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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StorePremier conseil de politique monétaire ce jeudi pour la présidente. Une réflexion sur les missions de la
banque risque d'exacerber l'affrontement entre « colombes » et « faucons ».
POLITIQUE MONÉTAIRE De sa plus belle plume, Christine Lagarde a déposé sa signature qui figurera sur
les nouveaux billets de banque en euros, dans nos portefeuilles à partir de la mi-2020. Un symbole fort du
pouvoir de la nouvelle présidente de la Banque centrale européenne depuis le 1 er novembre. Ce jeudi, elle
dirige son premier conseil de politique monétaire, grand rendez-vous de l'institution, huit fois par an.
Aucune décision majeure n'en est attendue, puisque son prédécesseur, Mario Draghi, avait pris soin de lui
laisser en héritage un paquet de mesures applicables sans limite de durée, en réaction au ralentissement
économique de la zone euro. En particulier, des taux d'intérêt négatifs sur les dépôts bancaires et un
programme de rachats d'actifs ( quantitative easing ) de 20 milliards d'euros par mois (lire ci-dessous).
Christine Lagarde a quand même du pain sur la planche. Son premier chantier consiste à restaurer un
semblant d'unité dans une assemblée déchirée par de profondes divisions sur cette politique monétaire.
« Faucons » ou « colombes », les dix-neuf gouverneurs de banques centrales nationales et six membres du
directoire qui la composent affichent désormais leurs divergences au grand jour. Histoire de resserrer les
liens, Lagarde les a conviés à un séminaire dans un luxueux château proche de Francfort le mois dernier.
Elle espère trouver un moyen « efficace et sain » de gérer les désaccords, faute d'un consensus « idéal » .
Certains membres réclament des votes systématiques sur les décisions, comme à la Fed ou à la Banque
d'Angleterre. « On peut sans doute s'attendre à une trêve. En revanche, une réconciliation semble illusoire
entre des positions qui ne reflètent pas seulement des querelles de personnes ou de doctrines, mais surtout
la fragmentation de la zone euro », estime Éric Dor, économiste à l'Ieseg.
Face à ces dissensions, la nouvelle grande argentière de l'eurozone a décidé de remettre les choses à plat.
Elle va lancer une revue stratégique du cadre de la politique monétaire, la première depuis celle initiée par
Jean-Claude Trichet à son arrivée à Francfort, en 2003. C'est alors qu'avait été établi l'objectif d'une inflation
pour la zone euro « proche mais en dessous de 2 % », une formule alambiquée et controversée qui sera
passée au crible.
Là encore, les débats promettent d'être vifs. D'aucuns appellent à une modification pure et simple du chiffre
de l'objectif d'inflation. L'ex-chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, préconise 4 %. D'autres estiment à
l'inverse que 1,5 % serait plus en ligne avec la réalité européenne (1 % en octobre). En fait, il y a peu de
chances de voir la cible changer. En revanche, l'appel à plus de « symétrie » de part et d'autre des 2 %
pourrait être entendu. C'est-à-dire qu'on pourrait être proche de l'objectif, en dessous comme au-dessus. Ce
serait une nouvelle défaite pour les faucons. « Les Allemands y sont très opposés, car cela impliquerait
d'ajouter une couche supplémentaire d'assouplissement monétaire pour viser plus haut », explique Frédérik
Ducrozet, économiste chez Pictet.
L'introduction de nouveaux critères, tel l'emploi, comme c'est le cas à la Réserve fédérale (Fed) américaine,
ne correspond pas au mandat de la BCE fixé par les traités européens. En filigrane, celui de la stabilité des
prix prend en compte la croissance et l'emploi. La BCE a prouvé, avec un arsenal monétaire très créatif,
qu'elle avait des marges de manoeuvre pour répondre à ces impératifs de la politique économique
européenne. Même si les résultats ne sont pas forcément au rendez-vous. « Il ne faudrait pas donner l'impression de revoir la stratégie à un moment où on n'arrive pas à atteindre l'objectif fixé par le mandat »,
met en garde Alain Durré, économiste chez Goldman Sachs, ancien de l'institution de Francfort.
Christine Lagarde a toutefois l'intention d'innover, en intégrant la lutte contre le changement climatique dans
le spectre de sa revue stratégique, en lien avec la priorité décrétée par Ursula von der Leyen pour la
Commission. Une préoccupation que son homologue de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a été le
premier à ajouter à ses missions dès 2015, contrairement à la Fed qui l'a écartée récemment de sa propre
revue stratégique. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, soutient l'initiative,
jugeant le climat comme « une priorité stratégique pour la BCE », contrairement à son homologue de la
Bundesbank, le très faucon Jens Weidmann, qui ne veut pas en entendre parler. L'unité autour de la table est
donc loin d'être retrouvée.
Le mandat de l'ex-ministre de l'Économie française à Francfort verra aussi peut-être l'accouchement d'un
euro numérique. La Banque centrale travaille activement à répliquer aux projets de cryptomonnaies, comme
le libra de Facebook, avec sa propre solution à la disparition du cash et à la dématérialisation des
échanges.
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