Les dirigeants de l’Uemoa réunis en sommet à Abidjan ont annoncé le lundi 5 décembre 2022 que le taux de croissance de la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), s'est élevé en 2022 à 5,7%, en baisse de 0,4% par rapport à 2021.

Sénégal, Guinée Bissau, Côte d'Ivoire, Togo, Bénin, Mali, Niger et Burkina Faso, les huit pays membres de l’UEMOA n’ont pas été épargnés par « les crises profondes qui affectent le monde entier ». Pour le président ivoirien Alassane Ouattara, il y a particulièrement « les conséquences de la guerre en Ukraine », au moment où « les économies se relevaient du choc » de la crise liée au Covid.

Mise à part le taux de croissance passé de 6,1% en 2021 à 5,7% en 2022 selon Ouattara, l’inflation est passée au sein de l'union de 3,6% à 7,5% en 2022. Il estime que les pays membres avaient néanmoins su faire preuve de "résilience". Pour lui, la situation sécuritaire était "préoccupante" en raison "des attaques terroristes qui se multiplient" dans plusieurs pays de l'Uémoa, en particulier le Burkina Faso et le Mali. Le président ivoirien a relevé qu'une partie des dépenses qui auraient dû être affectées "à l'éducation et la santé" l'ont été "à la défense et à la sécurité".