L'agence de notation mondiale S&P a relevé vendredi la note souveraine du Ghana en devises étrangères et locales, la faisant passer de "CCC+/C" à "B-/B", en raison du renforcement de la balance des paiements et des positions budgétaires du pays.

Les perspectives stables équilibrent le potentiel d'une meilleure performance de la balance des paiements et d'améliorations des résultats budgétaires du Ghana grâce aux réformes des dépenses en cours, face à des coûts du service de la dette toujours élevés, aux risques liés à la mise en œuvre des réformes et à la sensibilité du Ghana aux termes de l'échange, tels que les prix de l'or et du cacao, qui ont été exceptionnellement favorables au cours de l'année écoulée.

Cette amélioration reflète le renforcement progressif de la balance des paiements et des finances publiques du Ghana, soutenu par une croissance économique soutenue et des termes de l'échange favorables, notamment en ce qui concerne les prix de l'or et du cacao – principaux produits d'exportation du Ghana – qui représentent à eux deux plus de 60 % des exportations de marchandises.

Bien que ce ne soit pas le scénario de base, S&P souligne que la notation pourrait être mise à rude épreuve si la restructuration de la dette restante est bloquée, potentiellement en raison de désaccords entre différents groupes de créanciers du Ghana sur la comparabilité des principes et des conditions de traitement qu'ils reçoivent dans le cadre du processus de restructuration du Cadre commun du G20.

Par ailleurs, les réformes budgétaires n'en sont qu'à leurs débuts et n'ont donc pas encore été mises à l'épreuve par les cycles électoraux, ce qui engendre des risques de dérapage budgétaire jusqu'en 2028.