Le mardi 18 avril 2023, le ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l'action gouvernementale en tête d’une délégation ministérielle a rencontré des producteurs du septentrion pour dissiper les éléments d’incompréhension qui plombent la campagne 2022-2023 en cours.

Les prix de cession des produits agricoles sont à la base des échanges entre les producteurs de coton et de soja et la délégation ministérielle. Les paysans présents à la rencontre ont exposé leur difficulté et la situation d’endettement dans laquelle ils se retrouvent avec la politique des prix en cours. Le Président de l'Association Su tébo bèrè win de Parakou et porte-parole de la délégation, Paul Sounon, pense que  « pour un hectare de soja, les dépenses s’élèvent à 232.000 f (…) ». Il informe ainsi le ministre que le producteur se retrouve endetté.

Après avoir écouté attentivement les plaintes des producteurs, Abdoulaye Bio Tchané a affirmé que « ce n’est pas le gouvernement qui fixe les prix. Le gouvernement homologue les prix ». Pour lui, « avant, il y a 23 ans, 25 ans, c’est le gouvernement qui fixait les prix. On est arrivé à une position où on s’est dit “mais, c’est pas nous qui achetons”. Le gouvernement n’achète pas le coton, ce sont les égreneurs qui achètent le coton, asseyez-vous et discutez les prix! Si vous vous entendez bien, parfait! Mais, si vous ne vous entendez pas, le gouvernement intervient et dit compte tenu des informations que j’ai sur le marché international, voilà le prix qui serait le meilleur ».