Les tensions sur les banques continuant de s'apaiser, les Bourses européennes devraient ouvrir en hausse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.164,62 points (+0,82%), le CAC 40 à 7.078,27 points (+0,90%), le DAX 40 à 15.127,68 points (+1,14%), le FTSE 100 à 7.471,77 points (+0,90%), le SMI à 10.786,22 points (+1,43%), l’AEX à 735,91 points (+0,56%), le BEL 20 à 3.663,33 points (+1,02%), l’IBEX 35 à 8.906,10 points (+1,29%), le DJIA à 32.432,08 points (+0,60%), le Nasdaq à 11.768,84 points (-0,47%), le S&P 500 à 3.977,53 points (+0,16%), et le Nikkei 225 à 27.475,28 points (-0,01%).

Pour ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD à 1,0815 (+0,15%), l’EUR/JPY à 141,24 (-0,59%), et l’USD/JPY à 130,60 (-0,74%).

Ce jour, les investisseurs attendent l’indice du climat des affaires en France en mars. Trigano publie pour sa part son chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre de son exercice décalé en ce qui concerne les entreprises. Hier soir, Sartorius Stedim Biotech a annoncé la nomination de René Fáber au poste de directeur général, à partir d’aujourd’hui. Fáber succède désormais à Joachim Kreuzburg. Lui, de son côté restera président du conseil d'administration de Sartorius Stedim Biotech et directeur général de son actionnaire majoritaire, Sartorius AG. La société a indiqué dans un communiqué que René Fáber est directeur général délégué de Sartorius Stedim Biotech depuis février 2022.

En ce qui le concerne, Accor proposera à ses actionnaires de renouveler le mandat de Sébastien Bazin au poste d'administrateur. Ils se réuniront en assemblée générale le 17 mai. A noté que le groupe avait annoncé à l'été 2022 qu'il entendait renouveler le mandat de son président-directeur général pour une durée de trois ans. Ce qui allait démarré cette année.

A l'ouverture mardi, les marchés d’actions européens devraient gagner du terrain, grâce à l’apaisement des inquiétudes concernant la santé du système bancaire. Le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 26 points, soit 0,4% vers 7h30, selon les données du courtier IG. Le contrat sur le DAX 40 prenait 40 points, soit 0,3%, et celui sur le FTSE 100 progressait de 20 points, soit 0,3%.

Les répercussions des tensions au sein du système financier pourraient inciter les banques à restreindre l'octroi de prêts aux ménages et aux entreprises, si les inquiétudes concernant le secteur se sont atténuées après l'annonce du rachat des actifs de Silicon Valley Bank par First Citizens Bancshares. Selon Saira Malik, directrice de l'investissement chez Nuveen, l’impact d'un cycle de resserrement du crédit et de hausse des taux d'intérêt sur les consommateurs pourrait rapprocher l'économie d'une récession. Ainsi, les investisseurs suivront ce jour l’audition de Michael Barr, le vice-président de la Réserve fédérale (Fed) en charge de la supervision bancaire, devant le Sénat des Etats-Unis.

Les investisseurs attendent la parution des données sur l'inflation aux Etats-Unis et dans la zone euro cette semaine pour obtenir plus d'indices sur la trajectoire à venir de la politique monétaire. A en croire l'outil FedWatch de CME Group, les marchés évaluent ce matin à 60,9% la probabilité que la Fed laisse ses taux d'intérêt dans une fourchette de 4,75% à 5% à l'issue de sa réunion du 3 mai, et à 39,1% les chances d'une nouvelle hausse des taux de 25 points de base.

Selon les contrats à terme à 30 jours sur les fonds fédéraux, la banque centrale devrait porter le taux des fonds fédéraux à 4,9% d'ici à mai 2023 et le ramener à 4,1% d'ici à décembre. Wall Street a clôturé majoritairement en hausse hier. Le Nasdaq Composite a reculé de 0,5%, freiné par la nette remontée des taux sur le marché obligataire, l’indice élargi S&P 500 a progressé de 0,2%, et l’indice Dow Jones (DJIA) a gagné 0,6%. Les principaux marchés asiatiques évoluent dans le vert mardi. En fin de séance, l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo était quasi inchangé et  l'indice Hang Seng s'adjugeait 0,9% à Hong Kong. Le Shanghai Composite prenait pour sa part 0,4%.

Les rendements obligataires du Trésor américain ont fortement augmenté hier, tandis que la demande d’actifs jugés sûrs, tels que la dette souveraine qui a diminué  en raison de l'apaisement des tensions dans le secteur bancaire. De leurs côtés, les acteurs du marché monétaire ont réduit leurs paris sur un statu quo de la Réserve fédérale à l'issue de sa prochaine réunion, en mai. Selon BMO Capital Markets, « l’importance des incertitudes entourant le système bancaire est difficile à ignorer et continuera de donner le ton sur les marchés financiers, en particulier celui des taux américains ». Pour l'intermédiaire financier, « les investisseurs restent à l'affût du moindre signe d'escalade des tensions dans le système ».

Ce matin l’euro gagne du terrain face au dollar, l'appétit pour le risque s'améliorant sur les marchés. MUFG Bank estime que le pessimisme des investisseurs s'est en partie dissipé. Pour elle, les valeurs financières américaines ont progressé et que les prix des obligations du Trésor ont reculé lundi, les craintes d'une contagion de la crise bancaire s'étant apaisées.

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole brut reculent. Selon Oanda, « le brut est volatil depuis quelques semaines, pris dans la tourmente bancaire, alors que les investisseurs sont contraints de revoir à la baisse leurs prévisions économiques, ce qui pèse lourdement sur les perspectives de la demande ». Pour le courtier, « il pourrait falloir un certain temps avant que le calme ne revienne et que les cours reflètent pleinement les nouvelles perspectives après une période aussi mouvementée, ce qui risque d'entretenir la volatilité pour l'instant ».

A en croire Saxo Markets, l’attention pourrait se porter sur les problèmes d'approvisionnement, alors que les flux de pétrole brut russe transportés par voie maritime ont chuté à 3 millions de barils par jour et que les prix du gaz naturel européen augmentent en raison des grèves en France. Les analystes d'ANZ ajoutent de leurs côtés que Exxon Mobil a annoncé la fermeture d'une raffinerie en France qui représente 20% de la capacité de raffinage du pays, en raison du mouvement de grève.

Le contrat de mai sur le Brent de mer du Nord cédait 35 cents, à 77,77 dollars le baril à 7h20 et le contrat de même échéance sur le brut léger doux (WTI) côté au Nymex perdait 7 cents, à 72,74 dollars le baril.