Espérant la fin prochaine des hausses de taux, les marchés sont attendus en hausse au milieu d’un déluge de résultats. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.346,15 points (-1,03%), le CAC 40 à 7.315,07 points (-1,35%), le DAX 40 à 16.131,46 points (-0,49%), le FTSE 100 à 7.676,89 points (-0,19%), le SMI à 11.183,55 points (-0,43%), l’AEX à 775,46 points (-0,56%), le BEL 20 à 3.791,58 points (-0,62%), l’IBEX 35 à 9.600,50 points (+0,85%), le DJIA à 35.520,12 points (+0,23%), le Nasdaq à 14.127,28 points (-0,12%), le S&P 500 à 4.566,75 points (-0,02%), le Nikkei 225 à 32.853,70 points (+0,57%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,1104 (+0,16%), l’EUR/JPY à 155,40 (-0,04%), et l’USD/JPY à 139,96 (-0,21%).

En France, pas moins de 40 publications d'entreprises membres de l'indice SBF 120 publient leur résultats trimestriels. Parmi ces entreprises se trouvent de nombreux grands noms de la cote. Il s’agit de BNP Paribas, TotalEnergies, Kering, L'Oréal, Air Liquide, Schneider Electric, Accor, Renault ou encore Safran, STMicroelectronics, Unibail-Rodamco-Westfield, Valeo et de Vivendi.

Alors que des hausses de prix ont soutenu sa rentabilité au premier semestre dans un environnement "difficile", le producteur de matériaux de construction Saint-Go.bain a de son côté relevé son objectif de marge d'exploitation pour cette année. Le groupe vise désormais une marge d’exploitation « à deux chiffres » pour 2023, contre une fourchette de 9% à 11% auparavant. Le gestionnaire de centres d'appels Teleperformance a en revanche abaissé son objectif de croissance du chiffre d'affaires pour 2023 évoquant un "environnement macroéconomique qui devrait rester difficile au second semestre".

Dans le sillage de résultats en nette progression au deuxième trimestre, l’avionneur Airbus a confirmé ses objectifs pour 2023. Il compte toujours livrer environ 720 avions et dégager un résultat opérationnel (Ebit) ajusté, mesure clé de la rentabilité du groupe, de 6 milliards d'euros cette année. De son côté, malgré un recul de son résultat opérationnel dû la réorganisation de ses activités au Brésil, Carrefour a publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes pour le premier semestre. Hier soir, les investisseurs réagissent aux annonces effectuées par Bic, Elis, Eramet, Mercialys et Nexity.

Aujourd’hui, les marchés d’actions européens devraient ouvrir en hausse au milieu d'un déluge de résultats d'entreprises de part et d'autre de l'Atlantique, dont ceux du géant des réseaux sociaux Meta, de la compagnie pétrolière Shell, du groupe agroalimentaire Nestlé, et des constructeurs automobiles Volkswagen et Mercedes-Benz. Les investisseurs réagiront également aux annonces de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui a comme attendu relevé son taux directeur de 25 points de base mercredi soir sans fournir d'indications sur ses intentions pour les prochains mois.

Les données du courtier IG indiquent que le contrat sur le DAX 40 prenait 61 points, soit 0,4%, et celui sur le FTSE 100 progressait de 25 points, soit 0,3%. Le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 40 points, soit 0,6% peu avant 7h00. Les responsables de la Fed ont décidé à l'unanimité mercredi de procéder à un nouveau tour de vis monétaire, portant le taux des fonds fédéraux entre 5,25% et 5,5%, son plus haut niveau depuis 22 ans. Selon la banque centrale dans un communiqué, « pour déterminer l'ampleur du resserrement supplémentaire qui pourrait être nécessaire pour faire revenir l'inflation à 2% à terme, le comité prendra en compte les effets cumulés du durcissement de la politique monétaire, les délais dans lesquels la politique monétaire affecte l'activité économique et l'inflation, ainsi que les développements économiques et financiers ».
 

Wall Street a terminé sans direction mercredi. Après les bons résultats de l'avionneur, l’indice Dow Jones (DJIA) a cependant signé une treizième séance consécutive de progression, du jamais vu depuis 1987, soutenue notamment par l'action Boeing (+8,8%). Tandis que l'indice Nasdaq a perdu 0,1%, à 14.127,28 points, l’indice élargi S&P 500 a fini quasiment inchangé, à 4.566,75 points, mais l’indice phare des valeurs industrielles, a pris 0,2% à 35.520,12 points.

Les principaux marchés asiatiques évoluent dans le vert jeudi. En fin de séance, l’indice Nikkei gagnait 0,7% à Tokyo. Tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong s'adjugeait 1,4%, l’indice Shanghai Composite prenait 0,4% en Chine.

Ce matin, après l’annonce d’une onzième hausse des taux d'intérêt de la Fed depuis mars 2022, les rendements des obligations du Trésor américain poursuivent leur recul. Alors que la baisse des taux d’intérêt à plus longue échéance signale des perspectives de ralentissement de la croissance économique aux Etats-Unis, les analyses estiment que la baisse du taux à deux ans, particulièrement sensible à l'évolution de la politique monétaire, peut refléter un certain scepticisme quant à la capacité de la Fed à relever de nouveau son taux directeur cette année.

Ce matin, l’euro gagne du terrain face au dollar qui pâtit de spéculations selon lesquelles le cycle de hausse des taux d'intérêt de la Fed pourrait être terminé. Commonwealth Bank of Australia (CBA) a indiqué que le cycle de resserrement monétaire de la Fed est probablement arrivé à son terme. Elle estime que la banque centrale américaine a relevé ses taux comme prévu et indiqué que de futures hausses de taux dépendraient des statistiques. A en croire la CBA, les marchés semblent eux aussi penser que la fin du cycle de resserrement monétaire de la Fed approche, une hausse de taux de 11 points de base supplémentaires seulement étant actuellement intégrée.

Ce matin, les cours du pétrole augmentent. Les investisseurs anticipent des tensions au niveau de l’offre. Les analystes d’ANZ ont indiqué dans une note que « le marché se prépare à des approvisionnements tendus, une enquête montrant que les investisseurs s'attendent à ce que l'Arabie saoudite prolonge ses réductions [de production] jusqu'en septembre ». CBA pense pour ce qui le concerne que les contrats à terme sur le Brent de mer du Nord atteindront 85 dollars le baril d'ici au quatrième trimestre, sous l'effet des baisses de production de l'Opep+.

Le contrat de septembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagnait 87 cents, à 79,65 dollars le baril vers 6h45, et celui de même échéance sur le Brent prenait 79 cents, à 83,71 dollars le baril.