Pénalisées par le ton restrictif de la Fed, les Bourses européennes sont attendues en forte baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.275,98 points (+0,78%), le CAC 40 à 7.330,79 points (+0,67%), le DAX 40           15.781,59 points (+0,75%), le FTSE 100 à 7.731,65 points (+0,93%), le SMI à 11.154,11 points (+0,77%), l’AEX à 738,32 points (+0,46%), le BEL 20 à 3.711,00 points (+0,90%), l’IBEX 35 à 9.645,80 points (+1,24%), le DJIA à 34.440,88 points (-0,22%), le Nasdaq à 13.469,13 points (-1,53%), le S&P 500 à 4.402,20 points (-0,94%), et le Nikkei 225 à 32.586,30 points (-1,32%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0636 (-0,24%), l’EUR/JPY à 157,82 (-0,22%), et l’USD/JPY à 148,39 (+0,03%).

Les investisseurs attendent aujourd’hui les chiffres du climat des affaires en France en septembre, qui seront publiés à 8h45. Carrefour a annoncé mercredi soir le rachat de 47 magasins en Espagne à la chaîne de grands magasins El Corte Inglés pour 60 millions d'euros, dette comprise.

Valneva, Alten et Solutions 30 publient leurs résultats semestriels.

Ce matin, les marchés d'actions européens devraient ouvrir en nette baisse, dans le sillage du repli de Wall Street la veille, la Réserve fédérale (Fed) américaine ayant adopté un ton plus restrictif que prévu après un nouveau statu quo sur les taux. Les données du courtier IG mentionnent que le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 72 points, soit 1%, à 7h30. Le contrat sur le FTSE 100 cédait 79 points, soit 1% et celui sur le DAX 40 abandonnait 164 points, soit 1,1%. Pour la deuxième fois depuis le début de l'année, la banque centrale a décidé de marquer une pause afin de se laisser le temps de déterminer si le ralentissement de l'inflation se confirme.

La Fed a indiqué dans un communiqué, le maintien du taux des fonds fédéraux dans une fourchette de 5,25% à 5,5%, son plus haut niveau depuis 22 ans, a été décidé à l'unanimité des membres votants du comité de politique monétaire (FOMC). Par ailleurs, les taux pourraient être maintenus à un niveau élevé plus longtemps que prévu pour assurer le retour de l'inflation à l'objectif de 2% par an, dans une conjoncture toujours dynamique aux Etats-Unis: la prévision médiane de taux pour la fin 2024 se situe désormais à 5,1% en milieu de fourchette, au lieu de 4,6% en juin.

Le président de la Fed, Jerome Powell a déclaré au cours de sa traditionnelle conférence de presse, en notant que la croissance s'était révélée bien supérieure aux attentes cette année, « dans l’ensemble, une activité économique plus soutenue signifie que nous devons en faire plus sur les taux, voilà le message de cette réunion ». Les banquiers centraux ont relevé mercredi leur prévision de croissance pour les Etats-Unis en 2023 à 2,1%, au lieu de 1% en juin, tout en procédant à des ajustements plus limités pour les années suivantes. Le taux de chômage est attendu à 3,8% fin 2023, contre 4,1% en juin.

Wall Street a terminé en repli mercredi. Le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a perdu 1,5%, l’indice Dow Jones (DJIA) a reculé de 0,2%, et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,9%. La banque centrale brésilienne a abaissé dans la nuit de mercredi à jeudi son taux directeur, le Selic, de 50 points de base, le ramenant ainsi à 12,75%. Il s'agit de la deuxième baisse consécutive des taux au Brésil.

Les principaux marchés asiatiques évoluent dans le rouge. Alors que les investisseurs attendent nerveusement la décision de politique monétaire de la Banque du Japon vendredi, l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 1,3% en fin de séance. Tandis que l'indice Shanghai Composite cédait 0,5%, le Hang Seng abandonnait 1,2% à Hong Kong.

Après les propos du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, qui a indiqué que la banque centrale n'avait pas nécessairement fini de relever ses taux, les rendements des obligations du Trésor américain s’inscrivent globalement en hausse jeudi. Selon Cindy Beaulieu, de la société de gestion d'actifs Conning, « la Fed reste très concentrée sur l'inflation, qui est plus de deux fois supérieure à son objectif de 2%, mais elle veut simplement consulter davantage de données avant de passer à l'action ». A en croire la gérante, « des fissures apparaissent, mais aucune n'est assez importante pour mettre fin à ce cycle de resserrement monétaire ».

Alors que la Fed a signalé que les taux resteraient élevés pendant une période prolongée, renforçant ainsi l'attrait des obligations américaines et la demande pour le billet vert, l’euro recule face au dollar jeudi. La monnaie unique perdait 0,2% à 1,0637 dollar, vers 7h30, évoluant à ses plus bas niveaux depuis mars.

A en croire Michael Wan, analyste senior pour les devises chez MUFG Bank, les projections de taux des membres de la Fed ("dot plot") ont été revues à la hausse pour 2024 et 2025, tout en continuant d'indiquer une hausse supplémentaire des taux cette année.

Ce matin, après avoir atteint de nouveaux sommets depuis près d’un an en début de semaine, les contrats à terme sur le pétrole brut poursuivent leur repli. La baisse de plus de 2 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière n'a pas apporté de soutien aux cours. Pour les analystes d'ANZ, « la baisse décevante des stocks a incité les opérateurs à prendre leurs bénéfices après la hausse de 10% enregistrée depuis le début du mois ». Pour sa part Tariq Zahir, gérant chez Tyche Capital Advisors a estimé qu’ « un peu de consolidation semble se justifier avant la prochaine étape ». Cependant, il a indiqué que « le poids des baisses de production annoncées jusqu'à la fin de l'année par l'Arabie saoudite et la Russie [...] signifie que l'on ne se demande pas si mais quand les cours franchiront la barre des 100 dollars le baril ».

Vers 7h20, le contrat de novembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 60 cents, à 89,06 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le Brent de mer du Nord perdait 53 cents, à 93 dollars.