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(Multimédia) Bilan 2019 : la ZLECA et l'ICR se rejoignent en faveur de l'intégration économique de l'Afrique

22/12/2019
Source : Xinhua French News Service
Catégories: Economie/Forex

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- La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et l'Initiative la
Ceinture et la Route (ICR) se rejoignent pour favoriser l'intégration économique, l'industrialisation, la
construction d'infrastructures, ainsi que le développement global sur le continent.
Avec l'ICR qui se pose comme "un vecteur d'industrialisation et de transfert de savoir-faire et des
technologies", la ZLECA peut permettre aux pays africains de "vraiment décoller et d'avoir des économies
compétitives dans un monde globalisé", a estimé l'universitaire ivoirien Abdoulaye Bamba dans une interview
récemment accordée à Xinhua.
LA ZLECA EN CONSTRUCTION
Considérée comme la plus grande zone de libre-échange du monde en terme du nombre de membres, la
ZLECA, officiellement lancée par les chefs d'Etat africains le 7 juillet à Niamey (Niger), peut devenir le
puissant moteur d'une croissance durable basée sur le commerce interafricain, selon la vice-secrétaire
générale des Nations Unies, Amina Mohammed.
La ZLECA, qui doit regrouper 54 membres et 1,2 milliard d'habitants, "permettra de concrétiser le rêve d'une
croissance économique basée sur le commerce pour les entrepreneurs, les industriels, les investisseurs, les
innovateurs et les fournisseurs de services d'Afrique", a-t-elle déclaré.
Mme Mohammed est loin d'être la seule à tirer cette conclusion.
Pour le gouvernement zambien, l'entrée en fonctionnement de la ZLECA marque un tournant dans le
renforcement du commerce intra-africain et de l'intégration économique. Joseph Malanji, ministre zambien
des Affaires étrangères, a indiqué que la décision courageuse prise par l'Afrique d'ouvrir ses marchés devrait
également être accompagnée par le programme d'industrialisation du continent.
Christopher Yaluma, ministre zambien du Commerce et de l'Industrie, a indiqué que l'ouverture du marché en
Afrique présentait de vastes opportunités de transfert de technologies et de création de synergies pour
favoriser la croissance économique et le développement.
Selon le ministre sud-africain du Commerce et de l'Industrie, Ebrahim Patel, la ZLECA profitera au secteur
manufacturier, car ses produits seront achetés et vendus sur un marché de 1,2 milliard d'habitants. "Mais
pour obtenir ces gains, nous devrons également faire face à de nombreux défis, dont l'allègement d'une
lourde administration douanière nationale et africaine, la création de systèmes permettant des paiements
rapides entre pays et la construction d'infrastructures adéquates pour relier les pays africains", a-t-il fait
remarquer.
L'Union africaine (UA) a souligné le 3 décembre la nécessité de lever les obstacles au commerce
intra-africain, dans la mesure où moins de 20% des biens produits en Afrique restent actuellement sur le
continent. "L'Afrique se trouve dans une position unique, en ce sens qu'elle a accès à un marché inexploité.
Les pays africains doivent libérer le commerce intra-africain, qui bénéficiera à toutes leurs économies",
a-t-elle indiqué.
Selon des chiffres fournis par l'UA, le commerce intra-africain représente à peine 15% du commerce total de
l'Afrique. "Moins de 20% de la production régionale reste dans la région", a noté l'UA.
En novembre, la commissaire aux Affaires sociales de l'UA, Amira Elfadil, a appelé les membres du bloc
panafricain à ratifier le protocole sur la libre circulation des personnes destiné à renforcer la mobilité en Afrique. Le protocole a été signé par 33 membres, mais seuls quatre d'entre eux ont remis leur instrument de
ratification à la Commission de l'UA, à savoir le Rwanda, le Niger, le Mali et Sao Tomé-et-Principe. Son
entrée en vigueur requiert 15 ratifications.
LA CHINE AUX COTES DE L'AFRIQUE
La Côte d'Ivoire, qui, épaulée par la Chine, a réalisé le plus grand projet portuaire du pays avec l'extension et
la modernisation du port d'Abidjan, pourrait être la mieux placée pour répondre aux préoccupations du
ministre sud-africain.
Ce projet comprend l'élargissement et l'approfondissement du canal de Vridi, la construction de trois
nouveaux postes à conteneurs et la construction d'un terminal roulier. Avec les nouveaux terminaux, ce sont
quelque 190.000 véhicules désormais débarqués au port d'Abidjan, sans compter le triplement de sa
capacité qui passe à un débit de flux de 1,8 million de conteneurs contre 600.000 auparavant ou encore
l'accostage des gros navires de plus de 150.000 tonnes avec un tirant d'eau de 16 mètres. Désormais,
l'étroitesse de l'entrée du canal et l'encombrement des quais de débarquement ne sont plus qu'un lointain
souvenir.
La Chine est prête à faire de son mieux pour aider l'Afrique à sortir du "piège de sous-développement" et à
réaliser le "rêve africain" au plus tôt, a déclaré le 23 novembre à Nagoya (Japon) le conseiller d'Etat et
ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. Selon lui, le manque de fonds est le plus grand défi pour le
développement de l'Afrique, avec un déficit annuel d'investissement de 100 milliards de dollars dans les
infrastructures. Les projets d'infrastructures chinois en Afrique génèrent un revenu total de plus de 50
milliards de dollars chaque année, a-t-il souligné.
Attachant une grande importance à la question de la dette, la Chine aide activement les pays africains à
améliorer leur capacité de gestion de la dette et offre son soutien aux pays africains lorsqu'ils rencontrent des
difficultés, a assuré M. Wang, ajoutant que les deux parties avaient pris des progrès positifs dans l'édification
conjointe de l'ICR.
La Chine a aidé l'Afrique à construire plus de 10.000km de routes, plus de 6.000km de voies ferrées et de
nombreuses bibliothèques, écoles, hôpitaux et autres installations de bien-être, promouvant largement le
développement local. Parallèlement, plus de la moitié des huit plans d'action et du financement de soutien
annoncés lors du sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) en 2018 à Beijing ont été mis
en oeuvre.
Comme l'a déclaré Wang Yi en marge de la 74e session de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, la
Chine œuvrera sans relâche à accomplir "ce que nos frères africains attendent de nous et faire tout ce qui va
dans le sens de leurs intérêts". Tout cela est en marche.

 


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