Les Bourses européennes pourraient rester indécises entre l'escalade à Gaza et la croissance chinoise. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.152,32 points (+0,06%), le CAC 40 à 7.029,70 points (+0,11%), le DAX 40 à 15.251,69 points (+0,09%), le FTSE 100 à 7.675,21 points (+0,58%), le SMI à 10.814,02 points (-0,69%), l’AEX à 736,77 points (+0,19%), le BEL 20 à 3.517,95 points (-0,01%), l’IBEX 35 à 9.298,50 points (+0,12%), le DJIA à 33.997,65 points (+0,04%), le Nasdaq à 13.533,75 points (-0,25%), le S&P 500 à 4.373,20 points (-0,01%), et le Nikkei 225 à 32.000,07 points (-0,13%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0578 (+0,01%), l’EUR/JPY à 158,34 (-0,07%), et l’USD/JPY à 149,68 (-0,09%).

Gecina va publier aujourd’hui son chiffre d’affaires du troisième trimestre.   Le groupe de luxe Kering a annoncé avoir finalisé l'acquisition de la maison de haute parfumerie Creed, conformément à l'accord annoncé à la fin juin. Le groupe n'a pas divulgué le prix de cette acquisition mais il a réalisé en août une émission d'obligations de 3,8 milliards d'euros, précisant qu'elle servirait "notamment" à financer ce rachat. Pour sa part, l’exploitant de centres commerciaux Mercialys a confirmé hier soir ses objectifs pour 2023, après une hausse de ses revenus locatifs au cours des neuf premiers mois de l'année, dans un contexte marqué par une inflation élevée et les difficultés rencontrées par certaines enseignes, notamment dans le secteur du textile.

Le groupe de construction et de concessions Eiffage a conclu un accord afin d'acquérir 51% du capital de la société allemande Salvia Group, pour un montant qui n'a pas été dévoilé.

Alors que les investisseurs analysent les chiffres de la croissance en Chine au troisième trimestre, ressortis supérieurs aux attentes, tout en surveillant l'escalade des tensions au Moyen-Orient, les marchés d’action européens pourraient hésiter à l’ouverture ce mercredi. Selon les données du courtier IG, le FTSE 100 prenait 9,5 points, soit 0,1%, et le contrat sur le DAX 40 gagnait 19 points, soit 0,1% également, vers 7h30. Le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 5,8 points, soit 0,1% aussi.

Selon les données publiées ce mercredi, la croissance du produit intérieur brut (PIB) chinois a moins ralenti qu'anticipé par les économistes à 4,9% sur un an au troisième trimestre. L'économie chinoise avait crû de 6,3% sur un an au deuxième trimestre, grâce à une base de comparaison facile, le deuxième trimestre de 2022 ayant été marqué par des restrictions sanitaires strictes dans plusieurs grandes villes chinoises, dont Shanghai.

Eswar Prasad, économiste à l'université Cornell, qui a dirigé par le passé le département Chine du FMI a indiqué que « l’économie chinoise semble avoir bien traversé une période particulièrement difficile grâce aux diverses mesures de soutien prises par le gouvernement, mais une forte reprise n'est pas à l'ordre du jour ». Cependant, d'autres économistes indiquent que l'économie chinoise devrait rencontrer des difficultés pendant encore un certain temps.

Les marchés asiatiques reculent mercredi. L'indice Shanghai Composite cédait 0,8% en fin de séance et le Hang Seng abandonnait 0,2% à Hong Kong. Dans le même temps, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 0,1%. Les investisseurs européens attendent les chiffres de l'inflation en septembre au Royaume-Uni et dans la zone euro, tandis qu'aux Etats-Unis, l'attention se portera sur le Livre Beige de la Réserve fédérale (Fed), un document préparatoire à la prochaine réunion du comité de politique monétaire.

En Amérique, l’économie se porte peut-être moins bien que le laissent croire les dernières statistiques, ce qui pourrait favoriser le mouvement de désinflation selon le président de la Fed de Richmond, Thomas Barkin dans son discours prononcé mardi à Washington devant le groupe de réflexion The Real Estate Roundtable.
Malgré les craintes en matière de taux d'intérêt et d'inflation suscitées par la bonne tenue de la consommation aux Etats-Unis, Wall Street a peu évolué mardi. L'indice Dow Jones (DJIA) a progressé de 0,04%, l'indice élargi S&P 500 est resté stable et le Nasdaq Composite, riche en valeurs de croissance sensibles aux variations de taux, s'est replié de 0,3% à la fin d’une séance volatile.

Après la publication de données robustes sur les ventes au détail aux Etats-Unis en septembre, qui ont incité les opérateurs à se positionner dans la perspective d'un "scénario de non atterrissage" de l'économie américaine, les rendements obligataires du Trésor américain ont bondi hier. A en croire Rubeela Farooqi, chef économiste pour les Etats-Unis chez High Frequency Economics, « si les consommateurs restent confrontés à des obstacles tels que la hausse des coûts d’emprunt, le durcissement des conditions de crédit et des prix élevés, un marché du travail toujours dynamique, des revenus disponibles réels positifs et un relâchement progressif des tensions inflationnistes permettent aux dépenses et à la croissance de rester positives pour l'instant ».

L'euro est stable face au dollar ce matin. L'escalade des tensions au Moyen-Orient pourraient stimuler la demande de valeurs refuges et donc de billets verts. RBC Capital Markets estime que l’explosion survenue dans un hôpital de Gaza et l'annulation du sommet qui devait réunir notamment les dirigeants jordaniens, égyptiens, de l'Autorité palestinienne et Joe Biden ce mercredi entrave incontestablement les efforts diplomatiques déployés par les Etats-Unis avant une éventuelle offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza.

En raison de l'escalade du conflit entre Israël et le Hamas, les prix du pétrole affichent de fortes hausses ce matin. Selon la banque CBA, l’annulation du sommet prévu entre Joe Biden et les dirigeants arabes en Jordanie réduit la probabilité d'une solution diplomatique au conflit. Pour ActivTrades, « l’incertitude persiste au sujet d’un éventuel débordement du conflit en Israël, qui pourrait impliquer les principaux producteurs de pétrole de la région dans une dynamique qui continue d’engendrer un risque de hausse pour les prix ».

A 7h20, le contrat de novembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 1,89 dollar, soit 2,2%, à 88,55 dollars le baril, et celui de décembre sur le Brent de mer du Nord gagnait 1,72 dollar, soit 1,9%, à 91,61 dollars.