Les Bourses européennes sont attendues en hausse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.168,21 points (+0,09%), le CAC 40 à 7.088,34 points (+0,14%), le DAX 40 à 15.142,02 points (+0,09%), le FTSE 100 à 7.484,25 points (+0,17%), le SMI à 10.839,11 points (+0,49%), l’AEX à 733,81 points (-0,29%), le BEL 20 à 3.667,16 points (+0,10%), l’IBEX 35 à 8.944,30 points (+0,43%), le DJIA à 32.394,25 points (-0,12%), le Nasdaq à 11.716,08 points (-0,45%), le S&P 500 à 3.971,27 points (-0,16%), et le Nikkei 225 à 27.728,45 points (+0,76%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD à 1,0842 (-0,05%), l’EUR/JPY à 142,73 (+0,54%), et l’USD/JPY à 131,67 (+0,60%).

Ce mercredi, les investisseurs sont attentifs aux chiffres de la confiance des ménages français en mars. Ce mois est marqué par des turbulences dans le secteur bancaire et de nouvelles grèves contre la réforme des retraites. Worldline a annoncé hier soir avoir finalisé le rachat des activités d'acquisition commerçant de la banque italienne Banco Desio pour ce qui concerne le secteur des entreprises. Cette opération, selon ce qu’indique le groupe dans un communiqué a été réalisée par le biais de la coentreprise Worldline MS Italia « pour un montant d'environ 80 millions d'euros correspondant à la participation de Worldline dans la coentreprise ». Trigano, fabricant de véhicules de loisirs a enregistré un rebond de son chiffre d'affaire au deuxième trimestre de son exercice 2022-2023 et table sur une nouvelle hausse de ses ventes au second semestre, grâce à l'amélioration de ses chaînes d'approvisionnement.

Alors que les investisseurs continuent de surveiller le secteur bancaire et la santé de l'économie mondiale, les marchés d'actions européens viennent ouvrir en légère hausse mercredi. Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le DAX 40 prenait 62 points, soit 0,4%, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 26 points, soit 0,4%, à 7h35. Le FTSE 100 progressait de 7 points, soit 0,1%.

Mike Loewengart, responsable de la construction de portefeuilles modèles au sein du bureau d'investissement de Morgan Stanley (MS) a annoncé que « le marché se stabilise ». Pour Mike, des questions restent en suspens alors que les investisseurs reprennent pied après les turbulences qui ont secoué les banques. La faillite de Silicon Valley Bank (SVB) a été attribuée à la mauvaise gestion de ses dirigeants. Le responsable indique que la banque centrale avait accordé une mauvaise note à l'établissement avant son effondrement début mars.

De son côté, Michael Barr a annoncé à l'occasion d'une audition devant la commission bancaire du Sénat que « fondamentalement, la banque s'est trouvée en défaut car sa direction n'a pas su prendre en compte correctement un risque de taux et un risque de liquidités évidents ». Pour le banquier central, chargé d'établir les circonstances de cette faillite qui a déstabilisé le secteur bancaire, ces éléments de fragilité avaient été portés à la connaissance de la banque par les autorités dès novembre 2021 ainsi que d'éventuelles insuffisances en matière de régulation. A l’en croire, le président de la FDIC, l'agence de garantie des dépôts bancaires aux Etats-Unis, seront également auditionnés mercredi par la commission des services financiers de la Chambre des représentants.

Les deux responsables ont assuré lors de leur interview mardi que les banques américaines restaient en bonne santé et que les autorités se tenaient prêtes à intervenir si nécessaire pour assurer la stabilité du système financier. Par ailleurs Michael Barr a reconnu que les régulateurs auraient peut-être dû porter davantage attention aux insuffisances de SVB en amont de sa chute.
 

Wall Street a clôturé en baisse mardi après une série d'indicateurs économiques robustes aux Etats-Unis. L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,2%, le Nasdaq Composite s'est replié de 0,5% et l’indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,1%. Les investisseurs sont attirés par les rendements sans risque des emprunts d'Etat américains et se détournent des valeurs de croissance, tandis que les taux de marché remontent.

La plupart des grands marchés asiatiques évoluent dans le vert mardi. Le Hang Seng s'adjugeait 1,9% à Hong Kong, et l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo gagnait 0,8% en fin de séance. Par contre, l'indice Shanghai Composite reculait de 0,1%.

Pour une deuxième fois consécutive, les rendements des bons du Trésor américain ont augmenté mardi. L’apaisement des tensions dans le secteur bancaire réduit la demande d'actifs refuges, tels que les obligations d'Etat. Selon Tom di Galoma, directeur général et codirecteur du trading de taux d'intérêt chez BTIG, la courbe des taux s'aplatit, les opérateurs revoyant à la baisse leurs prévisions d'un nouveau relèvement de 25 points de base des taux de la Réserve fédérale en mai. Selon l’économiste, les tensions dans le secteur bancaire pourraient perdurer, en raison de la dégradation du secteur de l’immobilier commercial. A l’en croire, « il n’y a pas de fumée sans feu ». La Fed ne relèvera pas ses taux d'intérêt lors de sa prochaine réunion, prévue début mai, selon les paris sur les marchés des contrats à terme sur les fonds fédéraux. Toutefois, Andrew Hollenhorst, économiste en chef pour les Etats-Unis chez Citi prévient qu’étant donné que l’inflation reste nettement supérieure à l'objectif de la Fed, cette hypothèse pourrait ne pas tenir la route.
 

Ce matin, l’euro accuse un léger repli face au dollar. National Australia Bank (NAB) estime que l’absence d'événements significatifs dans le secteur bancaire ces derniers jours a permis aux marchés de rester relativement calmes par rapport à ces dernières semaines. Pour la banque, l’indice de confiance des ménages américains, ressorti supérieur aux attentes mardi, suggère également que les consommateurs ont peu prêté attention aux récentes faillites bancaires.

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole brut progressent. Une hausse que les analystes attribuent à la vigueur de la demande chinoise, à l'apaisement des inquiétudes liées à la crise bancaire et à l'annonce de perturbations de l'approvisionnement en pétrole. Les analystes d'ANZ indiquent que le Brent a gagné du terrain en raison d’une perturbation des exportations irakiennes, alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne semble pas vouloir ajuster sa production. Pour ANZ, l’Opep a indiqué qu'elle maintiendrait son cap malgré les turbulences sur les marchés. Elle doit se réunir la semaine prochaine. De son côté, CMC Markets estime que les opérateurs surveilleront l’indice PMI du secteur manufacturier chinois qui fournira des indications sur les perspectives de la demande de pétrole. Le contrat de mai sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 51 cents, à 73,71 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le Brent de mer du Nord gagnait 33 cents, à 78,98 dollars le baril.