Face aux craintes de récession, les marchés européens devraient ouvrir sur une note hésitante. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.298,36 points (-0,39%), le CAC 40 à 7.316,30 points (-0,39%), le DAX 40 à 15.520,17 points (-0,53%), le FTSE 100 à 7.662,94 points (+0,37%), le SMI à 11.115,40 points (+0,38%), l’AEX à 755,76 points (-0,34%), le BEL 20 à 3.769,75 points (+0,15%), l’IBEX 35 à 9.254,60 points (+0,78%), le DJIA à 33.482,72 points (+0,24%), le Nasdaq à 11.996,86 points (-1,07%), le S&P 500 à 4.090,38 points (-0,25%), et le Nikkei 225 à 27.443,23 points (-1,33%).

Pour ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0895 (-0,11%), l’EUR/JPY à 142,87 (-0,25%), et l’USD/JPY à 131,14 (-0,14%).

Les actionnaires de l’opérateur de saterllites SES sont réuni ce jour en assemblée générale.  L’opérateur avait annoncé la semaine dernière avoir engagé des discussions avec son concurrent américain Intelsat en vue d’une fusion. De son côté, la commission européenne a reporté sa décision sur le projet de rapprochement entre Lagardère et Vivendi au 14 juin au plus tard, Vivendi lui ayant fait part de nouveaux engagements.

D'après les informations disponibles sur le site internet de l'exécutif européen, le groupe de médias et de contenus a soumis mercredi de nouveaux "remèdes" dans le cadre de l'enquête approfondie ouverte en novembre dernier. La Commission devait initialement rendre sa décision le 23 mai au plus tard. En ce qui le concerne, le constructeur de véhicules de loisirs Trigano a annoncé mercredi soir être entré en négociations exclusives pour acquérir le distributeur de campings-cars Alonso. Trigano a annoncé dans un communiqué que compte tenu du niveau des ventes de Trigano au groupe Alonso, « l'apport de chiffre d'affaires consolidé résultant de cette acquisition serait de l'ordre de 25 millions d'euros ».
 

A l’ouverture ce jeudi, les marchés d’actions européens devraient peu évoluer. Les investisseurs se concentrent sur les craintes de récession à l’approche du week-end de Pâques. Le contrat sur le FTSE 100 gagnait pour sa part 8 points, soit 0,1% selon les données du courtier IG, celui sur le DAX 40 cédait 11 points, soit 0,1%, puis celui sur le CAC 40 perdait 6 points, soit 0,1% également à 7h40. Un ralentissement du marché de l'emploi a été signalé par plusieurs indicateurs publiés cette semaine.

Les entreprises avaient créé 145.000 emplois nets le mois dernier, contre 261.000 en février, en données révisées, et un nombre de 210.000 attendus par les économistes selon une annonce mercredi de Automatic Data Processing (ADP) et Moody's. Le département américain du Travail, avait déjà signalé une forte baisse du nombre d’offres d’emplois aux Etats-Unis en février, signe que les employeurs se montrent moins disposés à embaucher dans un contexte de remonté des taux.

Hier, l’institut de conjoncture ISM a annoncé que la croissance du secteur des services, qui représente la majorité du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis, avaient fortement ralenti en mars. Mark Haefele, responsable des investissements chez UBS Global Wealth Management qui prévient ses clients à trbaers une note, « les risques de récession ont augmenté ».Pour lui, « le ralentissement de l’économie américaine devient de plus en plus évident et les investisseurs devraient se préparer à la fin du cycle de resserrement monétaire ».

Wall Street a terminé en ordre dispersé mercredi, pénalisée par le compartiment technologique. Le Nasdaq a perdu 1,1%, l’indice Dow Jones (DJIA) a clôturé en hausse 0,2% et l’indice élargi &P 500 a lâché 0,3%. Les marchés financiers en Europe et aux Etats-Unis seront fermés pour les fêtes de Pâques. Et les opérateurs prendront vendredi à nouveau le pouls de l'économie américaine avec la publication du rapport mensuel sur l'emploi salarié hors secteur agricole.
 

Les principaux indices asiatiques s'inscrivent dans le rouge mercredi. L'indice Shanghai Composite évoluait près de l'équilibre. En fin de séance à Tokyo, l’indice Nikkei perdait 1,3% tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong cédait 0,3%. L'indice PMI des services a augmenté à 57,8 en mars, contre 55 en février, selon les données publiées jeudi par Caixin Media et S&P Global. Supérieur à 50, l'indice signale une expansion de l'activité.
 

Après l'annonce de créations d'emplois moins élevées que prévu dans le secteur privé aux Etats-Unis en mars, les rendements obligataires du Trésor américain ont baissé mercredi. Le taux du bon du Trésor à dix ans a notamment reculé pour la sixième séance consécutive, renforçant les craintes de récession. Selon les contrats à terme à 30 jours sur les fonds fédéraux, les opérateurs estiment que la probabilité de nouvelles hausses des taux de la Réserve fédérale après juin diminue. A en croire l’outil FedWatch de CME, ce matin, les opérateurs des contrats à terme sur les fonds fédéraux estimaient à 54,8% la probabilité que la Fed laisse les taux d'intérêt inchangés entre 4,75% et 5% le 3 mai. Andrew Hunter, chef économiste adjoint pour les Etats-Unis chez Capital Economics estime pour sa part que les « modèles composites suggèrent que l'économie était sur le point de tomber en récession avant même que les répercussions des turbulences dans le secteur bancaire ne se fassent sentir. Il semble également y avoir un risque faible, mais croissant, qu'une récession ait déjà commencé ».

Le dollar américain et le yen japonais, s'apprécient jeudi, dans un climat d'aversion au risque déclenché par la faiblesse des indicateurs économiques parus récemment aux Etats-Unis. Selon Mizuho Bank, « il est clair que l’aversion au risque sous-jacente et la demande latente de valeurs refuges continuent ». Pour cette banque, en dépit de la baisse des taux sur le marché obligataire américain, le rebond du dollar illustre bien cette situation. De son côté, ING pense que le dollar s’affaiblira probablement au second semestre à mesure que l’inflation et l’activité économique aux Etats-Unis ralentiront et que la Réserve fédérale reconnaîtra ces tendances. A en croire la banque, l’euro devrait atteindre 1,15 dollar d'ici à la fin de l'année, à comparer à 1,0895 ce matin.
 

Selon une enquête dans le cadre d’une enquête de JPMorgan, 23% des investisseurs pensent que l'affaiblissement généralisé du dollar se poursuivra, 21% anticipent une baisse du billet vert seulement face aux devises refuges du G10 yen, franc suisse et euro et 12% s'attendent à une dépréciation face aux devises du G10, mais pas face à celles des marchés émergents.

Les contrats à terme sur le pétrole brut reculent ce jours, tandis que les craintes de ralentissements de l’économie mondiale s’amplifient. Selon Oanda, les opérateurs assimilent une série d’indicateurs économiques parus aux Etats-Unis, qui suggèrent que la première économie mondiale se dirige vers une récession.

Pour le courtier, ces craintes sont quelque peu compensées par les données légèrement favorables du département de l'Energie sur les stocks de pétrole outre-Atlantique et par des informations de presse selon lesquelles l'Arabie saoudite serait prête à augmenter les prix du pétrole pour les clients asiatiques. Le contrat de mai sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 62 cents, à 79,99 dollars le baril, et le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord perdait 58 cents, à 84,41 dollars le baril vers 7h30.