Les contrats à terme sur le pétrole se sont stabilisés vendredi après que des données ont montré une baisse des stocks de brut et de carburant aux États-Unis et l'émergence de nouvelles mesures de relance budgétaire pour stimuler l'économie chinoise, bien que les prix se dirigent vers leur plus forte perte hebdomadaire depuis plus d'un mois.

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont gagné 23 cents, soit 0,3%, à 74,68 dollars le baril à 08h40 GMT, tandis que le pétrole brut américain West Texas Intermediate était à 70,96 dollars le baril, en hausse de 29 cents, soit 0,4%.

Le Brent et le WTI devraient chuter d'environ 6 % cette semaine, soit leur plus forte baisse hebdomadaire depuis le 2 septembre, après que l'OPEP et l'Agence internationale de l'énergie ont réduit leurs prévisions de demande mondiale de pétrole en 2024 et 2025.

Les craintes se sont également apaisées quant à une éventuelle attaque de représailles d'Israël contre l'Iran qui pourrait perturber les exportations de pétrole de Téhéran.

« Les données économiques positives des États-Unis ont contribué à apaiser certaines inquiétudes concernant la croissance, mais les acteurs du marché continuent de surveiller la reprise potentielle de la demande en Chine suite aux récentes mesures de relance », a déclaré Hani Abuagla, analyste de marché senior chez XTB MENA.

Les ventes au détail aux États-Unis ont augmenté légèrement plus que prévu en septembre, les investisseurs tablant toujours sur une probabilité de 92 % d'une baisse des taux de la Réserve fédérale en novembre.

Ailleurs, les chiffres de l'Energy Information Administration (EIA) ont montré que les stocks américains de pétrole brut, d'essence et de distillat ont diminué la semaine dernière.

Dans le même temps, la banque centrale chinoise a lancé deux programmes de financement qui injecteront initialement 800 milliards de yuans (112,38 milliards de dollars) dans le marché boursier grâce à de nouveaux outils de politique monétaire.

La production des raffineries chinoises a également diminué pour le troisième mois consécutif, la faible consommation de carburant et les faibles marges de raffinage ayant limité la transformation. Les marchés restent toutefois préoccupés par une possible flambée des prix en raison des tensions au Moyen-Orient, le groupe militant du Hezbollah libanais ayant annoncé vendredi qu'il entrait dans une nouvelle phase d'escalade de sa guerre contre Israël après l'assassinat du chef du Hamas Yahya Sinwar.