Les perspectives économiques restent optimistes au Togo, malgré la dette et le terrorisme, avec une croissance prévue à 6,8 % en 2024 et 7 % en 2025.

Le rebond s’appuie sur trois leviers tels que la relance des investissements privés, l’augmentation de la production agricole, et le dynamisme de la demande intérieure. Le gouvernement mise sur un plan de consolidation budgétaire pour réduire les dépenses d’investissement public et stabiliser l’endettement autour de 64,9 % d’ici 2025. Selon un analyste de la CEDEAO, « le Togo transforme ses défis en opportunités ». Depuis 2011, l’économie togolaise maintient un rythme stable, oscillant entre 5,7 % et 5,8 % de croissance annuelle. Toutefois, l’inflation, tirée par les prix alimentaires (+11,2 %) et les transports (+12,7 %), a grimpé à 7,6 % en 2022, après un creux à 0,9 % en 2016.

Le Togo résiste, mais les menaces persistent. Il s'agit notamment la détérioration de l’économie mondiale, les chocs climatiques qui menaçent l’agriculture (20 % du PIB), les fluctuations des prix des matières premières, le refinancement complexe de la dette. Ainsi, la dette dette publique est passée de 30,2 % du PIB en 2011 à 65,8 % en 2022. Il  devrait atteindre 68,8 % en 2024 avant de redescendre progressivement à 62 % d’ici 2028 (FMI). Ce creusement alourdit le service de la dette.

Aussi, la région des Savanes, frontalière du Burkina Faso, est la cible des groupes djihadistes cherchant à exploiter les vulnérabilités socio-économiques locales.