Le ministère sénégalais de l'Énergie, du Pétrole et des Mines, a annoncé lundi 27 octobre l'installation d'une nouvelle cohorte de 150 gestionnaires de l'énergie dans le cadre d'un programme lancé en 2024 pour rationaliser la consommation énergétique des bâtiments publics. La demande de ces derniers avait atteint 431,6 GWh cette année-là, un niveau jugé trop élevé par les autorités.

Le Sénégal a renforcé la portée du programme des gestionnaires de l'énergie lancé en 2024 avec une nouvelle cohorte de cadres spécialisés chargés d'accompagner la réduction de la consommation électrique dans les bâtiments publics, et la promotion d'une culture nationale d'économie d'énergie. Les gestionnaires de l'énergie en formation auront pour mission de surveiller les usages énergétiques de leurs entités respectives, de proposer des mesures d'optimisation et de sensibiliser les personnels aux bonnes pratiques. Les Sphères ministérielles de Diamniadio servent déjà de site pilote, avec un objectif de réduction de 30 % des factures.

A l'occasion, le ministre Birame Soulèye Diop a rappelé la vision du Sénégal à l'horizon 2050, à travers laquelle le pays vise la souveraineté énergétique grâce à une énergie propre, compétitive et issue des ressources nationales. Un objectif ambitieux qui, selon lui, ne pourra être atteint qu'à travers une maîtrise rigoureuse de la consommation énergétique, en particulier au sein des administrations publiques.

A en croire l'Agence internationale de l'énergie, l’efficacité énergétique est l'un des leviers les plus importants pour améliorer la qualité de vie et réduire les dépenses dans le pays en développement. En Afrique subsaharienne, 80 % des ménages pourraient s'équiper d'appareils essentiels, dont un réfrigérateur, s'ils optaient pour des modèles à consommation optimisée, informe l'Agence. Ce taux tombe à 50 % avec des appareils non optimisés, ce qui limite l'accès au confort de base. Les mesures d'efficacité énergétique permettent également de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO₂) liées à l'énergie, ainsi que la dépendance aux combustibles fossiles et la pression sur les réseaux électriques.