Le 3 novembre 2022, a eu lieu la troisième édition de l’Africa Investment Forum à Abidjan. Institutions financières, banques multilatérales, banques de développement, banques commerciales, multinationales, grands groupes se sont réunis pour discuter sur certains facteurs qui aggravent la perception du risque et démontrant notamment des exemples concrets de résilience.

« Renforcer la résilience économique grâce à des investissements durables » c’est le thème autour duquel s’est déroulée la troisième édition de l'Africa Investment Forum (AIF). Un parterre d'investisseurs étaient venus des quatre coins du globe à l'ouverture de ce rendez-vous annuel de l'investissement africain lancé en 2018 par Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD). En effet, les discussions se sont accentuées sur certains facteurs qui aggravent la perception du risque face aux investisseurs.

Ainsi, selon les études, le taux de défaut de paiement des investissements en infrastructures sur les 14 dernières années en Afrique est de 5,5%. 12,6% en Amérique latine, 8,8% en Asie, 8,6% en Europe de l'Est, 7,6% en Amérique du Nord et 5,9% en Europe occidentale. Pour cela, a en croire un rapport de Moody's, l’Afrique est le plus rentable au monde en matière d'investissement direct étranger avec un taux de 14% entre 2011 et 2016, quand la moyenne mondiale affiche 7,1%. Ces facteurs aggravent la perception du risque en Afrique Face à de telles statistiques. Aussi, l’Afrique est généralement qualifiée de destination d'investissement « la plus risquée ». Ainsi, les présidents africains présents aux côtés de leur homologue éthiopien, ont interpellé les investisseurs sur l'universalité du risque, en référence notamment au contexte de crise mondiale de ces deux dernières années.