Le gouvernement marocain a annoncé en 2025 six projets d’un montant total de 319 milliards de dirhams (~32,5 milliards de dollars), à déployer dans les régions du sud du Royaume.

Le Maroc affiche des ambitions majeures dans l’hydrogène vert, avec l’objectif de devenir l’un des tout premiers hubs mondiaux. Portée par l’« Offre Maroc », feuille de route royale, cette stratégie entend offrir un cadre d’investissement attractif pour capter les capitaux et accélérer l’industrialisation verte. Les projets impliquent des consortiums internationaux, avec des partenariats entre des entreprises marocaines et des géants mondiaux tels qu’Ortus, Acciona, Nordex, Taqa, Cepsa, Acwa Power et un consortium chinois regroupant UEG et China Three Gorges.

Selon le Dr Mohamed H’Midouche ancien haut responsable de la BAD, « l’enjeu est de transformer le potentiel en projets bancables, capables d’attirer des financements durables ».

Les projets couvriront des secteurs clés comme la production d’ammoniac, de carburants industriels, ainsi que de l’acier vert. Afin de soutenir leur développement, le gouvernement marocain met à disposition jusqu’à 30 000 hectares de foncier par projet, avec un total d’un million d’hectares dédiés à l’hydrogène renouvelable.

Ce positionnement stratégique, soutenu par les ressources solaires et éoliennes abondantes du pays, permet au Maroc de viser une place de leader mondial dans la production d’hydrogène renouvelable.

La concrétisation de ces projets se heurte à un obstacle de taille qui est leur bancabilité. Pour les bailleurs, un projet « bancable » doit présenter des revenus stables et sécurisés, un cadre réglementaire prévisible, des risques de change maîtrisés et des contreparties solides.