Avant l'accélération de la saison des résultats, les Bourses européennes sont attendues en légère hausse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.390,75 points (+0,63%), le CAC 40 à 7.519,61 points (+0,52%), le DAX 40 à 15.807,50 points (+0,50%), le FTSE 100 à 7.871,91 points (+0,36%), le SMI à 11.342,86 points (+0,75%), l’AEX à 761,40 points (+0,11%), le BEL 20 à 3.838,12 points (+0,66%), l’IBEX 35 à 9.362,90 points (+0,57%), le DJIA à 33.886,47 points (-0,42%), le Nasdaq à 12.123,47 points (-0,35%), le S&P 500 à 4.137,64 points (-0,21%), et le Nikkei 225 à 28.509,92 points (+0,06%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0984 (-0,09%), l’EUR/JPY à 147,13 (+0,01%), et l’USD/JPY à 133,96   (+0,12%).

Groupe ADP présente ses chiffres du trafic pour mars. Tandis que Virbac et Faurecia publient ce lundi ses chiffre d'affaires du premier trimestre. De son côté, Engie présente sa stratégie climat. Emmanuel Macron s'adressera ce soir aux Français, alors que le Conseil constitutionnel a validé vendredi l'essentiel du projet de réforme des retraites.

A l'aube d'une semaine qui sera marquée par l'accélération de la saison des résultats de part et d'autre de l'Atlantique, les marchés d’actions européens sont attendus en hausse ce lundi. Les contrats à terme sur le FTSE 100 progressait de 18 points, soit 0,2%. Selon les données du courtier IG, vers7h35, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 18 points, soit 0,2%, tandis que celui sur le DAX 40 prenait 22 points, soit 0,1%.

A l'issue des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, l'attention des investisseurs se tourne vers la saison des résultats d'entreprises qui viennent de débuter. Au cours de ces réunions, les grands argentiers du monde entier ont insisté sur la résilience de l'économie ces derniers mois. Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor a jugé l'économie mondiale en plutôt bonne forme tout en mettant en garde contre l’existence de risques. Pour elle, l’économie mondiale « est certainement plus robuste et plus dynamique que lors des dernières réunions annuelles, en octobre ». Pour sa part, le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a estimé que les perspectives mondiales étaient peut-être un peu plus incertaines que prévu, mais que "l'Europe se port[ait] bien".

Lors d'un entretien dimanche, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) a estimé que les récentes turbulences dans le secteur bancaire n'entraîneraient pas de baisse des taux pour le moment. Christine Lagarde prononcera lundi un discours devant le Council on Foreign Relations à New York. Le vendredi dernier, les banques américaines JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo ont publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes, signe que la taille des établissements revêt une importance croissante dans le système financier américain, soumis depuis un an au resserrement monétaire le plus musclé depuis le début des années 1980.

 

Les bons résultats des banques pourraient rassurer la Réserve fédérale (Fed) sur la nécessité de poursuivre ses hausses de taux en dépit de l'effondrement de trois banques de taille moyenne le mois dernier selon les analystes. Cette semaine, la saison des résultats montera en puissance aux Etats-Unis avec notamment les publications Goldman Sachs et Morgan Stanley, des banques américaines Bank Of America, du groupe technologique IBM et du constructeur de voitures électriques Tesla, puis du spécialiste du streaming Netflix.

Les comptes du géant français des cosmétiques L'Oréal, du fabricant néerlandais d'équipements pour l'industrie des semi-conducteurs ASML, de l'éditeur allemand de logiciels professionnels SAP et du constructeur automobile Renault seront également scrutés du côté de l’Atlantique. Après des ventes de détail décevantes et les propos du gouverneur de la Fed Christopher Waller, qui s'est dit prêt à voter en faveur d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt, Wall Street a terminé en repli vendredi. Les récentes tensions dans le système bancaire n’ont pas entraîné un recul significatif du crédit et l'inflation restant soutenue par l'activité économique. Dans un discours prononcé à San Antonio, au Texas, Christopher Waller a annoncé que « la politique monétaire doit être resserrée davantage ».

En Asie, les principaux indices progressent lundi. En fin de séance à Tokyo, l’indice Nikkei prenait 0,1% et le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong gagnait 0,4%. Alors que la banque centrale chinoise a laissé ses taux de référence inchangés lundi, laissant attendre un maintien des taux directeurs à leur niveau actuel ce mois-ci, le Shanghai Composite avançait de 1,1%. Lors de ses dernières injections de liquidités, la Banque populaire de Chine (PBOC) a maintenu le taux de sa facilité de prêt à moyen terme (MLF) à un an à 2,75% et celui des opérations de "reverse repo" à sept jours à 2%.
 

Les rendements obligataires du Trésor américain ont augmenté vendredi. Les opérateurs ont réajusté leurs estimations concernant la durée du cycle de resserrement monétaire de la Fed. Les titres à dix ans et 30 ans ont enregistré leur plus forte hausse hebdomadaire en deux mois. Le marché évalue à plus de 80% la probabilité d'une hausse de 25 points de base des taux d'intérêt de la Fed en mai, d’après l’évolution des contrats à terme sur les fonds fédéraux.

Le gouverneur de la Fed Christopher Waller a affirmé que la banque centrale américaine devait continuer à augmenter les coûts d'emprunt. Cette hausse pourrait porter le taux des fonds fédéraux dans une fourchette de 5% à 5,25%. L'outil FedWatch de CME Group estime que la probabilité d’une hausse supplémentaire de 25 points de base en juin dépasse désormais 20% et les opérateurs ont également revu à la baisse l'ampleur des baisses de taux attendues en fin d'année.

A en croire Tom di Galoma, directeur général et co-responsable du trading de taux chez BTIG, « les investisseurs doivent une fois de plus réévaluer jusqu'où la Fed est prête à aller ». Il a dit penser « que la Fed augmentera ses taux de 25 points de base en mai, sur la seule base des commentaires de [Christopher] Waller ».

Après les propos du gouverneur de la Fed Christopher Waller, qui s'est dit prêt vendredi à voter en faveur d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt, le dollar s'apprécie lundi face aux autres grandes devises, dont l'euro. Désormais, les marchés intègrent une nouvelle hausse des taux de la Fed en mai et la probabilité d'un relèvement supplémentaire en juin augmente, ce qui soutiendrait le dollar. Selon Peter Cardillo, analyste de Spartan, « les rendements augmentent et les marchés anticipent une hausse de taux de 25 points de base en mai. Cela signifie que le différentiel de taux entre l'Europe et les Etats-Unis est toujours favorable au dollar ». A l’en croire, les indicateurs macroéconomiques, en particulier l'augmentation plus importante que prévu de la production industrielle aux Etats-Unis en mars, soutiennent le billet vert.
 

Après avoir enregistré la semaine dernière leur quatrième hausse hebdomadaire consécutive, les contrats à terme sur le pétrole brut évoluent peu lundi. Les inquiétudes au sujet des effets de l'inflation sur la demande se sont quelque peu apaisées. Tandis que le contrat de mai sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 5 cents, à 82,47 dollars le baril, celui de juin sur le Brent de mer du Nord cédait 3 cents, à 86,28 dollars le baril vers 7h25. L'Arabie saoudite a par ailleurs placé  une part supplémentaire de 4% du capital du géant pétrolier Aramco, valant près de 78 milliards de dollars, sous le contrôle du fonds souverain du pays.