A l'issue d'une rencontre entre le président de la transition Ibrahim Traoré, le patronat burkinabè et des partenaires sociaux, le ministre de l'Economie et des finances, Aboubacar Nacanabo a déclaré le vendredi 9 décembre 2022 que le gouvernement burkinabè, issu d'un putsch, entend mobiliser 152 millions d'euros.

152 millions d'euros en cours de mobilisation pour un "fond de soutien à la guerre" contre le jihadisme qui frappe le Burkina Faso depuis 2015. Un fond qui selon Aboubacar Nacanabo « doit permettre de lever 100 milliards de francs CFA (152 millions d'euros) pour l'année 2023 ». Pour lui, « dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a décidé de recruter 50.000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée) qui seront payés 60.000 FCFA par mois, soit 91 euros ».

Nacanabo pense que « outre cette prise en charge, il y a des armes à payer pour les équiper, des tenues pour leur habillement, des engins et du carburant pour leurs déplacements ». Lors d'une rencontre avec l'ambassadeur de France au Burkina Faso le 1er décembre, le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kiélem de Tembela, avait demandé à la France "des armes et des munitions" pour les supplétifs de l'armée. Le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques jihadistes qui ont fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers depuis 2015.