Après une nouvelle hausse des taux de la Fed et en attendant la BCE, les Bourses européennes devraient reculer. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.310,18 points (+0,36%), le CAC 40 à 7.403,83 points (+0,28%), le DAX 40 à 15.815,06 points (+0,56%), le FTSE 100 à 7.788,37 points (+0,20%), le SMI à 11.506,19 points (+0,73%), l’AEX à 744,24 points (-0,01%), le BEL 20 à 3.770,88 points (+0,28%), l’IBEX 35 à 9.076,70 points (-0,06%), le DJIA à 33.414,24 points (-0,80%), le Nasdaq à 12.025,33 points (-0,46%), le S&P 500 à 4.090,75 points (-0,70%), et le Nikkei 225 à 29.157,95 points (+0,12%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,1086   (+0,19%), l’EUR/JPY est à 149,09 (0,00%), et l’USD/JPY est à 134,49 (-0,19%).

Ce jeudi, les investisseurs réagiront à une nouvelle salve de publications d’entreprises. Il s’agit de Veolia, Legrand, ArcelorMittal, Solvay, Technip Energies et Valneva qui publieront leurs résultats trimestriels. Schneider Electric réunit ses actionnaires en assemblée générale, tandis que Capgemini, Casino, SES et Rubis présentent pour leur part leur chiffre d'affaires du premier trimestre. Airbus a confirmé ses objectifs pour 2023, hier soir, après avoir publié des résultats dégradés au premier trimestre, sous l'effet d'une baisse des livraisons d'avions.

Les marchés surveilleront les chiffres définitifs de l'indice PMI des services pour avril pour ce qui concerne le secteur macroéconomique.

Au lendemain de la dixième hausse de taux consécutive de la Réserve fédérale (Fed) américaine et alors que l'attention des investisseurs se tourne désormais vers la Banque centrale européenne (BCE), qui annoncera sa décision de politique monétaire à 14h15, les marchés actions européens pourraient ouvrir dans le rouge jeudi. Le contrat sur le DAX 40 reculait de 9,5 points, ou 0,1%, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 19 points, soit 0,2%. Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 7,4 points, soit 0,1%.

Dans le but de maîtriser l’inflation, la Reserve fédérale a relevé ses taux directeurs de 25 ponts de base supplémentaire hier, mais a indiqué qu'elle pourrait les laisser inchangés dans les prochains mois, tout en surveillant l'évolution des prix et de l'économie. Pour la première fois depuis un an, la Fed a retiré du communiqué annonçant sa décision la phrase signalant son intention de poursuivre le relèvement des taux d'intérêt. Pour sa part, le comité de politique s’est dit « prêt à ajuster la politique monétaire de manière appropriée s'il apparaît que des risques menacent la réalisation de [ses] objectifs ».

Selon la Fed, la banque centrale prendra en compte l’évolution de la conjoncture, la situation des marchés financiers et l'effet cumulé de la politique menée depuis un an « pour déterminer dans quelle mesure un durcissement supplémentaire de la politique monétaire pourrait être nécessaire pour ramener l'inflation à 2% à terme ». Le président de la Fed, Jerome Powell, a souligné lors de sa traditionnelle conférence de presse l’inflexion de la communication de la banque, tout en rappelant que l’évolution des taux n’était pas fixée à l’avance.

Les annonces de la Fed interviennent dans un contexte de turbulences dans le secteur bancaire. Victime des craintes des investisseurs, PacWest Bancorp a vu son cours de Bourse s'effondrer de 52,5% mercredi dans les échanges qui ont suivi la clôture de Wall Street en réaction à des informations de presse évoquant un possible rachat du groupe. Wall Street a terminé en repli mercredi. L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,8%, l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,7%, et le Nasdaq Composite a abandonné 0,5%. Tous les regards sont maintenant tournés vers la BCE qui devrait elle aussi annoncer une nouvelle hausse de ses taux directeurs ce jeudi en Europe. De nombreux économistes mettent en garde contre la possibilité que la banque centrale frappe plus fort et relève à nouveau ses taux de 50 points de base, si la plupart des investisseurs misent sur un relèvement de 25 points de base des taux de la BCE.
 

Après la décision de la Fed de porter ses taux directeurs dans une fourchette de 5% à 5,25%, les rendements des emprunts du Trésor américain ont terminé en baisse mercredi. Les investisseurs ont considéré les propos tenus après la réunion par le président de la Fed, Jerome Powell, comme traduisant une volonté de marquer une pause dans le cycle de resserrement monétaire. A en croire l'outil FedWatch de CME Group, après la décision de mercredi, les contrats à terme sur les fonds fédéraux tiennent compte d'une probabilité de plus de 95% que les banquiers centraux américains marquent une pause à l'issue de leur réunion de juin. Le marché s'attend dans l'ensemble à ce que la banque centrale américaine ramène le taux cible des fonds fédéraux dans une fourchette de 4,25 à 4,5%, voire plus bas, d'ici à la fin de l'année.
 

L’euro poursuit sa hausse face au dollar jeudi. La monnaie unique gagnait 0,2% à 1,1084 dollar à 7h25, évoluant ainsi à ses plus hauts niveaux depuis mars 2022. Selon Oanda, « le dollar est laminé car la fin du cycle de resserrement de la Fed est probablement proche ». A l’en croire, l’euro profite du report de l'attention sur la Banque centrale européenne (BCE) et "sa difficile bataille contre l'inflation".

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole brut gagnent du terrain. Ils reprennent quelques couleurs après être tombés mercredi à New York à leur plus bas niveau en six semaines. Le contrat de juin sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 40 cents, à 69 dollars le baril et le contrat de de juillet sur le Brent de mer du Nord gagnait 61 cents, à 72,94 dollars le baril vers 7h20. Selon ING, d’un « point de vue technique, le niveau de 70 dollars [le baril pour le WTI], qui était proche du point bas observé en mars, devrait apporter un soutien au marché ».

De leur côté, les analystes de Morgan Stanley ont abaissé mercredi leur prévision de fin d'année pour le Brent de 87,50 dollars le baril à 75 dollars le baril. Ils estiment que les anticipations d'une baisse de l'offre russe étaient trop élevées, tandis que le coup d'accélérateur à la demande de brut apporté par la réouverture de la Chine après la levée des restrictions sanitaires est globalement terminé.