Les marchés boursiers européens sont attendus proches de l’équilibre ce jeudi, dans un climat d’attentisme avant la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et la publication du dernier rapport sur l’inflation aux États-Unis.

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiera son rapport sur le climat des affaires en décembre dans la matinée.

Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 était stable, selon les données du courtier IG.

Les marchés sont attentistes avant les décisions de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) et de la BCE.

  Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort cédait 0,1%,tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres était stable, selon les données du courtier IG.

  Accenture, dont le siège est en Irlande, doit publier ses résultats du premier trimestre ce jeudi.

  Les marchés intègrent une forte probabilité d'une baisse du taux directeur de la BoE, l'attention se portant probablement sur la répartition des votes et sur la manière dont la BoE présentera ses perspectives pour 2026. L'inflation au Royaume-Uni a ralenti plus que prévu pour s'établir à 3,2% en novembre, ce qui rend probable une baisse des taux.

  La BCE, quant à elle, devrait maintenir le statu quo dans l'attente de nouvelles données.

  "Avec une inflation proche de l'objectif, bien qu'encore légèrement supérieure, et une croissance stable (bien que peu spectaculaire), nous ne voyons aucune raison pour que la BCE ajuste sa politique monétaire à court terme", souligne James Mashiter, gérant de portefeuille chez SEI.

  Les investisseurs attendaient également la publication de l'inflation IPC américaine, prévue plus tard dans la journée, après que les valeurs technologiques de Wall Street ont entraîné les principaux indices à la baisse.

  La Bourse de New York a ainsi terminé nettement dans le rouge mercredi, après un nouvel accès d'inquiétudes sur les valorisations et le financement de l'intelligence artificielle (IA). L'indice Dow Jones a terminé en repli de 0,5%, à 47.886,16 points, tandis que le S&P 500 a cédé 1,2%, à 6.721,51 points. Pour sa part, l'indice Nasdaq a lâché plus de 1,8%, à 22.693,32 points.

  Du côté des entreprises américaines, Nike et FedEx doivent dévoiler leurs résultats du deuxième trimestre ce jeudi soir après la clôture de Wall Street.

  En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a reculé de 1% jeudi. L'indice Shanghai Composite avançait de 0,3% en fin de séance, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong pliait de 0,4%.

Le coût de l'assurance contre le défaut de paiement sur les obligations à haut rendement en euros a diminué avant les décisions clés des banques centrales sur les taux d'intérêt. Les perspectives de baisse des taux d'intérêt et d'une éventuelle hausse des prix des actifs ont contribué à l'optimisme des investisseurs, indique Kyle Rodda de Capital.com dans une note.

  Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans reculait de 2 points de base (0,02 point de pourcentage), à 4,15%. Le taux du titre à deux ans cédait également 2 points de base, à 3,48%.

  CHANGES

  Le gouverneur de la Réserve fédérale américaine Christopher Waller, qui figure sur la liste des candidats du président américain Donald Trump pour devenir le prochain président de la Fed, a déclaré que l'inflation allait ralentir dans les mois à venir et qu'il y avait une marge de manouvre pour des baisses de taux substantielles.

  "Je ne suis pas particulièrement inquiet à ce sujet [l'inflation]. Elle est supérieure à l'objectif, mais je pense qu'elle commencera à baisser dans les trois ou quatre prochains mois", a déclaré Waller lors d'une conférence à l'université de Yale. Christopher Waller s'est dit préoccupé par les perspectives à court terme du marché du travail, tout en ajoutant qu'il s'attendait à un renforcement de la croissance de l'emploi l'année prochaine.

  Vers 7h40, l'euro avançait de 0,1%, à 1,1747 dollar. Le billet vert grapillait 0,1% face à la devise japonaise, à 155,88 yens.

  Les prix du pétrole progressent depuis que le président américain Donald Trump a ordonné dans la nuit de mardi à mercredi un blocus total de tous les pétroliers sous sanction entrant et sortant du Venezuela, augmentant les risques de perturbations prolongées de l'approvisionnement dans la région.

  "Cette décision marque une escalade significative de la pression américaine sur le Venezuela et fait suite à la récente saisie d'un pétrolier, augmentant le risque que des perturbations prolongées puissent affecter les exportations d'environ 590.000 barils par jour, dont la plupart sont destinés à la Chine", juge Soojin Kim, analyste chez MUFG au Japon.

  Vers 7h40, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord coté à Londres gagnait 0,8%, à 60,17 dollars le baril. Le contrat de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 1%, à 56,49 dollars le baril.