Le mercredi dernier, des perquisitions ont été faites en Belgique et en France, dans une enquête ciblant des cadres et dirigeants d'une entreprise belge de BTP dans une affaire de  soupçons de corruption autour de la construction d'un méga hôtel dans la capitale tchadienne N'Djamena.

Six perquisitions ont été faites en Belgique et quatre en France ciblant la même entreprise, CFE, propriété du groupe belge coté Ackermans & van Haaren (AvH), et plusieurs de ses dirigeants à leurs domiciles privés. Selon les informations, quatre personnes ont été interpellées pour être auditionnées, dont le président du conseil d'administration d'AvH Luc Bertran. A en croire le parquet fédéral belge, le juge bruxellois qui pilote l'enquête devra ensuite décider d'une éventuelle inculpation voire d'une incarcération. En France, Michel Marstal, qui avait signalé la situation à la justice et qui a été perquisitionné mercredi a été interrogée mercredi après-midi en audition libre en région parisienne. A en croire une source judiciaire, ces investigations portent "sur des soupçons de corruption susceptibles d'avoir été commis par la société CFE et certains de ses représentants belges et français en relation avec la construction du +Grand Hôtel+ à N'Djamena au Tchad et la récupération de la créance découlant de celle-ci, qui serait encore due par le Tchad à CFE".