A l'ouverture, les marchés d'actions européens devraient monter prudemment. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.309,75 points (+0,07%), le CAC 40 à 7.381,78 points (+0,28%), le DAX 40 à 15.834,91 points (-0,39%), le FTSE 100 à 7.730,58 points (-0,14%), le SMI à 11.522,97 points (+0,66%), l’AEX à 751,12 points (+0,38%), le BEL 20 à 3.739,83 points (+0,06%), l’IBEX 35 à 9.182,80 points (+0,16%), le DJIA à 33.309,51 points (-0,66%), le Nasdaq à 12.328,51 points (+0,18%), le S&P 500 à 4.130,62 points (-0,17%) et le Nikkei 225 à 29.383,90 points (+0,88%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0925 (+0,08%), l’EUR/JPY à 146,99 (+0,07%), et l’USD/JPY à 134,55 (-0,01%).

Après un rebond plus marqué que prévu de son activité au premier trimestre, le numéro un mondial de l’affichage publicitaire JCDecaux a indiqué hier soir tabler sur une accélération de sa croissance organique au deuxième trimestre. Tandis qu'Orpea annonce son chiffre d'affaires pour la même période, Société Générale, Scor et ALD présentent leurs résultats du premier trimestre ce vendredi. Amundi et Michelin tiennent leur assemblée générale annuelle. Les statistiques définitives sur les prix à la consommation pour le mois d'avril paraîtront à 8h45 pour ce qui concerne le contexte macroéconomique.

Alors que les investisseurs continuent d'analyser les résultats des entreprises, tout en étant aux prises avec un nouveau mouvement de vente sur les banques régionales américaines et la menace d'un défaut de paiement des Etats-Unis, les marchés d'actions européens devraient ouvrir en légère hausse vendredi. Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 25,9 points, ou 0,4% vers 7h30. Le contrat sur le FTSE 100 montait de 26,5 points, soit 0,3%, et celui sur le DAX 40 progressait de 49,5 points, soit 0,3% également.

Alors que les économistes s'attendaient à une hausse de 0,3%, l’indice des prix a crû de 0,2% en avril sur un mois, après une baisse de 0,4% en mars. Après l'annonce la veille d'un indice des prix à la consommation au plus bas depuis deux ans aux Etats-Unis, ces chiffres vont dans le sens d’un ralentissement de l’inflation. Hier, les banques régionales ont encore montré des signes de tension. Après que l’établissement bancaire basé à Los Angeles a annoncé une nouvelle baisse de ses dépôts. Pour Thorne Perkin, président de la société de gestion de patrimoine Papamarkou Wellner Perkin, « l’inquiétude plane toujours sur le système bancaire ».

Les principales places boursières asiatiques présentent un tableau contrasté ce vendredi. L'indice Nikkei gagnait 0,9% en fin de séance à la Bourse de Tokyo, tandis que le Hang Seng cédait 0,1% à Hong Kong et que le Shanghai Composite perdait 0,4%.

Alors que les opérateurs mettent en balance les inquiétudes concernant le plafond de la dette et les signes de modération de l'inflation aux Etats-Unis, les taux des obligations du Trésor américain s'inscrivent en léger recul vendredi. Les stratégistes de Deutsche Bank, « les indicateurs vont toujours dans le sens d'un arrêt des relèvements de taux aux Etats-Unis: la politique monétaire est probablement assez restrictive, ce qui est de plus en plus visible sur le marché du travail et dans l'évolution du crédit et de l'inflation ».

Hier, jeudi, les opérateurs du marché des contrats à terme sur les fonds fédéraux tablaient sur une réduction des taux de trois quarts de point de pourcentage au total, tout en n'excluant pas un quatrième abaissement, avant la fin de l'année. Le taux du titre du Trésor américain à 2 ans perdait 2 points de base, à 3,895%, tandis que celui du titre à 10 ans cédait 1 point de base, vers 7h30.

Ce matin, alors que  le billet vert est inchangé face à la devise japonaise, l’euro gagne un peu de terrain par rapport au dollar et au yen. A en croire Matthew Weller, responsable de la recherche à forex.com et City Index, les statistiques publiées jeudi montrent que le ralentissement tant attendu de l’économie américaine pourrait enfin être là. Pour le responsable de la recherche, un affaiblissement de l'économie américaine se propagerait sans doute aux autres régions du monde, ce qui alimenterait la demande pour le dollar, la monnaie de réserve internationale. Peter Cardillo, chef économiste à Spartan Capital estime que « les Etats-Unis restent l'endroit où vous pouvez en avoir un peu plus pour votre argent ».

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole reculent légèrement, les analystes d’ANZ estimant que des tendances haussières se dessinent. Selon Jennifer Granholm, la secrétaire américaine de l’Energie a annoncé que le gouvernement avait l’intention d’acheter du brut pour réapprovisionner les réserves stratégiques de pétrole après la fin de la réduction imposée par le Congrès en juin. A en croire les analystes, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'attend dans son rapport mensuel à ce que la demande mondiale de pétrole augmente de 2,33 millions de barils par jour en 2023.

Plusieurs facteurs" influencent actuellement le marché du pétrole. Il s’agit du problème du plafond de la dette américaine, les inquiétudes persistantes concernant les banques régionales et les anticipations en matière d'inflation, qui conduisent la Réserve fédérale (Fed) à garder une politique restrictive, ce qui finira par entraîner une récession économique potentiellement sévère selon les analystes de Sevens Report Research. Le contrat de juin sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 27 cents, à 70,60 dollars le baril. Le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord perdait 36 cents, à 74,61 dollars le baril, vers 7h30.