Les Bourses européennes pourraient poursuivre leur hausse ce jeudi. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.360,46 points (+1,72%), le CAC 40 à 7.333,01 points (+1,57%), le DAX 40 à 16.023,00 points (+1,47%), le FTSE 100 à 7.416,11 points (+1,83%), le SMI à 11.019,03 points (+0,51%), l’AEX à 768,14 points (+1,63%), le BEL 20 à 3.574,99 points (+1,14%), l’IBEX 35 à 9.453,70 points (+1,31%), le DJIA à 34.347,43 points (+0,25%), le Nasdaq à 13.918,96 points (+1,15%), le S&P 500 à 4.472,16 points (+0,74%), le Nikkei 225 à 32.399,23 points (+1,43%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,1145 (+0,13%), l’EUR/JPY à 154,31 (+0,10%), et l’USD/JPY à 138,47( -0,04%).

Après la révision à la baisse de la prévision d'Ebitda (excédent brut d'exploitation) de Casino pour son périmètre France en 2023 et l'annonce par son concurrent Carrefour du rachat des enseignes Match et Cora dans l'Hexagone, le secteur de la distribution occupera le devant de la scène ce jour. En ce qui le concerne, Casino a annoncé hier soir que son Ebitda en France après loyers payés devrait être inférieur à 300 millions d'euros cette année. Précédemment, le groupe anticipait un Ebitda de 440 millions d'euros pour ce périmètre en 2023.

Par ailleurs, Carrefour a conclu un accord en collaboration avec le groupe belge Louis Delhaize. Ce partenariat est signé dans le cadre du rachat des enseignes Cora et Match en France pour une valeur d’entreprises de 1,05 milliard d'euros, montrant ainsi sa volonté de ne pas se laisser distancer dans la consolidation en cours du marché français. Dans un communiqué, Carrefour a indiqué que la finalisation de la transaction est attendue à l’été 2024. A noté que Cora et Match ont réalisé en 2022 un chiffre d'affaires hors taxes de 5,2 milliards d'euros et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 189 millions d'euros avec 60 hypermarchés et 115 supermarchés respectivement. Il s’agit depuis une vingtaine d’année de la plus grosse acquisition de Carrefour en France.

Aujourd’hui, les marchés d’actions européens pourraient ouvrir en légère hausse. Les investisseurs espèrent que la Réserve fédérale (Fed) se rapproche de la fin de son cycle de resserrement monétaire et attendant les tout premiers résultats d'entreprises pour le deuxième trimestre aux Etats-Unis. Le contrat sur le DAX 40 prenait 11 points, soit 0,1%, et celui sur le FTSE 100 avançait de 4,4 points, soit 0,06%. Selon les données du courtier IG, vers 7h32, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 16 points, soit 0,2%.

L'économie américaine a connu une légère croissance à la fin du mois de mai et en juin, une tendance qui pourrait se poursuivre dans les prochains mois, selon le Livre beige de la Fed, publié hier soir. Le Livre beige indique que le marché de l'emploi reste bien orienté, même si les embauches semblent "plus ciblées ou sélectives". Pour la Fed, la hausse des salaires s’est poursuivie mais à un rythme plus modéré que précédemment. Même si de nombreux experts estiment que le marché du travail devra freiner davantage pour que l'inflation retrouve le chemin des 2% par an visés par la Fed, l’inflation donne également des signes de ralentissement.

Wall Street a clôturé dans le vert mercredi. L'indice élargi S&P 500 a pris 0,7%, l’indice Dow Jones (DJIA) a gagné 0,3%, et le Nasdaq Composite s'est adjugé 1,2%. Les investisseurs tournent leur attention vers la saison des résultats aux Etats-Unis. L'ouverture "officielle" du bal des résultats interviendra vendredi avec les comptes des banques JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo, si les premières publications Pepsico et Delta Air Lines sont attendues ce jour.

Les marchés européens suivront ce jour les chiffres de la production industrielle de la zone euro en juin, programmés à 11h00, et la réunion mensuelle de l'Eurogroupe, qui est composé des ministres des Finances de l'union monétaire. Par ailleurs, les marchés d’actions asiatiques progressent jeudi, portés par le ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis et les signes de soutien apportés par le gouvernement chinois aux entreprises technologiques après plusieurs années de répression réglementaire. En fin de séance, l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo gagnait 1,4%, le Shanghai Composite avançait de 1% et le Hang Seng s'adjugeait 2,5% à Hong Kong pour ce qui le concerne.
 

Après avoir accusé leur plus fort repli depuis plus de six semaines mercredi dans le sillage des données américaines sur l'inflation, les rendements des emprunts du Trésor américain poursuit leur baisse ce matin. Ronald Temple, chez Lazard estime que « tout est appréciable dans le rapport sur l’inflation ». Pour lui, « des données meilleures que prévu augmentent la probabilité que le relèvement des taux de la Fed attendu le 26 juillet soit le dernier de ce cycle ». 

Le dollar poursuit aujourd’hui son repli face aux autres devises dont l’euro. L’euro évolue pour sa part à ses plus hauts niveaux depuis mars 2022. Pour Joseph Capurso, responsable de l'économie internationale et durable chez CBA, la combinaison d’un ralentissement de l’inflation sous-jacente aux Etats-Unis et d’un marché du travail résilient est ce que le comité de politique monétaire de la Fed recherche. A l’en croire, cette situation constitue un environnement propice à un regain d'appétit pour le risque, à une légère baisse du taux des fonds fédéraux en 2024 et à un affaiblissement du dollar américain. L'euro gagnait 0,1% à 1,1144 dollar, à 7h30.

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole brut s’inscrivent en légère hausse. Ils sont toujours soutenus par le repli du dollar après l’annonce d’un net ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis en juin. Pour Oanda, les cours de l’or noir ont évidemment bénéficié des chiffres de l’inflation, dans le mesure où tout ce qui est susceptible de permettre un atterrissage en douceur de l’économie américaine est bon pour le pétrole.

Alors que le contrat d’août sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 18 cents, à 75,93 dollars le baril, vers 7h20, celui de septembre sur le Brent de mer du Nord gagnait 25 cents, à 80,36 dollars le baril.