Après un nouveau tour de vis de la Fed, les Bourses européennes sont attendues en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.195,70 points (+0,34%), le CAC 40 à 7.131,12 points (+0,26%), le DAX 40 à 15.216,19 points (+0,14%), le FTSE 100 à 7.566,84 points (+0,41%), le SMI à 10.782,28 points (-0,10%), l’AEX à 741,80 points (+0,76%), le BEL 20 à 3.666,07 points (-0,52%), l’IBEX 35 à 9.009,30 points (-0,44%), le DJIA à 32.030,11 points (-1,63%), le Nasdaq à 11.669,96 points (-1,60%), le S&P 500 à 3.936,97 points (-1,65%), le Nikkei 225 à 27.419,61 points (-0,17%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0908 (+0,47%), l’EUR/JPY à 142,63 (-0,03%), et l’USD/JPY à 130,77 (-0,51%).

Les résultats annuels de  Virbac, Valneva, Voltalia et Antin Infrastructure Partners seront rendus publique ce jour. Hier soir, le distributeur Carrefour a annoncé qu’il soumettrait à l’assemblée générale du 26 mai prochain une résolution renouvelant le mandat d'administrateur d'Alexandre Bompard afin de l'aligner sur la durée du plan stratégique "Carrefour 2026". Au titre de l'exercice écoulé, le constructeur de bateaux Bénéteau a publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes et s'est montré confiant pour 2023 où il prévoit une croissance à deux chiffres de ses ventes et de son résultat opérationnel.

Le gestionnaire de centres d'appels Teleperformance maintiendrait finalement son offre complète de services de modération de contenu y compris le segment le plus offensant. Le groupe s’est dit « désormais convaincu [...] qu'offrir une solution complète de modération de contenu, sans exclure aucun segment de cette activité, [était] dans le meilleur intérêt des milliards d'internautes dans le monde ».
 

Aujourd’hui, les marchés d’actions européens sont attendus en baisse. Les investisseurs adoptent une approche prudente suite aux commentaires du président de la Réserve fédérale (Fed) américaine, Jerome Powell.

Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 21 points, soit 0,3%, vers 7h30.  Le FTSE 100 abandonnait 20 points, soit 0,3% et le DAX 40 cédait 43 points, soit 0,3% également.

La Fed a relevé ses taux directeurs d'un quart de point de pourcentage mercredi ; Elle estime qu’elle pourrait bientôt mettre fin à la séquence de resserrement monétaire après l'apparition de craintes pour la stabilité du secteur bancaire aux Etats-Unis. Dans l’intention de poursuivre leur combat contre l’inflation, les membres de la Fed se sont prononcés à l’unanimité en faveur de ce neuvième relèvement consécutif du taux des fonds fédéraux, dans une fourchette de 4,75% à 5%. Le marché misait très majoritairement sur un tel relèvement, conforme aux orientations annoncées au cours de la précédente réunion de politique monétaire au début février.
 

Le rachat de Credit Suisse pendant le week-end, suivi des mesures concertées prises par les grandes banques centrales mondiales, ont permis de contenir les risques de contagion et de ramener le calme sur les marchés. La Fed a jugé prématuré d'évaluer les répercussions des récentes faillites bancaires sur l'ensemble de l'économie, tout en assurant que « le système bancaire américain est sain et résilient ». A l’en croire, « les récents événements se traduiront probablement par des conditions de crédit plus strictes pour les ménages et les entreprises et devraient peser sur l'activité économique, les embauches et l'inflation. L'étendue de ces effets reste incertaine ».

Jerome Powell estime qu’ « un tel durcissement des conditions financières a les mêmes effets qu’un relèvement des taux. En principe, on peut penser que c'est l'équivalent d'une hausse des taux et peut-être davantage ». Wall Street a terminé en forte baisse mercredi. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a perdu 1,6%, l’indice élargi S&P 500 a reculé de 1,7% et l’indice Dow Jones (DJIA) a clôturé en repli de 1,6%.

Ce jeudi, les Bourses asiatiques présentent un tableau contrasté. En fin de séance à Hong Kong, l’indice Hang Seng gagnait 1,5%, l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu 0,2% au lendemain d'une forte hausse et le Shanghai Composite prenait 0,4%. Les investisseurs tournent à nouveau leurs attentions vers l’Europe ce jeudi, avec les décisions de politique monétaire à venir de la Banque nationale suisse (BNS), de la Banque d'Angleterre (BOE) et de la banque centrale norvégienne, la Norges Bank. Pour les analystes, la Banque d'Angleterre devrait relever son taux directeur d'un quart de point de pourcentage, emboîtant ainsi le pas de la Fed. Susannah Streeter, responsable des marchés chez Hargreaves Lansdown estime pour sa part que « bien que les turbulences bancaires soient au cœur des préoccupations, les derniers indicateurs économiques et les inquiétudes persistantes concernant les tensions sur le marché du travail devraient faire pencher la balance en faveur d'une hausse des taux ».

Alors que les investisseurs assimilent les annonces de la Fed, les rendements des obligations du Trésor américain s’inscrivent globalement en baisse ce matin. Sur les marchés de la dette, la hausse des taux de la Fed fait suite à une période de volatilité extrême. De leurs côtés, les investisseurs cherchent à évaluer dans quelle mesure la détermination de la banque centrale à freiner l’inflation sera compromise par sa volonté de ne pas aggraver les fractures du système bancaire.

Selon Daleep Singh, chef économiste de PGIM Fixed Income, le marché continue de penser que la hausse de taux annoncée mercredi sera probablement la dernière de ce cycle, et que les conséquences de la crise actuelle du secteur bancaire obligeront l'institution à réduire ses taux de 50 à 75 points de base d'ici à la fin de l'année. En l'absence d'un filet de sécurité "clair et net" pour tous les déposants de ces établissements bancaires, l’économiste craint surtout que les tensions auxquelles sont soumises les banques de taille moyenne restent élevées. Daleep Singh estime que « l’ampleur et la persistance du choc du secteur bancaire sur l'économie réelle restent très incertaines, ce qui remet en cause toute affirmation selon laquelle il ne sera pas nécessaire de réduire les taux cette année ».
 

Dans la perspective que la Fed mette bientôt fin à son cycle de resserrement monétaire l’euro a franchi ce jour le seuil de 1,09 dollar, un point haut depuis début janvier. La monnaie unique se négociait à 1,0925, en hausse de 0,6%. Selon MUFG Bank annonce que dans l’ensemble, les marchés des changes pourraient être soulagés que la fin des hausses de taux d’intérêt approche, ce qui pourrait affaiblir le dollar.  
 

Après les annonces de la Fed, les cours du pétrole reculent ce matin. Selon Janus Henderson Investors, « la perspective de nouvelles hausses [des taux] pourrait être défavorable aux cours du brut, car elle implique que l'inflation reste préoccupante, et si le relèvement des taux entraîne un ralentissement significatif de la croissance, la demande de pétrole s'en trouvera affaiblie ». Le contrat de mai sur le Brent de mer du Nord perdait 65 cents, 76,04 dollars le baril, et le contrat de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex se repliait de 69 cents, à 70,21 dollars le baril à 7h20.