Dans le but de faire face à leurs problèmes d’endettement croissants, la Banque mondiale a averti que le Nigeria et d’autres pays d’Afrique subsaharienne doivent entreprendre une diversification de leurs exportations et des réformes fiscales. Ces informations figuraient dans son rapport sur la dette internationale 2025, qui venait d'être publié.

La dette publique du Nigeria, qui comprend la dette extérieure et intérieure, a augmenté de 2,01 % d'un trimestre à l'autre pour atteindre 152,39 billions de nairas (99,65 milliards de dollars US) au deuxième trimestre 2025, contre 149,38 billions de nairas (97,23 milliards de dollars US) au premier trimestre 2025.

Le gouvernement prévoit d'emprunter 17,89 billions de nairas en 2026, selon le cadre budgétaire 2026 obtenu du Bureau du budget de la Fédération, après avoir récemment obtenu des approbations pour des prêts intérieurs de 1,15 billion de nairas fin 2025 pour le budget 2025.

Selon la Banque mondiale, l'Afrique subsaharienne s'est démarquée des autres régions après la COVID-19, avec des stocks de dette extérieure augmentant d'année en année alors même que la production était à la traîne, conformément aux tendances régionales de 2015 à 2024.

Le Rapport note que « l’Afrique subsaharienne fait figure d’exception : tant le niveau d’endettement que le poids du service de la dette ont continué d’augmenter malgré une croissance toujours modérée, ce qui souligne des tensions budgétaires persistantes ».

Selon la Banque mondiale, le Nigéria a enregistré l'un des plus importants excédents de la balance des paiements courants d'Afrique en 2024, aux côtés de Djibouti et de l'Angola, à contre-courant des déficits des pays à revenu faible et intermédiaire, mais se retrouve toutefois dans le même groupe que des pays à haut risque comme le Kenya, le Mozambique et la Zambie.