Avant le PIB de la zone euro et l'inflation en Allemagne, les Bourses européennes sont attendues en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.158,63 points (-0,46%), le CAC 40 à 7.082,01 points (-0,21%), le DAX 40 à 15.126,08 points (-0,16%), le FTSE 100 à 7.784,87 points (+0,25%), le SMI  à 11.379,64 points (+0,42%), l’AEX à 744,83 points (-0,78%), le BEL 20 à 3.854,26 points (-0,23%), l’IBEX 35 à 9.049,30 points (-0,12%), le DJIA à 33.717,09 points (-0,77%), le Nasdaq à 11.393,81 points (-1,96%), le S&P 500 à 4.017,77 points (-1,30%), et le Nikkei 225 à 27.327,11 points (-0,39%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0843 (-0,08%), l’EUR/JPY à 141,18 (-0,27%) et l’USD/JPY à 130,21 (-0,19%).

L'actualité macroéconomique s'annonce chargée en France, tandis qu’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites est prévue mardi. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a annoncé mardi dans une première estimation que la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France a ralenti à 0,1% au quatrième trimestre de 2022 par rapport aux trois mois précédents. Après une hausse de 6,8% en 2021 et un repli de 7,9% en 2020, le PIB a augmenté de 2,6% sur l’ensemble de l'année 2022. Selon l'Insee, la consommation des ménages en biens en France a diminué de 1,3% en décembre par rapport au mois précédent. L’institut estime que cette baisse par une diminution de la consommation en produits alimentaires et en biens fabriqués. Elle doit encore publier les chiffres de l'inflation pour janvier, attendus à 8h45.
 

A l'ouverture, les marchés actions européens devraient céder du terrain mardi. Les investisseurs se montrent prudents avant une actualité macro et microéconomique qui s'annonce chargée dans les jours à venir.
 

Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 32 points, soit 0,5%, vers 7h40, tandis que le contrat sur le DAX 40 reculait de 70 points, soit 0,5%, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 28 points, soit 0,4%.
 

Les investisseurs prendront connaissance mardi de la première estimation du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au quatrième trimestre et des chiffres de l'inflation en Allemagne en janvier, avant les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine, de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre (BOE) mercredi et jeudi. Aux Etats-Unis, une série de résultats d'entreprises sont attendus auprès des groupes industriels Exxon Mobil, Caterpillar, General Motors et Pfizer. Aussi, il sera publié l'indice de confiance des ménages du Conference Board.

A en croire les données du Bureau national des statistiques, l’indice PMI non manufacturier, qui couvre l'activité de construction et le secteur des services, a bondi à 54,4 en janvier, à comparer à 41,6 en décembre. L'indice supérieur à 50 traduit une expansion de l'activité pour la première fois depuis trois mois. De son côté, l’indice PMI du secteur manufacturier a progressé à 50,1 en janvier, contre 47 en décembre. Il est inférieur aux anticipations des économistes qui tablaient en moyenne sur un indice à 50,4 et il signale une croissance de l'activité pour la première fois en quatre mois.

L'indice Shanghai Composite recule de 0,4% mardi en fin de séance et le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong abandonne 1,6%. L’indice Nikkei a terminé en repli de 0,4% à Tokyo. Wall Street a également terminé en baisse lundi pour l'avant-dernière séance d'un mois de janvier bien orienté. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 1,3%, l’indice Dow Jones (DJIA) a cédé 0,8%, et le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a abandonné 2%.   

Tandis que les investisseurs attendent la décision de la Réserve fédérale, prévue mercredi, les rendements obligataires du Trésor américain ont progressé lundi. Les marchés s’attendent à une hausse de taux de 25 points de base mercredi, un net ralentissement par rapport aux relèvements de 75 et 50 points de base mis en œuvre depuis mars 2022, qui ont contribué à un fort repli des obligations et des actions.
 

La Fed pense porter le taux des fonds fédéraux au-delà de 5% et le maintenir à ce niveau pendant un certain temps afin de juguler l'inflation. Toutefois, les opérateurs du marché monétaire intègrent toutefois la possibilité d'une baisse des taux avant la fin de l'année. Selon UniCredit Bank, la Fed devrait « répéter que de 'nouvelles hausses' des taux d'intérêt seront appropriées à l'avenir. Son président Jerome Powell devrait en outre profiter de la conférence de presse pour contrer les attentes du marché, qui prévoit des baisses de taux à hauteur de 50 points de base au second semestre de cette année ». A en croire la banque italienne, « pour renforcer ce message, la Fed pourrait décider d'inclure une ligne dans le communiqué qui suivra la réunion pour dire qu'une fois que les taux auront atteint des niveaux 'suffisamment restrictifs', ils devraient y rester pendant 'quelque temps ».  

Ce matin, alors que l’attention des investisseurs est centrée sur les réunions à venir des banques centrales, l’euro accuse un léger repli face au dollar. Selon JPMorgan, « le dollar termine le mois de janvier en suivant un schéma désormais familier de mort par mille coupures, chaque semaine apportant une nouvelle série de saignées maîtrisées ». Pour lui,  la dernière décision "sans cinéma" de la Banque du Japon et la hausse des taux de la Banque du Canada sera probablement la dernière du cycle en cours et qui a suscité une « toute petite euphorie de fin de resserrement monétaire pour les devises cycliques ». A l’en croire, « la baisse généralisée des rendements des marchés monétaires du G10 ce mois-ci favorise un sentiment général de soulagement face au resserrement monétaire, les tendances désinflationnistes mondiales s'élargissant au profit des devises risquées et au détriment du dollar, alors même que les écarts de taux entre les Etats-Unis et le reste du monde n'ont pas nécessairement joué leur rôle ».

Les cours de pétrole se replient. La vigueur d’exportations de pétrole russe ont apaisé quelques peu les craintes concernant l'offre. Avant une hausse anticipée des taux d'intérêt de la Fed et une réunion du comité interministériel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l'Opep+ mercredi, des incertitudes planent sur les perspectives de la demande et de la production. L'embargo de l'Union européenne sur les produits pétroliers russes entrera par ailleurs en vigueur le 5 février.
Alors que le contrat de mars sur le WTI cédait 43 cents, à 77,47 dollars le baril, celui d’avril sur le Brent de mer du Nord perdait 38 cents, à 84,12 dollars le baril.