Les Bourses européennes devraient ouvrir en ordre dispersé lundi, après un regain des tensions commerciales, à l'aube d'une semaine qui sera marquée par la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne et le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.
  

Standard & Poor's a maintenu vendredi soir sa note de crédit pour la France à "AA-", avec une perspective négative. Cette décision n'a fait l'objet d'aucun commentaire de la part de l'agence d'évaluation financière. S&P avait assorti à la fin février sa note d'une perspective négative, ce qui signifie qu'elle pourrait être abaissée.

Les immatriculations de voitures particulières neuves en France ont diminué de 12,3% sur un an en mai, en données brutes, a annoncé dimanche La Plateforme automobile (PFA), qui rassemble la filière dans l'Hexagone.
Du côté des entreprises, le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé lundi avoir conclu un accord en vue de l'acquisition de Blueprint Medicines, une société de biotechnologies américaine cotée au Nasdaq et spécialisée dans la mastocytose systémique, une maladie immunologique rare. Le montant de l'opération atteindra 9,5 milliards de dollars au maximum.
Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 0,4%, selon les données du courtier IG.

Alors que le dossier des droits de douane reste au premier rang des préoccupations des investisseurs, qui attendent en outre une série d'indicateurs économiques ainsi qu'une intervention du président de la Réserve fédérale (Fed) dans la journée, les marchés d’actions européens devraient hésiter lundi à l’ouverture. Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort perdait 0,3%, tandis que le FTSE 100 à Londres montait de 0,1%, vers 7h40.

Le président Donald Trump a annoncé vendredi soir son intention de doubler les tarifs douaniers américains sur l'acier et l'aluminium jusqu'à 50%, à compter de mercredi. La Bourse de New York a clôturé sans grand changement vendredi et bouclé un bon mois de mai dans le sillage de la désescalade douanière de ces dernières semaines.

L'indice Dow Jones s'est redressé en cours de séance pour terminer en hausse de 0,1%, à 42.270,07 points, et le S&P 500 est resté inchangé, à 5.911,69 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a cédé 0,3%, à 19.113,77 points.

Les indices avaient ouvert dans le rouge après un nouveau haussement de ton de Donald Trump envers la Chine. Dans un message publié sur son réseau Truth Social, le président américain a accusé Pékin de ne pas respecter ses engagements concernant la réduction des droits de douane pendant la durée des négociations.
La trêve conclue entre les deux pays à la mi-mai menace d'être rompue en raison des réticences de la Chine à relancer ses exportations de terres rares et d'autres matériaux employés dans la construction de voitures et de microprocesseurs, a rapporté le Wall Street Journal, sans que ces informations ne pèsent sur la tendance.

La Chine a rejeté lundi les accusations du président Donald Trump. Pékin agit de manière responsable et respecte le consensus atteint lors des négociations économiques et commerciales à Genève, a déclaré le ministère du Commerce dans un communiqué publié sur son site Internet.

Sur l'ensemble de la semaine dernière, les principaux indices américains ont tous progressé de plus de 1,5%, portés par les bons résultats de Nvidia et la remise en cause des droits de douane de l'administration Trump par un tribunal américain.
Le S&P 500 et le Dow Jones ont également signé leur première progression mensuelle depuis janvier. En mai, le DJIA a gagné 2,3%, le S&P 500 a pris 4% et le Nasdaq a bondi de 6,3%.
En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 1,3% lundi en fin de séance. L'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong abandonnait 1,5%.
  

Le taux du titre à deux ans montait de 1 point de base, à 3,92%. Vers 7h40 mercredi, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans s'adjugeait 1,5 point de base, à 4,42%.