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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play Store1) Du risque sanitaire mondial : Avec un indice de contagiosité très élevé de 1,5 à 3,5, le Covid-19 a un taux
de mortalité faible de l'ordre de 3%. Plus de 177 pays sont déjà atteints et plus de 787 010 personnes
affectées dans le monde dont : 19,45% aux USA, 13,28% en Italie, 11,58% en Espagne, 11,17% en Chine et
44,52% ailleurs. Le nombre de décès constatés s'élève à plus de 37 829 dont 30,78% en Italie, 20,96% en
Espagne, 9,41% en Chine, 6,16% aux USA et 32,69% autres pays. Les systèmes de gestion de la santé des
pays développés sont ébranlés.
Loin du pic de la pandémie, les très fragiles systèmes de santé des 45 pays atteints en Afrique sont
déstabilisés. Ils ont déjà enregistré 1170 infections dont 42,31% en Égypte, 31,37% en Algérie, 23,50% au
Maroc et 19,40% en Tunisie. En Afrique Noire, le Burkina Faso en compte 15,38%, le Ghana 11,62% et le
Sénégal 8,97%. Sur les 90 décès constatés, 23,33% sont en Égypte et également en Algérie, 6,6% en
Tunisie et également au Maroc, 4,44% au Burkina Faso et également au Ghana 4,44%. La Commission
Économique pour l'Afrique estime les besoins de financement pour les 54 États africains à 144 milliards $.
2) Aux stratégies de couverture : La déclaration d'état d'urgence sanitaire conduit les États à mettre en place
des structures inédites : une Coordination nationale de gestion de la pandémie, une Task-force sur son
impact économique et social, un Comité national de riposte et un collège d'experts. Les États ferment les
frontières, confinent les populations, mettent en quarantaine les personnes à risque et instaurent le
couvre-feu. Le traitement à base de phosphate de chloroquine qui a stoppé la maladie en Chine ne fait pas
l'unanimité.
La Cnuced propose l'injection d'1 billion $ d'aide pour soutenir l'économie mondiale, l'arrêt immédiat des
paiements de la dette souveraine, l'allégement significatif de la dette des pays les plus en difficulté, un « plan
Marshall » de la santé financé par l'Aide Publique au Développement, et le contrôle des capitaux. La BCE
soutient à 750 milliards ? les pays de l'Union Européenne. Le G20 annonce plus de 5 000 milliards $ d'aide
au pays en développement.
3) Les limites des mesures : Les aides promises sous forme de prêts aux États africains augmentent leur
dette sans couvrir leur besoin en financement. L'AFD apporte 1,8 millions $ destiné à l'Afrique francophone,
la BEAC accorde 14,6 millions $, la BOAD alloue 219,5 millions $, la BADEA offre 13,4 millions $. La BAD a
levé 3 milliards $ sur un emprunt obligataire social d'un coupon de 0,75%, à échéance de 3 ans pour un
carnet d'ordres de plus de 4,6 milliards $.
Déjà, le 16 mai 2018, la BAD avait émis un emprunt obligataire social pour 1,4 milliard $ avec une échéance
à 10 ans, pour un coupon à 0,875% par an à maturité le 24 mai 2028, au prix d'émission de 98,938% pour un
rendement de 0,987%. Les investisseurs sont : les Banques et institutions officielles (53%) en 2020 contre
33% en 2018, les trésoreries de banques (27%) en 2020 contre 29% en 2018, les gestionnaires d'actifs
(20%) en 2020 contre 38% en 2018. Ils proviennent d'Europe (37%) en 2020 contre 63% en 2018, des
Amériques (36%) contre 12% en 2018, d'Asie (17%) contre 15% en 2018, d'Afrique et du Moyen Orient (8%)
contre 8% en 2018.
Sur le plan local, la Banque Nationale d'Éthiopie alloue aux banques privées locales plus de 456 millions $.
En RDC, la Banque Centrale baisse son taux directeur du crédit de 9,0% à 7,5% et met en place un guichet
spécial de refinancement d'une maturité allant de 3 à 24 mois. Le Sénégal prévoit 1000 milliards FCFA d'aide
accompagnée d'une composante alimentaire. D'autres pays comme le Congo envisagent un Fonds national
de solidarité de 100 milliards FCFA pour soutenir les entreprises et aider les personnes vulnérables.
Ainsi, le choc sanitaire planétaire du Covid-2019 expose l'économie mondiale à un krach financier.
L'insuffisance de la couverture en Afrique nécessite le recours au rachat de titres de dettes aux acteurs
financiers par la Banque Centrale pour limiter la nervosité des marchés financiers et la prédation des traders.
A condition que les États accompagnent cette technique d'une gestion responsable et inclusive.
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