Après les ventes de LVMH au premier trimestre et les minutes de la Fed, les marchés européens sont attendus en ordre dispersé. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.334,03 points (+0,02%), le CAC 40 à 7.396,94 points (+0,09%), le DAX 40 à 15.703,60 points (+0,31%), le FTSE 100 à 7.824,84 points (+0,50%), le SMI à 11.231,99 points (-0,30%), l’AEX à 759,54 points (-0,50%), le BEL 20 à 3.801,69 points (-0,40%), l’IBEX 35 à 9.278,70 points (+0,44%), le DJIA à 33.646,50 points (-0,11%), le Nasdaq à 11.929,34 points (-0,85%), le S&P 500 à 4.091,95 points (-0,41%), et le Nikkei 225 à 28.149,64 points (+0,24%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0990 (-0,03%), l’EUR/JPY à 146,47 (+0,08%), et l’USD/JPY à 133,27 (+0,08%).

Hier soir, le numéro un mondial du luxe LVMH a publié un chiffre d'affaires en hausse de 17% au premier trimestre. Il a ainsi marqué une réaccélération après un quatrième trimestre freiné par les restrictions sanitaires en Chine. Les trois premiers mois de l'année, les chiffres d’affaires du groupe aux 75 "maisons" de luxe a atteint 21,04 milliards d'euros, contre 18 milliards d'euros à la même période de 2022. A en croire le consensus établi par FactSet, les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 19,98 milliards d'euros. La croissance s'est établie à 17% au premier trimestre, hors effet de change et de périmètre, contre 9% au quatrième trimestre. Stellantis, Teleperformance et Vinci réunissent par ailleurs leurs actionnaires en assemblée générale.
 

A l'ouverture ce jeudi, les marchés d’actions européens devraient présenter un tableau contrasté. Le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) a ravivé les craintes de récession aux Etats-Unis. Le contrat sur le FTSE 100 reculait de 8 points, soit 0,1% selon les données du courtier IG. Le contrat à terme sur le DAX 40 cédait 15 points, soit 0,1%, tandis que celui sur le CAC 40 gagnait 36 points, soit 0,5%, vers 7h20.

En dépit d'une probabilité accrue d'une récession dans le courant de l'année, selon les minutes de la réunion des 21 et 22 mars du comité de politique monétaire, publiées mercredi, une inflation toujours élevée et un marché du travail tendu ont conduit les responsables de la Réserve fédérale à signaler en mars qu'ils pourraient relever les taux d'intérêt lors de leur réunion suivante. Toutefois, les turbulences dans le secteur bancaire ont amené les banquiers centraux américains à envisager de ne pas relever leurs taux le mois dernier, mais ils ont finalement estimé que les autorités avaient suffisamment apaisé les tensions pour justifier un relèvement de 25 points de base. Les projections des équipes de la banque centrale, présentées lors de cette réunion, ont signalé en mars pour la première fois depuis que la Fed a commencé à relever ses taux voilà un an, une récession à venir cette année, liée aux turbulences dans le secteur bancaire, indiquent les minutes.

Les équipes de la Fed estimaient auparavant les risques de récession à environ 50% cette année. Le secteur bancaire avait été ébranlé par de fortes turbulences qui ont provoqué la faillite de trois établissements aux Etats-Unis et le rachat en urgence de Credit Suisse par UBS en Europe, quelques jours avant la réunion des 21 et 22 mars. Toutefois, cette transaction, orchestrée par les autorités suisses et suivie de mesures concertées des grandes banques centrales a permis de contenir les risques de contagion et de ramener le calme sur les marchés.
 

Wall Street a terminé en repli mercredi, après la parution des minutes de la Fed. Le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a cédé 0,9%, l’indice Dow Jones a perdu 0,1%, et l’indice S&P 500 a abandonné 0,4%. Désormais, les investisseurs tournent leur attention vers une série d’indicateurs économiques attendus ce jour, dont les chiffres définitifs de l'inflation en Allemagne en mars, la production industrielle de la zone euro en février et les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis. Les principaux indices asiatiques évoluent en ordre dispersé jeudi. En fin de séance à Tokyo, l’indice Nikkei gagnait 0,3% tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 0,5%. Le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 0,5% et l'indice Shanghai Composite reculait parallèlement de 0,2%.

Après la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Fed, qui a évoqué la possibilité d'une légère récession aux Etats-Unis cette année, et l'annonce d'un ralentissement de l'inflation outre-Atlantique en mars, les rendements obligataires du Trésor américain ont terminé en baisse mercredi. Pour Edward Moya, d'Oanda, « Wall Street souhaite que la Fed en finisse avec sa campagne de relèvement des taux, mais l'inflation de base est encore loin de son objectif, il reste donc du travail à faire ». Pour sa part, Paul Ashworth, de Capital Economics indique que « les minutes de la réunion de politique monétaire de la Fed à la mi-mars sont, dans l'ensemble, plutôt accommodantes ».

La probabilité d'une nouvelle hausse de 25 points de base des taux en mai est élevée, mais que « les ventes de détail et la production industrielle [aux Etats-Unis] en mars risquant d'être faibles, l'issue est encore incertaine ». Pour l’outil FedWatch de CME Group, le marché évalue jeudi à 66% la probabilité que la Fed relève ses taux d'intérêt de 25 points de base pour les porter entre 5% et 5,25% le mois prochain, avant de marquer une pause et de procéder à une ou deux baisses de taux d'ici à la fin de 2023.
 

Aujourd’hui, l’euro évolue peu face au dollar. Les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis ont renforcé l’espoir que le cycle de resserrement monétaire de la Fed touche à sa fin. La monnaie unique s'échange juste en-dessous du seuil de 1,10 dollar, qu'elle a dépassé pour la dernière fois en mars 2022. Elle cédait 0,05%, à 1,0986 dollar, vers 7h40.Selon Rabobank, les marchés ont revu à la baisse leurs anticipations de hausse des taux de la Fed dans les mois à venir et ont intégré des baisses de taux d'ici à la fin de l'année, mais il est peu probable que le dollar s'affaiblisse de manière significative. La banque estime que le risque d'une récession aux Etats-Unis pourrait dissuader les investisseurs de se positionner sur les actifs risqués, ce qui devrait permettre au dollar, qui bénéficie d'un statut de valeur refuge, de ne pas accuser de repli sensible dans les prochains mois.

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole reculent sous l’effet d’une probable correction technique. Le Brent de mer du Nord à un point haut depuis janvier et le brut léger doux (WTI) coté au Nymex a terminé mercredi à son plus haut niveau depuis novembre. Selon Fawad Razaqzada, analyste chez City Index et forex.com, les analyses techniques signalent que le WTI pourrait « se replier vers la fourchette de résistance située entre 81 et 81,80 dollars le baril, car il teste actuellement sa moyenne à 200 jours ». Le contrat de mai sur le WTI perdait 25 cents, à 83,01 dollars le baril et celui de juin sur le Brent cédait 32 cents, à 87,01 dollars le baril vers 7h30.