En dépit d'une nouvelle flambée des cours du pétrole, les Bourses européennes sont attendues en légère hausse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.131,68 points (+0,06%), le CAC 40 à 7.071,79 points (-0,03%), le DAX 40 à 15.217,45 points (-0,25%), le FTSE 100 à 7.593,22 points (-0,43%), le SMI à 10.882,31 points (-0,65%), l’AEX à 721,74 points (+0,04%), le BEL 20 à 3.520,52 points (-0,54%), l’IBEX 35 à 9.331,90 points (-0,37%), le DJIA à 33.550,27 points (-0,20%), le Nasdaq à 13.092,85 points (+0,22%), le S&P 500 à 4.274,51 points (+0,02%), et le Nikkei 225 à 31.831,10 points (-1,67%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0506 (+0,01%), l’EUR/JPY à 156,90 (-0,17%), et l’USD/JPY à 149,38 (-0,18%).

Trigano présente son chiffre d'affaires pour son exercice décalé, clos fin août, tandis que Virbac publie ses résultats semestriels jeudi. Les actionnaires de Eutelsat se réunissent en assemblée générale. De leur côté, les investisseurs surveilleront aussi les premiers pas à la Bourse de Paris du spécialiste américain des parfums et des cosmétiques Coty. Coty propose 33 millions d'actions ordinaires de catégorie A dans le cadre d’une offre primaire, via un placement global auprès du public aux Etats-Unis et via un placement privé, donc réservé aux seuls investisseurs qualifiés, dans l'Union européenne. Le constructeur de bateaux Bénéteau table sur des résultats "records" en 2023, mais a prévenu que la hausse des taux d'intérêt pourrait freiner sa croissance l'année prochaine.
 

La séance de jeudi est débutée en légère hausse par les marchés d’actions européens. Elle résiste à la poursuite de la hausse des cours du pétrole, qui se rapprochent de la barre des 100 dollars le baril. Par ailleurs, les investisseurs attendent la publication jeudi et vendredi d’une série d’indicateur sur l’inflation dans la zone euro et aux Etats-Unis. Cette série débutera à 14h00 avec l'indice des prix à la consommation en Allemagne pour septembre. Les données du courtier IG indiquent que le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 17 points, soit 0,2%. Le contrat sur le DAX 40 prenait 63 points, soit 0,4%, et celui sur le FTSE 100 avançait de 26 points, soit 0,3%, vers 7h50.

Les économistes anticipent un reflux de l'inflation ce mois-ci dans la première économie de la zone euro. L'inflation globale est attendue à 4,7% sur un an, contre 6,1% en août, et l'inflation harmonisée, qui permet les comparaisons entre pays de l'Union européenne, devrait ressortir à 4,5% sur un an, contre 6,4% en août. La hausse des cours du pétrole entraine les marchés à craindre que l’inflation accélère à nouveau dans les mois qui viennent. Les investisseurs devraient s'attendre à des turbulences sur les marchés, provoquées notamment par la hausse des cours du brut, le risque d'une paralysie budgétaire ("shutdown") aux Etats-Unis, où les administrations fédérales pourraient être partiellement fermées à compter de dimanche, selon Jeffrey J. Roach, chef économiste de LPL Financial.

Wall Street a terminé en ordre dispersé mercredi. Le Nasdaq Composite a pris 0,2%, l’indice Dow Jones a perdu 0,2%, et l'indice élargi S&P 500 a fini quasiment inchangé. Les principaux marchés asiatiques reculent jeudi. En fin de séance, le Hang Seng abandonnait 0,9% à Hong Kong et l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo chutait de 1,7%. La cotation des actions du promoteur immobilier chinois Evergrande et de ses filiales de services immobiliers et de voitures électriques, Evergrande Property Services et China Evergrande New Energy Vehicle Group, a été suspendue à Hong Kong. L'indice Shanghai Composite gagnait 0,2%, soutenu par la promesse de nouvelles mesures de relance en Chine.

Hier, les taux de nombreuses maturités sont rapprochés ou ont dépassé la barre des 5% sur le marché des obligations américain après un nouveau mouvement de vente des obligations souveraines. Les taux sur le marché obligataire remontent à des niveaux historiquement "normaux", mais la vitesse à laquelle ce changement se produit laisse également craindre l'apparition de nouvelles fissures sur les marchés financiers, semblables à la crise des banques régionales observée au début de l'année.
Selon TD Securities, un mouvement de vente persistant accroît le risque de "ruptures" similaires à l'épisode des LDI, des fonds de pension ayant provoqué une crise sur le marché obligataire britannique voilà un an, ou à l'effondrement de banque américaine SVB en mars.

Ce matin, l'euro est stable face au dollar, évoluant juste au-dessus du seuil de 1,05. Sous l'effet de la hausse des rendements obligataires et des cours du pétrole, la monnaie unique a fortement chuté ces derniers jours. Matt Simpson, analyste chez City Index, a indiqué pour sa part que les inquiétudes liées à une éventuel "shutdown" aux Etats-Unis continuent de croître, les Républicains ayant rejeté un projet de financement à court terme proposé par le Sénat, alimentant ainsi l'aversion au risque sur les marchés.

Après l'annonce d'une forte baisse des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, les contrats à terme sur le pétrole progressent ce matin, et évoluent à leurs plus hauts niveaux depuis plus d’un an. Selon les données publiées mercredi par le département américain de l'Energie, les stocks de brut sont tombés la semaine dernière outre-Atlantique à leur niveau le plus bas de l’année.

Vers 7h40, le contrat de novembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 85 cents, à 94,53 dollars le baril, et celui de même échéance sur le Brent de mer du Nord gagnait 81 cents, à 97,36 dollars.