Après les manifestations contre la politique "zéro-Covid" en Chine, les actions devraient ouvrir en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.962,41 points (+0,01%), le CAC 40 à 6.712,48 points (+0,08%), le DAX 40 à 14.541,38 points (+0,01%), le FTSE 100 à 7.486,67 points (+0,27%), le SMI à 11.168,03 points (+0,09%), l’AEX à 22,93 points (+0,03%), le BEL 20 à 3.707,95 points (+0,17%), l’IBEX 35 à 8.416,60 points (+0,34%), le DJIA à 34.347,03 points (+0,45%), le Nasdaq à 11.226,36 points (-0,52%), le S&P 500 à 4.026,12 points (-0,03%) et le Nikkei 225 à 28.162,83 points (-0,42%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD à 1,0350 (-0,48%), l’EUR/JPY à 143,29 (-1,01%), l’USD/JPY à 138,45 (-0,54%).  

Une journée investisseur est organisée ce jour par Icade. Le projet de rachat du groupe néerlandais de financement longue durée de véhicules LeasePlan par ALD, filiale de la banque Société Générale a été annoncé par la Commission européenne a annoncé vendredi avoir autorisé, sous conditions. Selon la Commission, ALD a proposé de céder ses activités de crédit-bail opérationnel en Irlande, en Norvège et au Portugal, ainsi que les activités de LeasePlan en Tchéquie, en Finlande et au Luxembourg, avec leurs actifs, leurs contrats et leurs salariés, en réponse aux préoccupations de Bruxelles en matière de concurrence.

Pénalisés par les manifestations en Chine contre la politique "zéro-Covid" de Pékin, les marchés d'actions européens devraient ouvrir en baisse lundi. Devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, les investisseurs attendent par ailleurs l’audition de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde. A en croire les données du courtier IG Markets, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 33 points, ou 0,5% à 7h30. Le contrat sur le FTSE 100 reculait de 37 points, soit 0,5% et celui sur le DAX 40 cédait 82 points, ou 0,6%.  

Dans plusieurs grandes villes du pays, dont Pékin et Shanghai, des manifestations contre la politique "zéro-Covid" du gouvernement chinois ont eu lieu ce week-end. Selon les autorités, ces manifestations font suite à un incendie qui a fait dix morts vendredi à Urumqi, la capitale de la région du Xinjiang. Selon la Commission nationale de la santé, la santé la Chine a signalé près de 40.000 nouveaux cas de Covid-19 dimanche.

Les Bourses asiatiques reculent lundi en réaction à ces protestations. En fin de séance à Hong Kong, l’indice Hang Seng perdait 2,1%, alors que le Shanghai Composite reculait de 1,4%. A Tokyo, le Nikkei a clôturé en repli de 0,4%. Certains investisseurs considèrent les manifestations comme une bonne excuse pour prendre des bénéfices après une hausse de plus de 17% de l'indice Hang Seng depuis le début du mois de novembre selon Hao Hong, chef économiste de Grow Investment Group. 
 

A en croire Hao Hong « les contestations portent essentiellement sur les conditions de vie des gens et les restrictions liées au Covid, et ne sont pas de nature politique. Mais fait rare, ces manifestations touchent plusieurs villes. De nombreuses personnes en Chine n'ont jamais vu cette situation auparavant et ne savent donc pas comment y réagir. » 
 

Au terme d'une séance écourtée et peu animée pour cause de week-end de Thanksgiving, Wall Street a clôturé sans direction vendredi. L'indice Dow Jones (DJIA) a gagné 0,5% malgré le repli de l'action Apple. L'indice élargi S&P 500 a terminé proche de l'équilibre et le Nasdaq Composite a fini en baisse de 0,5%. Le DJIA a gagné 1,8%, le S&P 500 a pris 1,5% et le Nasdaq Composite 0,7% en fin de séance.

Alors que les investisseurs continuaient d'analyser les derniers indicateurs économiques parus aux Etats-Unis et les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), les rendements des obligations du Trésor américain ont peu évolué vendredi. Sevens Report Research a souligné que « si l'on regarde la courbe, l'écart de taux entre les titres à dix et deux ans est resté proche de son plus bas niveau depuis plusieurs décennies, à près de -80 points de base ». Le bureau d'études de son côté « une telle inversion de la courbe suggère que la politique actuelle de la Fed et la trajectoire attendue de la politique monétaire à l'avenir sont beaucoup trop restrictives pour l'état de l'économie et les prévisions de croissance, ce qui se terminera presque certainement par une récession - et potentiellement une récession majeure étant donnée l'ampleur des inversions actuelles sur la courbe des taux des obligations du Trésor. »  

Tandis que les investisseurs attendent, après l'audition de Christine Lagarde devant le Parlement européen, l’euro recule lundi face au dollar. Plusieurs indicateurs économiques majeurs aux Etats-Unis cette semaine dont la mesure d'inflation préférée de la Réserve fédérale (Fed), l'indice PCE et l'indice ISM du secteur manufacturier et le rapport mensuel sur l'emploi. Pour la banque ANZ, «  il s'agit des derniers indicateurs importants avant la réunion de la Fed et ils seront donc cruciaux pour l'évolution du dollar (même si l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis sera publié pendant la réunion de la Fed, compliquant la situation) ».
 

Les manifestations contre la politique "zéro-Covid" de Pékin alimentant les craintes concernant la demande, les contrats à terme sur le pétrole brut reculent lundi matin. IG a indiqué que les opérateurs devraient également se concentrer sur la prochaine réunion de l'Opep+, un groupe réunissant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix pays alliés menés par la Russie, au cours de laquelle devrait être adoptée une importante décision sur la production, qui pourrait apporter davantage de clarté sur les perspectives de l'offre et de la demande d'or noir.  

Le contrat de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex reculait de 1,96 dollar, ou 2,6%, à 74,33 dollars le baril, tandis que le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord perdait 2,16 dollars, ou 2,6%, à 81,44 dollars le baril vers 7h20.