La Banque mondiale a indiqué dans la dernière édition de sa mise à jour semestrielle sur le Nigeria, intitulée « From Policy to People : Bringing the Reform Gains Home » publiée au début octobre, qu’au Nigeria, une hausse des taxes de santé publique peut constituer un levier important pour financer les investissements dans le renforcement du capital humain.

Le Nigeria est le 4^e plus important consommateur de sodas au monde et le second marché pour la bière sur le continent africain. Dans le pays, ces produits sont parmi les moins taxés d’Afrique de l’Ouest. Ces prélèvements englobent les droits d’accise sur les biens ayant des effets néfastes sur la santé comme le tabac, l’alcool et les boissons sucrées. Si le pays est le plus grand marché de consommation d’Afrique de l’Ouest, l’institution estime que les taxes actuellement en vigueur sur ces produits sont parmi les plus faibles au sein de la CEDEAO et dans le monde.

Le Nigeria n’applique qu’un taux ad valorem (impôt calculé en pourcentage du prix de vente d’un produit) de 20 % sur les spiritueux contre 45–50% dans la plupart des pays de la zone économique et de 30 % sur le tabac, loin derrière le Togo (100%), le Sénégal (65%) ou le Ghana (50%), selon les détails.

Selon la Banque mondiale estime que le gouvernement fédéral a tout intérêt à prendre en compte ce levier pour élargir durablement son assiette fiscale d’autant plus que l’impact de cette mesure reste salutaire aussi bien sur les recettes qu’en ce qui concerne la justice fiscale.