Le Conseil national de la transition (CNT) a mis en lumière des pratiques de corruption et de spéculation récurrentes dans la confection et le délai de délivrance des passeports en Guinée. C’était le lundi 5 août dernier lors de la plénière portant examen et adoption du volet recettes de la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2024.

Dans le rapport d’examen de la LFR 2024, le CNT a dénoncé des pratiques de corruption. Selon l’honorable N’Gouamou Fabara Koné, rapporteur général de la Commission du Plan, des Affaires financières et du Contrôle Budgétaire qui présentait le rapport, « les informations dont dispose le parlement mettent en évidence une corruption et une spéculation récurrentes dans la confection et le délai de délivrance des passeports ». En réalité, il est constaté que contrairement aux tarifs officiels de 500 000 GNF pour un passeport de 5 ans et de 1 000 000 GNF pour un passeport de 10 ans, certains citoyens sont contraints de payer officieusement des montants plus élevés pour réduire le délai d’obtention, normalement fixé à trois semaines.

Le CNT, dans son rôle de pallier ces pratiques frauduleuses et améliorer le service rendu aux citoyens guinéens, tant résidents qu’expatriés, recommande au gouvernement de lutter farouchement contre ces pratiques et de veiller au respect des délais de délivrance requis. Pour ce fait, il invite le gouvernement à envisager l’instauration d’un service de confection rapide pour un passeport de type “express”. Ce passeport express serait produit en un temps record de 48 heures à un prix plus élevé que les tarifs existants. La mesure proposée par le CNT vise non seulement à capter des ressources supplémentaires, mais aussi à réguler les affluences dans les centres d’établissement des passeports tout en améliorant significativement le service aux citoyens.