Le gouvernement zimbabwéen a annoncé jeudi une hausse des redevances imposées aux producteurs d’or, une mesure destinée à profiter de la flambée historique des prix du métal précieux. Cette décision a été détaillée dans le discours présentant le budget national pour l’année 2026.

Selon le document budgétaire, les exploitants miniers devront désormais verser une redevance de 10 % dès lors que le cours de l’once dépasse 2 501 dollars. Cette réforme s’inscrit dans un ensemble de mesures visant à renforcer les recettes publiques tout en soutenant le secteur minier, l’un des piliers de l’économie nationale.

Le cours de l’or a légèrement reculé de 5 % après avoir atteint un sommet historique de 4 381,21 dollars le 20 octobre. Malgré ce repli, les prix se maintiennent largement au-dessus du seuil de 4 000 dollars, offrant au pays une opportunité de maximiser ses revenus tirés de l’extraction aurifère.

« Afin de garantir que le secteur minier contribue équitablement aux recettes publiques lors des périodes de flambée des prix des matières premières, et d’éliminer les disparités entre les différentes catégories de producteurs, je propose d’harmoniser et de revoir la structure des redevances pour tous les exploitants d’or », a déclaré le ministre des Finances, Mthuli Ncube, dans son allocution.

Le Zimbabwe dépend fortement de ses exportations d’or — ainsi que de celles de tabac — pour alimenter ses réserves en devises étrangères. Parmi les principaux acteurs du secteur figurent Kuvimba Mining House, Padenga, Caledonia Mining Corporation et Rio Zim, dont l’activité sera directement impactée par cette nouvelle grille tarifaire.