Les Bourses européennes devraient ouvrir en hausse vendredi, malgré un nouveau décrochage de Wall Street jeudi à cause des inquiétudes autour des valorisations élevées de la tech américaine et du marché du travail aux Etats-Unis.

JCDecaux a annoncé jeudi avoir enregistré un repli de son activité au troisième trimestre, en citant un effet de comparaison défavorable, et a indiqué s'attendre à un chiffre d'affaires "globalement stable" en organique pour le trimestre en cours.

Le producteur d'acier Aperam a annoncé vendredi une perte nette au troisième trimestre de 2025, tandis que le recul de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté devrait se poursuivre au quatrième trimestre en raison de conditions de marché difficiles.

Le fabricant d'emballages en verre Verallia a annoncé jeudi avoir levé 850 millions d'euros d'obligations en deux tranches.

L'opérateur boursier paneuropéen Euronext a fait état jeudi d'une hausse soutenue de son chiffre d'affaires au troisième trimestre et annoncé la mise en oeuvre d'un programme de rachat d'actions de 250 millions d'euros.
  
Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 gagne 0,2%, selon les données du courtier IG.

Au terme d'une semaine de volatilité pour les grandes valeurs technologiques, les contrats à terme sur les marchés actions européens reculent.  

Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort progressait de 0,1%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres se repliait de 0,1%, selon les données du courtier IG.

Du côté des entreprises européennes, IAG doit publier ses derniers résultats trimestriels ce vendredi. Selon Matt Rowe, gérant de portefeuille senior chez Man Group, « les valorisations sont tendues, et il n’est pas certain que toutes ces [dépenses d'investissement de la tech américaine] se traduiront par une meilleure rentabilité ». Pour Matt Rowe, « les gens ne veulent pas rater le coche, ce qui crée une véritable lutte d'influence ».

Par ailleurs, les investisseurs s'inquiètent de l'état réel du marché du travail aux Etats-Unis. Les entreprises américaines ont indiqué qu'elles prévoyaient de supprimer 153.074 emplois en octobre, soit trois fois plus qu'en septembre, d'après une étude publiée jeudi par Challenger, Gray and Christmas. L'enquête évoque la volonté des entreprises de réduire les coûts et l'adoption progressive de l'intelligence artificielle (IA). Depuis janvier, les entreprises interrogées ont annoncé 1.099.500 suppressions d'emplois, un chiffre en progression de 65% par rapport à la même période de 2024. C'est aussi le plus haut niveau observé depuis 2000.
  
Alors que le blocage budgétaire ("shutdown") est devenu le plus long de l'histoire américaine, le segment technologique a fortement dévissé jeudi pour la deuxième fois en trois jours à Wall Street.  

Les investisseurs se montrent nerveux face aux valorisations élevées liées à l'intelligence artificielle et aux risques de dégradation du marché du travail outre-Atlantique. L'indice Dow Jones a cédé 0,8%, à 46.912,30 points, et le S&P 500 a abandonné 1,2%, à 6.720,32 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a chuté de 1,9%, à 23.053,99 points.

En Asie, le Nikkei reculait de 1,2% vendredi en fin de séance à la Bourse de Tokyo. Dans le même temps, l'indice Shanghai Composite cédait 0,2%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong se repliait de 1,2%.
  

Le taux du titre à deux ans gagne 1 point de base, à 3,58%. Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans gagne 2 points de base (0,02 point de pourcentage), à 4,11%.
  

Le dollar américain progresse légèrement mais pourrait être pénalisé par un mouvement d'aversion au risque provoqué par les pertes de Wall Street et la publication de statistiques américaines décevantes durant la nuit. Selon Tom Nakamura, gérant de portefeuille chez AGF Investments à Toronto, « il y a des signes avant-coureurs sur le marché du travail indiquent que la faiblesse est plus généralisée et plus marquée que prévu ».
Pour Tom Nakamura, « les données pourraient indiquer un ralentissement de la croissance, et l'on craint que les perspectives de croissance ne deviennent plus négatives et que le taux directeur de la Fed soit trop restrictif, ce qui obligerait les banquiers centraux à rattraper leur retard ».

Vers 7h40, l'euro se repliait de 0,1%, à 1,1533 dollar. Le billet vert gagnait 0,3% face à la devise japonaise, à 153,52 yens.
  

Ce vendredi, les contrats à terme sur le pétrole progressent sur un marché volatil. La prime géopolitique liée aux frappes continues de l’Ukraine sur les raffineries russes est contrebalancée par les craintes d’une offre excédentaire. L'importante augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis cette semaine et la baisse par l'Arabie saoudite de son prix de vente officiel pour décembre à destination de l'Asie ont également pesé sur le moral des investisseurs.    

Concernant le brut, "nous sommes toujours en terrain neutre en ce qui concerne l'excédent" a indiqué Neil Crosby de Sparta Commodities. "Les stocks américains n'augmentent même pas au rythme saisonnier normal." A l’en croire, les exportations américaines sont élevées, peut-être en raison d’une hausse temporaire due à des achats proactifs de WTI par crainte de perturbations de l'approvisionnement russe.

Vers 7h40, le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord coté à Londres prenait 0,8%, à 63,88 dollars le baril. Le contrat de décembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagnait aussi 0,8%, à 59,91 dollars le baril.