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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreLes réunions d’automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale se sont achevées samedi sur un appel commun à faire plus et mieux pour soutenir la croissance mondiale qui vacille en raison de la persistance des conflits commerciaux et de l’incertitude entourant le Brexit. De nouvelles problématiques ont aussi émergé cette semaine, les ministres des Finances du G20 demandant directement au FMI de se saisir du dossier Libra, la monnaie numérique très controversée du réseau social Facebook. La nouvelle directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a indiqué samedi que les membres du Fonds avaient discuté des moyens d’accroître la “pression des pairs” sur les pays pour qu’ils respectent et améliorent les règles du commerce mondial afin de réduire les incertitudes pesant sur la croissance. Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont été un sujet de discussion majeur lors de la réunion des dirigeants financiers cette semaine, a-t-elle souligné. Pour autant, “nous devons rechercher les raisons pour lesquelles nous ne faisons pas plus de progrès en matière de commerce”, car ce n’est pas seulement le résultat du conflit sino-américain, a-t-elle estimé. Accords à la peine sur les services et l’e-commerce “Nous savons tous très bien que l’économie actuelle est beaucoup plus une économie de services, de commerce électronique, mais ce sont des domaines que les accords commerciaux ont du mal à couvrir”, a-t-elle également commenté. “Une coopération multilatérale est nécessaire pour réduire les frictions commerciales”, a souligné de son côté le patron de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi. La semaine a été marquée par l’imposition, vendredi, de nouveaux droits de douane américains sur de nombreux produits européens, dont les avions d’Airbus, le vin français, le fromage italien ou l’huile d’olive espagnole. À 3 % de croissance mondiale cette année, “il n’y a pas de place pour les erreurs politiques”, avait mis en garde mardi l’économiste en chef du FMI Gita Gopinath en dévoilant les dernières prévisions du Fonds. Échanges des biens et services en berne Et alors que la reprise avait été portée par le commerce international après la crise de 2008, le volume des biens et services échangés ne va augmenter que de 1,1 % cette année. C’est la plus faible progression depuis 2012 et une chute par rapport aux 3,6 % de 2018. Alors que le monde entier déplore les offensives commerciales de Washington contre la Chine et maintenant l’Europe, le secrétaire américain au Commerce Steven Mnuchin a, lui, défendu la politique américaine. “Nous préparons les fondations d’une future croissance à travers des accords commerciaux plus équitables”, a-t-il dit dans un communiqué. Outre le commerce, de nombreux États membres du FMI se sont inquiétés des répercussions potentielles de la cryptomonnaie de Facebook sur leur souveraineté en matière de politique monétaire.
Un cadre juridique pour les cryptomonnaies
Alors que la Libra est attendue pour 2020, le G7, le groupe des sept pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Royaume-Uni, Italie et Japon) a convenu que la condition sine qua non pour lancer les cryptomonnaies stables, comme la Libra, était l’instauration d’un cadre juridique. De leur côté, les ministres des Finances du G20 ont préconisé vendredi d’“évaluer” les risques que posent les monnaies numériques stables, c’est-à-dire adossées à un panier de devises telles que l’euro ou le dollar, et d’y “remédier” avant que celles-ci ne soient lancées. La présidence japonaise du G20 a de plus demandé au FMI d’examiner les implications macroéconomiques “incluant les problématiques de souveraineté monétaire des États membres en prenant en compte les caractéristiques des pays”. Kristalina Georgieva a souligné samedi que le FMI adoptait “une approche très équilibrée” sur cette question, examinant tant les bénéfices – permettre au plus grand nombre d’accéder à des services de paiement – que les risques comme la menace de la souveraineté des États. “Il pourrait y avoir des abus à des fins illégales et, dans le pire des cas, pour le financement du terrorisme”, a-t-elle reconnu, mais elle a souligné “le caractère inéluctable” de l’expansion des monnaies numériques. “Nous allons continuer à travailler”, a-t-elle ajouté, “en toute conscience”. La France, l’Italie et l’Allemagne avaient indiqué vendredi que la future monnaie de Facebook n’était pas la bienvenue en Europe. Ces pays préparent ensemble une série de mesures pour l’interdire sur le Vieux continent, avait aussi dévoilé le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, sans toutefois dévoiler ces mesures. (AFP) La nouvelle patronne du FMI Kristalina Georgieva (à g.) et la précédente Christine Lagarde (à dr.) à la réunion du FMI et de la Banque mondiale samedi à Washington.
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