Les prix du pétrole se sont stabilisés il y a deux semaines, depuis l’annonce surprise par l'Opep + de la baisse de ses quotas de production (1,1 million de barils par jour à partir de mai, 1,6 million en juillet).

Le Brent se négocie autour de 85 dollars le baril, bien au-dessus de son plus bas de mi-mars (72 dollars), mais encore loin des prévisions de certains analystes comme Goldman Sachs, qui l'envoient au-delà des 100 dollars. En effet, l'Opep + a publié la semaine dernière un rapport dans lequel il explique qu'un risque de décalage existe, dans les mois à venir, entre l'offre et la demande. Dans ce rapport, il est a noté « les inventaires commerciaux des pays de l'OCDE se sont reconstitués ces derniers mois et la situation est moins tendue qu'il y a un an à la même époque ». Le document souligne l’existence de nouveaux risques macroéconomiques. A en croire le même rapport, « il convient de noter que les défis potentiels au développement économique mondial comprennent une inflation élevée, un resserrement monétaire, la stabilité des marchés financiers et des niveaux élevés de dette souveraine, corporate et privée ».

Aussi, plusieurs pays ont augmenté leur production ces derniers mois. Dès lors, les baisses de l'Opep +, et de l'Arabie saoudite en particulier, pourraient être plus indolores que prévu sur les marchés. Les Etats-Unis ont ainsi augmenté leur production de près d'un million de barils par jour, depuis un an pour éviter une flambée des prix.