L’ancien contrôleur général d’Etat, Dr Philippe Néri Kouthon Nion a publié au CENASA, un nouveau livre intitulé « Pratiques de fraudes en Finances publiques au Burkina FASO ». Cet ouvrage a été présenté le jeudi 30 janvier 2025 lors d’une cérémonie de dédicace à Ouagadougou. 

Le Dr Philippe Néri Kouthon Nion fournit à travers son nouveau livre aux lecteurs, aux dirigeants et aux membres des organes de contrôles des stratégies pour déceler les faiblesses du dispositif de gestion et de contrôle. Publié aux éditions Mercury, l’ouvrage fait un constat de la fraude dans la gestion des finances publiques du Burkina en mettant à la disposition des managers publics et des acteurs qui interviennent à la gestion des finances publiques un document pratique basé sur les faits réels. A en croire l’auteur, Dr Philippe Néri Kouthon Nion, « l’objectif est de permettre à tous les gestionnaires d’avoir un ouvrage qui montre les circonstances dans lesquelles la fraude peut survenir en matière de gestion ».

Lors de la présentation de l’œuvre, le Dr Nion a souligné que la rédaction de cet ouvrage a débuté depuis 2016 par la collecte d’informations qui ont permis de le finaliser. Il évoque à travers l’ouvrage les méthodes utilisées par les fraudeurs pour détourner les deniers publics et la manière dont les actes de fraude se manifestent. Le livre est constitué de cinq parties. Il comprend la définition du terme « fraude », l’autopsie du système de contrôle des finances publiques, des études de cas pratiques réels qui donnent vie aux rapports de contrôle, souvent peu explicites, ainsi que les principales faiblesses des systèmes de gestion et de contrôle, et enfin les leviers permettant de mieux anticiper les pratiques frauduleuses. Selon l’auteur, la fraude dans la gestion des finances est toute irrégularité ou omission intentionnelle au détriment du budget public. 

Selon ces dires, « une fraude commise au niveau d’une direction générale est plus compréhensible qu’une faute commise au sein d’une institution de l’État ».

Par ailleurs, il a également suggéré que, en matière de gouvernance, il est nécessaire de revenir à la promotion de l’intelligence artificielle.