Avant les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, les Bourses européennes devraient hésiter. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.323,09 points (-0,59%), le CAC 40 à 7.397,17 points (-0,59%), le DAX 40 à 15.955,48 points (+0,02%), le FTSE 100 à 7.764,09 points (-0,18%), le SMI à 11.546,04 points (-0,42%), l’AEX à 748,38 points (-0,57%), le BEL 20 à 3.767,41 points (-1,01%), l’IBEX 35 à 9.183,20 points (-0,31%), le DJIA à 33.561,81 points (-0,17%), le Nasdaq à 12.179,55 points (-0,63%), le S&P 500 à 4.119,17 points (-0,46%), et le Nikkei 225 à 29.138,57 points (-0,36%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0975 (+0,12%), l’EUR/JPY à 148,46 (+0,14%) et l’USD/JPY à 135,28 (+0,03%).

Crédit Agricole SA présente ses comptes du premier trimestre. Alstom publie mercredi ses résultats annuels. De leur côté, Eiffage, Elis, Bénéteau et Solutions 30 dévoilent leur chiffre d'affaires trimestriel. Aussi, Par ailleurs, Casino, Thales, Technip Energies, Imerys, Neoen et Spie réunissent leurs actionnaires en assemblée générale (AG).

Par ailleurs, l’AG de Casino sera particulièrement suivie alors que le distributeur peine à réduire son endettement. S&P Global Ratings a abaissé hier soir la note de crédit à long terme de Casino de "CCC+" à "CCC-", avec une perspective négative. L'agence d'évaluation financière a mis en avant la performance opérationnelle fragile du groupe de grande distribution au premier trimestre, son faible niveau de liquidités et la marge de manSuvre limitée dont il dispose en matière de respect de ses engagements bancaires afin de justifier sa décision. Le risque de défaut s'est accru, selon S&P.

Le groupe européen d'aéronautique et de défense Airbus a annoncé avoir livré 54 avions à 32 clients et reçu cinq commandes brutes d'avions en avril. Airbus a livré 181 avions à 54 clients au cours des quatre premiers mois de 2023.

En début de séance de ce mercredi, les marchés d’actions européens devraient peu évoluer, dans l'attente de la publication des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis. Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 6 points, soit moins de 0,1%, vers 7h40. Le contrat sur le FTSE 100 prenait 5,7 points, soit 0,07% et celui sur le DAX 40 progressait de 3,5 points, ou 0,02%. Les économistes anticipent un maintien aux Etats-Unis de l'inflation globale, telle que mesurée par l'indice des prix à la consommation, à 5% sur un an en avril, et un ralentissement de l'inflation de base, qui exclut l'alimentation et l'énergie, à 5,5%, après 5,6% en mars.

Cette année, les opérateurs misent sur une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed), l'inflation montrant des signes d'essoufflement. L'indice des prix à la production, attendu jeudi, fournira également des indications sur la trajectoire de l'inflation. Le président de la Fed de New York, John Williams, a indiqué pour sa part le mardi que l'évolution des conditions de crédit et leur effet potentiel sur l'activité économique et l'emploi seraient au cœur des réflexions de la banque centrale américaine pour déterminer si de nouvelles hausses de taux sont nécessaires pour maîtriser l'inflation.

John Williams, n’a pas précisé dans son discours prononcé le mardi si d'autres relèvements des taux se justifieraient cette année. Le banquier central avait toujours laissé entrevoir la perspective de hausses supplémentaires des taux d'intérêt dans ses discours précédents. La Fed a relevé le taux des fonds fédéraux pour la dixième fois consécutive la semaine dernière, pour le porter dans une fourchette de 5% à 5,25%, et a laissé entendre qu'elle pourrait s'abstenir de relever ses taux lors de sa prochaine réunion de politique monétaire, les 13 et 14 juin.

L'outil FedWatch de CME estime que les marchés évaluent à 76,5% la probabilité que la Fed laisse ses taux d'intérêt inchangés le 14 juin. D'après les contrats à terme à 30 jours sur les fonds fédéraux la banque centrale devrait ramener les taux entre 4,25% et 4,5% d'ici à décembre.

Wall Street a terminé en repli mardi. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a lâché 0,6%, l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,5% et l’indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,2%. Les inquiétudes concernant le plafond de la dette américaine ont également pesé sur les marchés. Les investisseurs s'inquiètent des dissensions au Congrès à ce sujet. Les principales places boursières asiatiques reculent mercredi.  Le Hang Seng abandonnait 0,5% à Hong Kong, l’indice Nikkei perdait 0,3% en fin de séance à la Bourse de Tokyo, et le Shanghai Composite cédait 1,1%.

Ce matin, les rendements des obligations du Trésor américain évoluent peu, alors que les investisseurs sont préoccupés par l'absence de progrès au Congrès sur un relèvement du plafond de la dette américaine et attendent la publication de l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis. Joost van Leenders, stratégiste senior en investissement chez Van Lanschot Kempen estime que les rendements des titres du Trésor à court terme progressent en raison de la crainte que les Etats-Unis ne parviennent pas à relever le plafond de la dette, ce qui « dans le pire des cas pourrait entraîner des défauts sur les obligations souveraines américaines ».

Tandis que les négociations se poursuivent sur le plafond de la dette américaine, l’euro évolue peu mercredi face au dollar. MUFG Bank estime que l’impasse au Congrès limite les fluctuations des devises. Pour elle, le président des Etats-Unis, Joe Biden, et les Républicains ont peu progressé lors de leur réunion mardi. Les chiffres de l'inflation à paraître mercredi  sont surveillés par les cambistes. Pour MUFG Bank, s’ils se maintiennent à un niveau élevé, les anticipations d'une Fed plus accommodante pourraient être revues à la baisse. La monnaie unique grappillait 0,01% à 1,0963 dollar vers 7h40.
 

Ce mercredi, les contrats à terme sur le pétrole se replient face à des signaux contradictoires. Mais, à en croire certaines informations de presse, l'administration Biden souhaiterait recharger la réserve stratégique de pétrole une fois que les opérations de maintenance seront terminée cette année. Le département américain de l'Energie a fortement réduit ses prévisions concernant les prix du Brent de mer du Nord et du brut léger doux (WTI) coté au Nymex en 2023 et 2024 dans son rapport mensuel publié mardi. Le contrat de juin sur le WTI cédait 50 cents, à 73,21 dollars le baril, et le contrat de juillet sur le Brent perdait 51 cents, à 76,93 dollars le baril vers 7h30.