La piraterie est depuis longtemps un risque majeur dans le golfe de Guinée, une route commerciale longeant les côtes d'Afrique de l'Ouest, du Sénégal à l'Angola. L’année dernière, les chiffres sur l’insécurité ont fortement grimpé.

Durant six heures, les pirates ont forcé la porte du Mozart qui se trouvait à 320 kilomètres des côtes du Nigeria. Ils ont grimpé à bord laissant à peine le temps à l'équipage turc de s'enfermer à double tour dans leur "citadelle", un espace sécurisé prévu en cas d'attaques.
Les hommes armés ont tué un des matelots et en ont kidnappé quinze, qu'ils ont ramenés sur la terre ferme en vue d'obtenir une rançon. Les transporteurs maritimes affirment que les pirates se sont professionnalisés et ont étendu leur présence, attaquant désormais des navires en haute mer.
 « Nous devons nous rendre à l'évidence, nous ne contrôlons plus la situation », a déclaré Jakob Meldgaard, le directeur du groupe danois Torm en charge d'une flotte de pétroliers. Selon le Bureau international maritime, le golfe de Guinée a enregistré plus de 95% des enlèvements recensés en mer.