Les Bourses européennes sont attendues en hausse, tandis que le pétrole poursuit sa progression. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.311,05 points (-0,09%), le CAC 40 à 7.345,96 points (+0,32%), le DAX 40 à 15.580,92 points (-0,31%), le FTSE 100 à 7.673,00 points (+0,54%), le SMI à 11.093,09 points (-0,12%), l’AEX à 758,41 points (+0,29%), le BEL 20 à 3.783,43 points (-0,26%), l’IBEX 35 à 9.157,40 points (-0,81%), le DJIA à 33.601,15 points (+0,98%), le Nasdaq à 12.189,45 points (-0,27%), le S&P 500 à 4.124,51 points (+0,37%), et le Nikkei 225 à 28.273,10 points (+0,30%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0900 (-0,05%), l’EUR/JPY à 144,62 (+0,16%), et l’USD/JPY à 132,70   (+0,21%).

En vue du rachat de la marque australienne de cosmétiques Aesop pour une valeur d'entreprise de 2,53 milliards de dollars, le géant des produits de beauté l’Oréal a conclu un accord avec Natura & Co. Il l’a annoncé dans la nuit du lundi au mardi.  L'ouverture d'une enquête approfondie concernant le projet de création d'une coentreprise par les opérateurs de télécommunications Orange et MasMovil en Espagne a été annoncé lundi par la Commission européenne. Bruxelles a indiqué dans un communiqué que « la Commission craint que l'opération ne réduise la concurrence dans le domaine de la fourniture au détail de services mobiles et fixes à haut débit, ainsi que d'offres groupées 'multiple-play' en Espagne ».

Pour sa part, Moody's a relevé la note de crédit du fabricant d'emballages en verre Verallia de "Ba1" à "Baa3" avec une perspective stable. Cette décision est justifiée par les résultats supérieurs aux attentes dégagés par Verallia en 2022.

Alors que les investisseurs continuent d'assimiler l'annonce par l'Opep+, les marchés d’actions européens devraient ouvrir en hausse ce jour. L’Opep+ est un groupe réunissant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix alliés menés par la Russie, d'une baisse inattendue de la production de pétrole. Le contrat à terme sur DAX 40 gagnait 58 points, soit 0,4% selon les données du courtier IG. Le contrat sur le FTSE 100 s'adjugeait 24 points, soit 0,3%, et celui sur le CAC 40 prenait 27 points, soit 0,4%, vers 7h40.
 

Luc Filip, responsable des investissements chez SYZ Private Banking, indique que « la lutte contre l'inflation n'est pas terminée. Si l'inflation due aux prix de l'énergie accélère à nouveau, ce ne sera pas un bon scénario pour les banques centrales », alors que la baisse annoncée de la production de pétrole a entraîné une forte hausse des cours lundi. Pour le président de la Fed de Saint Louis, James Bullard, la forte remontée des cours du pétrole, à la suite de la décision inattendue de l'Opep+ de baisser sa production, pourrait "compliquer un peu" la tâche de la Réserve fédérale (Fed) pour enrayer l'inflation.

Le banquier central a de son côté indiqué dans un entretien que « la décision de l’Opep est une surprise, mais la question de savoir si elle aura un impact durable reste ouverte ».Pour lui, « les prix du pétrole fluctuent et il est difficile de les suivre avec précision. Une partie de ces fluctuations pourrait se répercuter sur l'inflation et compliquer un peu notre tâche ».

Wall Street a terminé majoritairement dans le vert lundi, malgré un repli des valeurs technologiques sous l'effet des craintes entourant la conjoncture et l'inflation. L'indice Dow Jones (DJIA) a gagné 1% après avoir être soutenu par les valeurs pétrolières et industrielles. L’indice élargi S&P 500 a pris 0,4%, tandis que le Nasdaq Composite a en revanche reculé de 0,3%. Les principaux indices asiatiques évoluent en ordre dispersé mardi. En fin de séance à Tokyo, l’indice Nikkei avançait de 0,3% mais le Hang Seng, l'indice phare de la Bourse de Hong Kong, perdait 1,1%. En Chine, l'indice Shanghai Composite prenait 0,2%. Les investisseurs suivront mardi à 10h30 l'assemblée générale des actionnaires de la banque Credit Suisse, récemment rachetée en urgence par sa compatriote UBS.
 

Ce matin, les rendements obligataires du Trésor américain présentent un tableau contrasté. Les opérateurs évaluent des données décevantes sur l'activité manufacturière aux Etats-Unis et la décision de l'Arabie Saoudite et de ses alliés de réduire la production de pétrole. Les craintes d’un ralentissement de l’économie américaine est alimenté par le recul de l’indice ISM manufacturier qui était publié hier. A en croire Capital Economics, l’affaiblissement de l’indice ISM « indique que la reprise de l'activité manufacturière en Chine, après la fin de la politique zéro-Covid, ne profite pas aux entreprises américaines et conforte notre opinion selon laquelle une récession se profile à l'horizon ».

Le dollar s’apprécie ce matin face à l’euro, alors qu’il est confronté à des signaux contrastés. Il faut noter que l’indice ISM manufacturier aux Etats-Unis, publié lundi, a renforcé la crainte d'une récession sur les marchés, indique l'équipe de stratégistes de Saxo Markets pour l'Asie-Pacifique. De même que des inquiétudes en matière d’inflation sont apparues après le week-end, au cours  duquel les membres de l'Opep+ ont annoncé une réduction inattendue de la production de pétrole brut selon Saxo Markets. Il ajoute que l’attention  se tourne désormais vers l'indice ISM des services aux Etats-Unis, qui sera publié mercredi.

Toujours soutenus par l'annonce d'une baisse de 1,66 million de barils par jour de la production de l'Opep+, les contrats à terme sur le pétrole brut poursuivent leur hausse ce mardi. Selon Fawad Razaqzada, analyste de marché chez City Index et FOREX.com, ces coupes dans la production pourraient faire grimper les cours du brut léger doux(WTI) coté au Nymex vers 85 à 90 dollars le baril au moins, avant  qu'une certaine faiblesse puisse réapparaître. Pour Capital Economics, « même si, comme l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), nous ne prévoyons qu'une croissance modérée de la demande cette année, l'ampleur des réductions de production entraînera un déficit sur le marché pétrolier en 2023, et un déficit encore plus important au [quatrième trimestre] ».

Le contrat de mai sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex progressait de 40 cents, à 80,82 dollars le baril, tandis que le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord gagnait 39 cents, à 85,32 dollars le baril, vers 7h30.