L'Africa Stablecoin Consortium (ASC) a eu des discussions préliminaires avec les bourses de crypto-monnaies Yellow Card et Roqqu pour coter cNGN, le premier stablecoin nigérian approuvé par les autorités de régulation.

Le stablecoin est déjà coté sur Busha et Quidax, deux plateformes d'échange nigérianes sous licence provisoire. Cependant, son expansion sur des plateformes panafricaines est cruciale pour atteindre ses objectifs en matière de transferts de fonds et de paiements transfrontaliers. Sans le soutien de plateformes d'échange plus importantes, les perspectives de croissance du cNGN pourraient rester incertaines.

Jason Marshall, directeur de l'exploitation de Yellow Card, a salué l'approbation réglementaire de l'ASC dans le cadre du Programme d'incubation réglementaire accéléré (ARIP) de la SEC au Nigéria, mais a souligné les critères de cotation sélectifs de la bourse. « Nous respectons tout projet admis à l'ARIP, mais nous sommes très sélectifs quant aux cryptomonnaies que nous cotons », a-t-il déclaré.

Yellow Card, qui répertorie 14 jetons, dont six stablecoins, évalue les projets en fonction de la demande du marché, du soutien financier et de la conformité. Marshall a souligné que les émetteurs doivent généralement disposer d'au moins 50 milliards de nairas de réserves vérifiées par un cabinet réputé avant d'être retenus.

Alors que l'ASC présente le cNGN comme une passerelle pour les transferts de fonds africains, Marshall s'interroge sur son utilité nationale. « Pour le Nigeria, je n'en suis pas certain, car le naira est déjà numérique. Les transferts sont instantanés et peu coûteux, mais nous sommes ouverts d'esprit », a-t-il déclaré.