En attendant les résultats des grandes banques américaines, les Bourses européennes devraient ouvrir en hausse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.363,24 points (+0,67%), le CAC 40 à 7.480,83 points (+1,13%), le DAX 40 à 15.729,46 points (+0,16%), le FTSE 100 à 7.843,38 points (+0,24%), le SMI à 11.258,95 points (+0,24%), l’AEX à 760,57 points (+0,14%), le BEL 20 à 3.812,93 points (+0,30%), l’IBEX 35 à 9.310,00 points (+0,34%), le DJIA à 34.029,69 points (+1,14%), le Nasdaq à 12.166,27 points (+1,99%), le S&P 500 à 4.146,22 points (+1,33%), et le Nikkei 225 à 28.462,51 points (+1,09%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD à 1,1071 (+0,22%), l’EUR/JPY à 146,58 (+0,08%), et l’USD/JPY à 132,41 (-0,13%).

Aujourd’hui, les investisseurs surveilleront les chiffres définitifs de l'indice des prix à la consommation en France en mars. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié des données préliminaires le 31 mars et qui faisaient état d'un ralentissement de l'inflation, à 5,6% sur un an après 6,3% en février. Hermès publie son chiffre d'affaires du premier trimestre et TF1 réunit ses actionnaires en assemblée générale pour ce qui concerne les entreprises. Le groupe de télécommunications Orange a annoncé jeudi soir la nomination de Laurent Martinez au poste de directeur financier à compter du 1er septembre. Il remplace Ramon Fernandez. Par ailleurs, les marchés surveilleront la décision, attendue en fin de journée, du Conseil constitutionnel sur la réforme contestée des retraites et ses éventuelles conséquences pour le gouvernement.

Ce vendredi, les marchés d’actions européens devraient ouvrir en légère hausse. Cette séance sera marquée par le début de la saison des résultats d’entreprises aux Etats-Unis. Selon les données du courtier IG, le contrat sur le FTSE 100 progressait de 15 points, soit 0,2%. Le contrat sur le DAX 40 prenait 50 points, soit 0,3%, tandis que celui sur le CAC 40 gagnait 19 points, soit 0,3% vers 7h30. Pour les trois premiers mois de l'année, les grandes banques américaines ouvrent le bal des résultats trimestriels d'entreprises aux Etats-Unis ce vendredi, avec notamment les chiffres de JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo.

Les investisseurs attendent des indications sur la manière dont l'effondrement récent de Silicon Valley Bank et de deux autres établissements financiers aux Etats-Unis a pu affecter l'activité des banques et le marché du crédit, vital pour la consommation. Les analystes anticipent en moyenne un bénéfice de 9,37 dollars par action pour les banques qui publient leurs résultats ce vendredi selon FactSet. Juste avant que la crise des dépôts dans les banques régionales américaines ne prenne de l'ampleur, ce montant a été revu en baisse de 3,3% par rapport au 28 février. Selon Dan Genter, directeur général de Genter Capital Management, « les informations sur les dépôts seront cruciales. Nous savons déjà que la croissance des prêts ralentit et que les banques durcissent les conditions d'octroi de prêts, les commentaires sur l'ampleur de ce durcissement seront donc essentiels ».

Les analystes anticipent une baisse des bénéfices pour le deuxième trimestre consécutif pour l’ensemble des entreprises du S&P 500. Au cours des trois premiers mois de 2023, ils devraient avoir diminué de 6,8% par rapport à la période correspondante de l'année précédente selon FactSet. Il s'agirait du plus fort recul des résultats depuis le deuxième trimestre 2020, une période marquée par le début de la pandémie de Covid-19. Wall Street a terminé en hausse jeudi, confortée par de nouveaux signes d'atténuation de l'inflation, en attendant les nombreuses publications programmées dans les prochaines semaines. Le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, s'est adjugé 2%, l'indice élargi S&P 500 a pris 1,3%, et l’indice Dow Jones (DJIA) a gagné 1,1%. De leur côté, les principaux indices asiatiques progressent vendredi. L'indice Shanghai Composite avançait de 0,4%. L'indice Nikkei gagnait 1,1% en fin de séance à Tokyo, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong grappillait 0,1%.

Après la publication de données indiquant la plus forte baisse des prix à la production aux Etats-Unis depuis près de trois ans, les rendements des obligations du Trésor américain ont clôturé en hausse jeudi. En mars, les prix à la production aux Etats-Unis ont diminué de 0,5% par rapport au mois précédent. La hausse des prix à la production a ralenti à 2,7% sur les 12 derniers mois%, à comparer à 4,9% le mois précédent. Les économistes de Capital Economics Jennifer McKeown et Ariane Curtis indiquent qu’ils pensent que « les effets du resserrement monétaire, qui se font sentir avec retard, finiront par peser de plus en plus sur l'activité, provoquant une récession dans la plupart des économies avancées au second semestre ». Pour eux, cette situation devrait « ouvrir la voie aux banques centrales pour qu'elles mettent fin à leurs cycles de resserrement monétaire ».

Ce matin, l’euro poursuit sa hausse face au dollar et évolue à ses plus hauts niveaux depuis mars 2022. Les investisseurs espèrent que le cycle de resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine approche de sa fin. La monnaie unique gagnait 0,2% à 1,1070 dollar, vers 7h30. Pour la banque MUFG, les indicateurs économiques publiés récemment aux Etats-Unis ont montré un marché du travail stable et une inflation qui n'a pas surpris à la hausse, ce qui pourrait soutenir la tendance à un affaiblissement du dollar.
 

Soutenus par l'affaiblissement du dollar, les contrats à terme sur le pétrole progressent vendredi. Selon Tina Teng, analyste chez CMC Markets, la dépréciation du billet vert et la reprise économique en Chine constituent des facteurs favorables pour le marché pétrolier. Les exportations chinoises avaient fortement rebondi en mars selon des données publiées jeudi. A en croire Tyler Richey, co-rédacteur en chef de Sevens Report Research, « les anticipations d'un rebond marqué de la demande des ménages en Chine, à mesure que l'économie se remet de l'impact économiques des confinements stricts [imposés pour lutter contre le Covid-19, ndlr], constituent un autre facteur de soutien pour le marché du pétrole cette semaine ». Le contrat de mai sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 35 cents, à 82,51 dollars le baril et celui de juin sur le Brent de mer du Nord gagnait 28 cents, à 86,37 dollars le baril vers 7h20.