résolument tournée vers le client. Le client est le centre et toutes nos actions sont menées dans le sens  de satisfaire le client et de lui apporter des solutions qui lui permettront de couvrir son quotidien et d’assurer sa sécurité. Donc la particularité c’est vraiment l’innovation.

 

En général pour une bonne partie des africains, être assuré est réservé à une élite parce que les gens ne comprennent pas bien  le fonctionnement des maisons d’assurance.  Quel est le langage que  vous utilisez pour capter toute  cette frange de la population qui ne comprend pas que c’est important de s’assurer ?

 

Aujourd’hui, nos offres sont de plus en plus adaptées aux besoins des clients et  dans cette optique là on a récemment lancé deux nouveaux produits qui s’appellent  ”Ifo”  et ”Blêblê”.  “Ifo” qui est un produit de prévoyance  qui permet de faire face aux dépenses de funérailles. Comme on le sait ici en Afrique , les funérailles c’est un coût financier. Ce produit dédié aux petites bourses permet de faire face à un tel événement moyennant un capital de 250 000 francs à la souscription.. Parallèlement, on a le produit Blêblê qui est un produit d’épargne ouvert à partir d’un versement de1 500 Francs. Ce ne sont pas des produits pour gens nantis. Ce sont là justement des exemples d’offres susceptibles d’intéresser le grand public et lui dire qu’on n’a pas besoin d’avoir beaucoup d’argent pour épargner ou pour s’assurer une sécurité en cas de coup dur.

 

En général, quels sont les risques que vous couvrez en direction du grand public?

 

Notre travail est de couvrir les risques. Par exemple, les risques de décès la couverture intervient en cas de décès de l’assuré où d’un tiers qu’il a souhaité assurer.  Justement, un produit comme IFO permet de couvrir et d’accompagner. Pour résumer, nous avons deux  catégories de produits: des produits de type prévoyance permettant de prévoir ce qu’on doit avoir en cas de coup dur de la vie ( cas de décès). Nous avons aussi des produits de type épargne qui permettent d’épargner aujourd’hui quand on en a les moyens pour assurer justement sa retraite ou assurer les jours difficiles. Ce sont  ces deux catégories de produits qui sont mises à la disposition du grand public et qui leur permettent tout doucement de faire face aux aléas de la vie.

 

Vous avez parlé d’assurance retraite, est-ce que vous pouvez être plus explicite ?

 

Dans nos deux catégories de produits, de famille de produits on va dire, on a tout ce qui est assurance prévoyance. L’on peut s’assurer par exemple assurer un capital à sa femme ou à ses enfants en cas de décès. Il y a en plus de cela des produits comme ”IFO” de types prêts funéraires de petit capital pour faire face aux dépenses qui viennent en cas de décès d’un des proches. Et on a des produits de type épargne. C’est de l’épargne que nous constitutions aujourd’hui, en pleine possession de nos moyens, sur le long terme pour permettre d’avoir un capital à la retraite. Ce capital sera versé progressivement ou en une fois. Il y a aussi le cas de produit adapté au projet. Si on veut développer un projet sur cinq ans et qu’on n’a pas envie de solliciter la banque, on peut opter pour l’épargne en douceur. Nous avons un produit qu’on appelle NSIA EPARGNE PROJET où on épargne tout doucement et à la fin on a un capital pour commencer une affaire ou pour commencer une petit business.

 

Oui mais malgré tout ce vous expliquez, pour le citoyen lambda le consommateur n’est pas encore roi chez les compagnies d’assurance. Alors, qu’est ce que vous dites de façon concrète pour pouvoir rassurer tout le monde?  Parce que les gens trouvent toujours que dans les contrats d’assurances, il y a de petits pièges que les clients  n’arrivent pas à déceler?

 

Quand je prends l’exemple des produits IFO  et BLÊBLÊ, ce sont  des produits qui sont non seulement simples dans le coût mais également simples dans leurs mise en œuvre. Il n’y a pas de grandes promesses ou de promesses compliquées dans un langage trop difficile. Ce sont des produits qui ont été désignés vraiment grand public. Il n y a pas de petits caractères quelque part sur le contrat. Le principe est simple. Vous cotisez 500 Franc CFA par mois, voilà ce que vous recevrez au bout de telle période. Le langage a été simplifié sachant que l’une des choses qu’on reproche souvent aux assureurs c’est le langage, souvent peu accessibles, et les astérix et petits caractères. Ces produits sont vraiment clairs et simples. Il y a en plus de nos agences et conseillers, un centre d’appel qui reçoit tous les appels de clients. Nous répondons à toutes leurs réclamations. Nous utilisons divers canaux dont les réseaux sociaux, notamment Facebook, pour faciliter la relation avec le client. Des bornes sont placées dans les agences ainsi des connexions en ligne pour traiter les cas de demande de règlements dans des délais courts. Auparavant, nous étions sur un délai de 21 jours d’attente pour encaisser le rachat de ce que le client avait cotisé. Aujourd’hui, nous sommes à 10 jours et nous allons vers l’objectif de 2 à 3 jours. Ce sont tous ces changements que nous mettons en place pour expliquer aux consommateurs qu’il n y a rien à cacher dans une maison d’assurance, particulièrement chez NSIA.

 

NSIA est d’abord connue pour être une assurance et NSIA Banque un établissement de crédit. La convergence entre les deux métiers est inéluctable?

