Alors que le pétrole bondit, les Bourses européennes devraient hésiter à l’ouverture. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.315,05 points (+0,69%), le CAC 40 à 7.322,39 points (+0,81%), le DAX 40 à 15.628,84 points (+0,69%), le FTSE 100 à 7.631,74 points (+0,15%), le SMI à 11.106,24 points (+0,67%), l’AEX à 756,18 points (+0,49%), le BEL 20 à 3.793,19 points (+0,42%), l’IBEX 35 à 9.232,50 points (+0,28%), le DJIA à 33.274,15 points (+1,26%), le Nasdaq à 12.221,91 points (+1,74%), le S&P 500 à 4.109,31 points (+1,44%) et le Nikkei 225 à 28.196,45 points (+0,55%à).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0794 (-0,45%), l’EUR/JPY à 144,05 (+0,07%), et l’USD/JPY à 133,48   (+0,54%).

Aujourd’hui, les investisseurs vont suivre les chiffres définitifs de l’indice PMI du secteur manufacturier en France. S&P Global a publié le 24 mars les données préliminaires qui faisaient état d’une progression de l’indice à 47,7, après 47,4 en février. L’indice est inférieur à 50 et traduisait toutefois une contraction de l’activité. Quant à la conclusion prochaine d'un accord définitif sur le renouvellement de leur alliance, Renault et Nissan se sont déclarés confiants vendredi soir en ce qui concerne les entreprises. Les deux constructeurs automobiles ont annoncé dans une déclaration que « les deux entreprises travaillent actuellement en étroite collaboration en vue de la signature de tous les accords définitifs. Elles sont convaincues que cette signature interviendra prochainement ». L'acquisition de Sudeco, filiale de "property management" de Casino Immobilier a été pour sa part concrétisé par Crédit Immobilier. Pour un montant non dévoilé, ce projet d’acquisition avait été annoncé le 14 mars dernier.

Après la décision inattendue de l'Opep+, un groupe réunissant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix pays alliés menés par la Russie, de réduire sa production. Cette annonce a provoqué une brusque envolée des cours du brut, les marchés d’actions européens devraient ouvrir sur une note mitigée ce jour. Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 grappillait 0,5 point, soit 0,01%, celui sur le DAX 40 perdait 36 points, soit 0,2%, et celui sur le FTSE 100 prenait 8,5 points, soit 0,1%, vers 7h30.
 

Hier, plusieurs grands pays producteurs de pétrole, menés par l'Arabie saoudite, ont annoncé qu'ils réduiraient leur production de plus d'un million de barils par jour à partir du mois de mai. Une réduction qui s'ajoute à celle de 2 millions de barils par jour décidée en octobre par l'Opep+. Environ 3% au total de la production mondiale de pétrole aura été retirée du marché en l'espace de sept mois. La décision est intervenue alors que les banques centrales mondiales continuent de lutter contre l’inflation.

De leur côté, après avoir atteint plus de 120 dollars le baril début 2022, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les cours du pétrole ont fortement chuté ces 12 derniers mois. A la clôture le vendredi, le baril de Brent accusait une baisse d'environ 24% sur un an. Après l'annonce d'un ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis limitant le risque d'un nouveau durcissement de la politique monétaire, Wall Street a clôturé dans le vert vendredi. Sur l'ensemble du mois de mars, le DJIA a inscrit un gain de 1,9%, contre une hausse de 3,5% pour le S&P 500 et de 6,7% pour le Nasdaq. L’indice élargi S&P 500 a pris 1,4%, l’indice Dow Jones (DJIA) a gagné 1,3%, et le Nasdaq Composite a fini en hausse de 1,7%.
 

