Les Bourses européennes devraient ouvrir en baisse avant la BCE et au milieu d'une nouvelle vague de résultats. L’Eurostoxx 50 s’ouvre 4.073,35 points (+0,20%), le CAC 40 à 6.915,07 points (+0,31%), le DAX 40 à 14.892,18 points (+0,08%), le FTSE 100          7.414,34 points (+0,33%), le SMI à 10.400,93 points (+0,23%), l’AEX à 722,24 points (+0,07%), le BEL 20 à 3.314,34 points (-0,78%), l’IBEX 35 à 8.984,80 points (+0,10%), le DJIA à 33.035,93 points (-0,32%), le Nasdaq à 12.821,22 points (-2,43%), le S&P 500 à 4.186,77 points (-1,43%), et le Nikkei 225 à 30.628,94 points (-2,05%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD s’ouvre à 1,0544 (-0,22%), l’EUR/JPY à 158,57 (-0,11%), et l’USD/JPY à 150,40 (+0,11%).

Saint-Gobain, Schneider Electric, Valeo, Atos, Plastic Omnium, bioMérieux, Seb, Eramet, Eutelsat, Ipsen, Alten, Elis, Fnac Darty, SES-imagotag et Wendel dévoilent leur chiffre d'affaires trimestriel. Les comptes de BNP Paribas, TotalEnergies, Danone, STMicroelectronics, Unibail Rodamco Westfield, TF1, Ipsos et X-Fab publient leurs résultats pour le troisième trimestre.

Les investisseurs réagiront aux publications trimestrielles de Carrefour, Groupe ADP, Bic, Bureau Veritas, Nexity, Voltalia, Mersen et Lectra, parues hier soir.

Le distributeur Carrefour a notamment publié un chiffre d'affaires supérieur aux attentes au titre du troisième trimestre, soutenu par l'inflation des prix alimentaires en Europe tandis que le groupe a pâti d'effets de marché et de change défavorables en Amérique latine. Le spécialiste de la découpe de matériaux souples Lectra a de nouveau abaissé ses prévisions de résultats pour l'année en cours, en raison de la faiblesse des commandes et de l'activité au troisième trimestre.

Pour sa part, le promoteur immobilier Nexity a indiqué confirmer ses objectifs pour 2023, "sous réserve de l'évolution de l'environnement de marché", après avoir fait état d'un chiffre d'affaires quasi inchangé sur les neuf premiers mois de l'année dans un contexte particulièrement difficile pour le secteur immmobilier. Le groupe de construction et de concessions Eiffage a conclu un accord pour l'achat de 1,76% du capital de l'exploitant du tunnel sous la Manche Getlink pour un montant de 143,5 millions d'euros. Eiffage détiendra 20,55% du capital et 20,72% des droits de vote de Getlink, confortant ainsi sa place de premier actionnaire à l’issue de la transaction.

En Europe, les marchés d’actions devraient ouvrir en nette baisse ce jour, au début d’une séance boursière marquée par une nouvelle pluie de résultats d’entreprises, la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et la première estimation du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis au troisième trimestre. Le contrat sur le DAX 40 cédait 146 points, soit 1%, et celui sur le FTSE 100 lâchait 45 points, soit 0,6%, puis le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 65 points, soit 0,9%, vers 7h25, selon les données du courtier IG.

Les investisseurs suivront les déclarations en provenance de Bruxelles où les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se réunissent jusqu'à vendredi pour un sommet consacré notamment à une éventuelle "pause humanitaire" à Gaza. Avant l'indice PCE, la première estimation du produit intérieur brut (PIB) du troisième trimestre est attendue à 14h30, aux Etats-Unis. Les économistes interrogés anticipent une croissance de 4,7% en termes annualisés au troisième trimestre, après 2,1% au deuxième.

Wall Street a terminé en net recul mercredi soir, affectée par de nouvelles tensions sur les taux obligataires et des prises de bénéfices dans le secteur technologique après l'annonce par Alphabet, la maison mère de Google, d'un ralentissement de sa croissance dans l'informatique dématérialisée ("cloud"). L'indice élargi S&P 500 s'est enfoncé de 1,4%, le Nasdaq Composite a chuté de 2,4% et l’indice Dow Jones a perdu 0,3%.

Au troisième trimestre, Meta a dégagé un résultat net de 11,6 milliards de dollars, soit 4,39 dollars par action, à comparer à 4,4 milliards de dollars, soit 1,64 dollar par action, un an auparavant. Le chiffre d'affaires a progressé de 23% sur la période, à 34,2 milliards de dollars, soit la croissance la plus soutenue dégagée depuis l'été 2021.

Les marchés actions asiatiques reculent jeudi dans le sillage de Wall Street. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo abandonnait 1,9% en fin de séance et le Hang Seng cédait 0,7% à Hong Kong. Parallèlement, l’indice Shanghai Composite perdait 0,3%.

Alors que les investisseurs attendent la parution de données sur la croissance économique et l'inflation aux Etats-Unis, les rendements des obligations du Trésor américain évoluent peu ce matin. Les économistes Lindsey Piegza et Lauren Henderson, de Stifel, Nicolaus & Co, « compte tenu de la volatilité du marché, des interrogations subsistent concernant la politique monétaire ». Pour ces économistes, « à ce stade, les acteurs du marché sont convaincus que la Fed optera pour le statu quo, mais son président [Jerome] Powell a clairement indiqué que de nouvelles hausses des taux restaient possibles si les inquiétudes au sujet de l'inflation persistaient, ce qui renforce l'attention portée à l'indice PCE à paraître vendredi ».

L'outil FedWatch de CME Group a indiqué que les marchés évaluent à 98,8% la probabilité que la Fed laisse ses taux d'intérêt inchangés dans une fourchette de 5,25% à 5,5% le 1er novembre.

Ce matin, le dollar gagne du terrain face aux autres grandes devises, dont l’euro, la livre sterling et le yen japonais, le niveau élevé des taux sur le marché obligataire renforçant l'attrait des actifs américains à revenu fixe et la demande pour le billet vert. Selon Carol Kong, économiste et stratégiste devises chez CBA, si les données sont meilleures que prévu, les rendements obligataires américains et le dollar pourraient gagner encore du terrain. Tandis que l'euro se rapproche de ses points bas de 2023 avant les décisions de politique monétaire des grandes banques centrales cette semaine et la suivante, le yen évolue à ses plus bas niveaux depuis un an face au dollar.

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole reculent. Les tensions géopolitiques s'apaisent légèrement. Edward Moya, analyste chez Oanda a indiqué que « les risques géopolitiques resteront présents, mais pour l’instant l'apaisement des craintes d'escalade de la guerre maintient les prix du pétrole sous pression ». Le pétrole est susceptible de subir de nouvelles pressions vendeuses, en particulier si le dollar a à nouveau la cote. Tandis que les analystes prévoyaient des stocks stables par rapport à la semaine précédente. Colin Cieszynski, responsable de la stratégie de marché chez SIA Wealth Management a indiqué que « les échanges sont davantage motivés par des facteurs mondiaux tels que les événements politiques au Proche-Orient que par les données hebdomadaires sur les stocks ».

Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord perdait 23 cents, à 89,90 dollars, et celui de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 17 cents, à 85,22 dollars le baril, vers 7h20.