 

Vous savez, nous sommes tous dans le domaine de la finance et de l’épargne. Nous sommes donc à la fois dans le métier de la banque et celui de l’assurance vie. En assurance vie, on parle de l’épargne longue parce qu’en général les produits d’assurance sont des produits qui vous permettent d’épargner sur le long terme vous pouvez allez jusqu’à 10,15,20 ans et l’intérêt d’une épargne en assurance c’est que c’est de l’argent auquel on ne  pense pas. Quand vous mettez un peu d’argent à la banque, le premier réflexe dès qu’on a des difficultés c’est d’aller récupérer ce qu’on a dans le compte d’épargne. Quand vous mettez de l’argent en compagnie d’assurance vie, le réflexe c’est pas là, ce n’est pas à cet argent qu’on pense en premier lieu. On va explorer toutes  les pistes. Et c’est quand on est vraiment coincé qu’on se dit “bon je vais aller piquer là bas”. Ce dont on cotise pour aujourd’hui c’est l’argent pour la retraite. Donc, on n’a pas intérêt à venir ponctionner dans l’argent qu’on épargne pour la retraite.

 

Cela dit, nous travaillons en étroite collaboration avec les banques parce que, quand on reçoit les dépôts des consommateurs, on cherche les moyens de les faire fructifier, de faire en sorte que le consommateur  qui remet l’argent aux compagnies d’assurance ressorte avec un capital qui a été bonifié d’intérêts, qui a été bonifié de dividendes.  Donc, on peut épargner en banque et aussi épargner  pour des moments plus lointains en assurance. Les deux métiers se confondent et se complètent en matière d’épargne. Bien sûr, l’assurance n’est pas une banque. La banque peut vous octroyer des prêts. Nous, on n’est pas habilité à faire des prêts mais on peut inciter les gens à épargner sur le long terme. Pour schématiser, on peut épargner sur le court terme à la banque , on peut épargner aussi sur le long terme en assurance.

 

Pour ce qui est de  IFO et BLÊBLÊ , vous n’allez pas au delà de 64 ans pourquoi ?

 

Parce que l’assurance est un métier compliqué, qui travaille aussi sur beaucoup de paramètres et d’analyse de risques.  Le risque d’une compagnie d’assurance c’est de se retrouver avec trop de sinistres. S’il y a trop de décès , on n’est plus capable d’assurer les décès de ceux qui sont dans ces sinistres. Donc, on est obligés un peu à contre cœur de se limiter à ce qu’on peut faire.  Parce que on peut vous vendre qu’on va assurer jusqu’à 90 ans mais çà peut faire que si nos analyses ne sont pas bonnes qu’on se retrouve dans une situation où on n’est plus capable  d’honorer les sinistres. C’est au regard de tout cela qu’on fixe l’âge plafond qui nous permet de dire jusqu’à ce niveau là on est capable d’assurer les prestations. Ne nous mettons pas à un âge ou après on est face à un niveau de sinistre tel que on peut plus assurer .

 

Mais étant donné que c’est après 64 ans justement que les gens ont beaucoup plus besoins de ressources parce que ils ont une santé assez précaire ; pourquoi est ce que cette tranche de la population là est laissée pour compte ?

 

C’est justement parce que c’est pas à ce âge là qu’on commence à épargner.  On épargne avant pour pouvoir profiter de son épargne. Après, on va pas faire des produits pour ponctionner sur des personnes qui elles sont sensées avoir déjà épargné. Donc ce qu’on veut inciter à faire c’est de dire entre 18 et 64 ans il faut penser à épargner parce qu’après il faut profiter de son épargne. On va pas dire aux gens qu’à 80 ans l’argent qu’on a acquis pendant qu’on était encore en fonction c’est en ce moment là qu’on cherche à épargner ; à ce moment là on cherche à en profiter. L’intérêt pour nous c’est d’inciter tout le monde à le faire pendant qu’ils sont en activité, pendant qu’ils ont les ressources pour le faire de sorte à pouvoir profiter de cette partie de sa vie.

 

Pour en revenir concrètement dà IFO  et à BLÊBLÊ, ces 2 produits que vous avez lancé, quelles en sont les particularités?

 

 Ce sont  des produits  pour des petites bourses. On peut épargner à partir de 1500 francs par semaine.  Les épargnes  auparavant commençaient peut être à 5000 ou à 10 000 francs. Nous avons baisser la barre pour inclure un plus grand nombre, y compris ceux qui n’ont pas de compte bancaire. Nous avons commencé sur ces produits avec MTN,  on va l’étendre aux autres compagnies de téléphonie. Ces produits sont complètement nouveaux dans le sens où l’épargne et la prévoyance sont  des concepts qui existent depuis longtemps mais pour les élites.

 

Pour finir, comment se présente votre bilan pour l’exercice 2018 ?

 

NSIA VIE ASSURANCE  a réalisé 27 milliards de chiffre d’affaire et a payé 15 milliards de prestations en 2018. C’est plus de 50% de ce qu’on a collecté en primes. Ce qui veut dire qu’on met un point d’honneur à assurer parce que la force d’une compagnie d’assurance c’est sa capacité à tenir ses promesses. Nous avons 200 000 adhérents que nous accompagnons en leur garantissant que nous sommes une compagnie qui tienne ses engagements.


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