Après les mesures prises en réaction à la faillite de Silicon Valley Bank, l’apaisement des craintes dans le secteur bancaires ont permis aux indices de réaliser de bonnes performances trimestrielles. Le Nasdaq Composite affiche sa plus forte hausse trimestrielle depuis 2020, étant en hausse depuis le début de l’année. Les investisseurs suivront attentivement lundi les chiffres définitifs des indices PMI d'activité manufacturière dans la zone euro et aux Etats-Unis en mars. Selon les données publiées lundi par Caixin Media et S&P Global, l’activité manufacturière en Chine a stagné en mars. Ainsi, l’indice PMI manufacturier a reculé à 50 le mois dernier, par rapport à 51,6 en février, son niveau le plus élevé en huit mois. L’indice inférieur à 50 indique une contraction de l’activité, et supérieur à 50 témoigne d’une expansion.

En Asie, les principaux indices affichent un tableau contrasté lundi. Tandis que le Hang Seng, l'indice phare de la Bourse de Hong Kong, perdait 0,5%, l’indice Nikkei s'adjugeait 0,5% en fin de séance à Tokyo.En Chine, l'indice Shanghai Composite prenait 0,5%.
 

Ce matin, alors que les opérateurs évaluent l'annonce d'une réduction de la production de nombreux pays membres de l'Opep+, un groupe réunissant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et dix pays alliés menés par la Russie, les rendements des bons du Trésor américain à maturité longue s'inscrivent en hausse. Après la publication de l'indice d'inflation PCE aux Etats-Unis, les taux effacent le repli accusé vendredi.

Le rendement du bon du Trésor à dix ans s'établissait à 3,516% vers 7h10, contre 3,471% vendredi soir. Pour Oren Klachkin, économiste en chef pour les Etats-Unis chez Oxford Economics, « les dernières données sur l'inflation confortent notre opinion selon laquelle la Réserve fédérale (Fed) continuera à relever ses taux d'intérêt ». Son équipe estime que « les récentes turbulences dans le secteur bancaire font courir le risque que la Fed s'arrête après le mois de mai », mais s’attend à ce que la banque centrale américaine augmente son taux directeur de 25 points de base en mai et juin.
 

Après l'annonce d'une baisse prochaine de la production de pétrole de l'Opep+, le dollar s'apprécie ce jour face aux autres grandes devises, dont l'euro. L'euro perdait 0,4%, à 1,0798 dollar à 7h30.

Après l'annonce par une groupe de pays producteurs menés par l'Arabie saoudite d'une baisse de production de plus d'un million de barils par jour à compter du mois prochain, les contrats à terme sur le pétrole brut s'adjugent près de 5% aujourd’hui. Selon TD Securities, les membres de l'Opep+ ont annoncé cette diminution inattendue de leur production pour soutenir les cours. Pour la banque, leur décision témoigne d'une forte volonté de maintenir des prix élevés au moment même où l'Occident se dirige vers une récession.

A en croire Ole Hansen, responsable de la stratégie pour les matières premières chez Saxo Bank, l'annonce de l'Opep+ "est sortie de nulle part". Il précise que « les producteurs ont clairement été frustrés par la récente baisse des cours, davantage due à la spéculation qu'aux fondamentaux du marché. Ils devraient parvenir à ramener les cours autour de 80 dollars le baril tout en essayant aussi d'anticiper une augmentation plus faible que prévu de la demande mondiale de pétrole dans les mois à venir ».

Pour Ole Hansen, « il ne faut pas oublier que la majeure partie de l'augmentation [de la demande] de plus de 2 millions de barils par jour prévue pour cette année est concentrée sur le second semestre, ce qui laisse une grande marge d'erreur si le ralentissement économique est aussi marqué que l'intègre actuellement le marché qui anticipe une baisse des taux d'intérêt aux Etats-Unis ».

Tandis que le contrat de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex progressait de 3,73 dollars, ou 4,9%, à 79,38 dollars le baril, le contrat de mai sur le Brent de mer du Nord gagnait 3,89 dollars, ou 4,9%, à 83,78 dollars le baril à 7h20.