Après la signature par le président américain, Donald Trump, de la loi mettant fin au plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis, les Bourses européennes devraient ouvrir en progression jeudi.

Solvay a de son côté annoncé mercredi avoir conclu deux accords afin de fournir des terres rares aux fabricants américains de solutions magnétiques Noveon Magnetics et Permag. Le groupe de chimie n'a pas donné d'indications concernant la valeur de ces contrats.
  

Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 0,2%, selon les données du courtier IG. 

Les députés ont adopté mercredi à une large majorité la suspension de la réforme des retraites, dans le cadre de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). La suspension de la réforme Borne avait été posée comme condition par les socialistes pour leur non-censure du gouvernement Lecornu. L'ensemble du PLFSS doit maintenant être examiné par le Sénat.

Alors que les investisseurs se réjouissent de la fin du "shutdown" outre-Atlantique, en attendant plusieurs indicateurs sur le Vieux Continent ainsi que les interventions de responsables de la Fed dans la journée, les contrats à terme sur les indices européens s’inscrivent en hausse jeudi.

Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort s'adjugeait 0,3%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres montait de 0,1%, vers 7h40.

Donald Trump a signé mercredi soir le texte de financement permettant la réouverture des administrations fédérales après un "shutdown" record de 43 jours. Le texte avait été auparavant adopté par la Chambre des représentants par 222 voix contre 209.

Cette loi finance les administrations fédérales jusqu'au 30 janvier et certains ministères pour l'ensemble de l'exercice budgétaire, soit jusqu'au 30 septembre 2026.

Le texte contient également des dispositions garantissant l'annulation des licenciements de fonctionnaires fédéraux engagés par l'administration Trump pendant le "shutdown", ainsi qu'un moratoire sur les futures suppressions de postes.  
Selon Jeffrey Roach, économiste en chef pour LPL Financial, « les investisseurs ont raison de croire que nous avons tout juste évité une catastrophe. Si le 'shutdown' s'était prolongé jusqu'à la plus grande période de consommation de l'année, et pendant le pic des déplacements pendant les fêtes, nous parlerions probablement d'un risque de récession plus élevé. Heureusement, nous avons évité une crise plus grave ».

Mercredi, le Dow Jones a battu un deuxième record historique d'affilée au terme d'une séance globalement bien orientée, même si la défiance persiste envers les valorisations tendues du secteur technologique.

Alors que le marché attendait le vote de la Chambre des représentants devant entériner la réouverture des administrations fédérales, les investisseurs ont montré des signes d'hésitation, visibles dans les oscillations du S&P 500 autour de l'équilibre.

Soutenu par le secteur bancaire, l'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,7%, à 48.254,82 points, et le S&P 500 a finalement progressé de 0,1%, à 6.850,92 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, s'est en revanche replié de 0,3%, à 23.406,46 points.

La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a prévenu mercredi que les rapports d'octobre sur l'emploi et les prix à la consommation aux Etats-Unis ne seraient "probablement jamais" publiés à cause du "shutdown".  
      
En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo gagnait 0,4% jeudi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite s'adjugeait 0,6%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong grappillait 0,1%.
  

Le taux du titre à deux ans montait de 1,5 point de base, à 3,59%. Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans gagnait 2 points de base, à 4,10%.
  

Le billet vert montait de 0,1% face à la devise japonaise, à 154,90 yens. Vers 7h40, l'euro perdait 0,1%, à 1,1585 dollar.
  

Le contrat de décembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 3 cents, soit 0,1%, à 58,46 dollars le baril. Le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord coté à Londres était stable, à 62,72 dollars le baril, vers 7h40.

Selon les analystes d'ANZ Research, les prix du pétrole brut au comptant sont passés sous les contrats à terme plus éloignés, ce qui marque la première fois que cette structure dite baissière se produit depuis février. C'est un nouveau signe d'une offre excédentaire, ajoutent-ils.