Les Bourses européennes devraient poursuivre leur baisse face au ton restrictif des banquiers centraux. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 5.072,45 points (-0,56%), le CAC 40 à 8.188,49 points (-0,63%), le DAX 40 à 18.738,81 points (-0,69%), le FTSE 100 à 8.438,65 points (-0,08%), le SMI à 11.946,66 points (+0,40%), l’AEX à 913,56 points (+0,02%), BEL 20 à 3.995,10 points (-0,85%), l’IBEX 35 à 11.299,30 points (-0,56%), le DJIA  à 39.869,38 points (-0,10%), le Nasdaq à 16.698,32 points (-0,26%), le S&P 500 à 5.297,10 points (-0,21%) et le Nikkei 225 à 38.734,44 points (-0,48%).

Du côté des cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’ouvre à 1,0856 (-0,12%), l’EUR/JPY à 169,13 (+0,18%) et l’USD/JPY à 155,81 (+0,26%).

Engie et Scor publient vendredi leurs résultats du premier trimestre. Le réassureur et Michelin réunissent par ailleurs leurs actionnaires en assemblée générale. Jeudi soir, l'équipementier ferroviaire Alstom a annoncé avoir remporté, dans le cadre d'un consortium, un contrat pour la réalisation d'une ligne de tramway en Israël. Le montant global de ce contrat est évalué à 1 milliard d'euros, la part d'Alstom s'élevant à plus de 700 millions d'euros.

Le groupe de BTP et de concessions Vinci a annoncé une baisse du trafic dans son réseau autoroutier en avril, tandis que la fréquentation de ses aéroports a poursuivi sa progression. L'exploitant aéroportuaire Groupe ADP a pour sa part indiqué que son trafic avait progressé de 8,2% en avril par rapport au même mois de 2023.

Les marchés d'actions européens pourraient perdre du terrain vendredi à l'ouverture, après les propos restrictifs de certains responsables de la Réserve Fédérale (Fed) américaine et de la Banque centrale européenne (BCE). A 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 28 points, soit 0,3%, selon les données du courtier IG. Le contrat sur le DAX 40 cédait 44 points, soit 0,2%, et celui sur le FTSE 100 reculait de 13 points, soit 0,2%.

  Aux Etats-Unis, deux responsables de la Fed, Loretta Mester et Thomas Barkin, ont signalé jeudi que les taux d'intérêt américains resteraient à leurs niveaux actuels pour le moment. Loretta Mester, la présidente de la Fed de Cleveland, a estimé que l'inflation de base, qui exclut les prix des denrées alimentaires et de l'énergie, restait "élevée" et que les progrès en matière de désinflation étaient moins perceptibles "qu'au cours de la seconde moitié de l'année dernière".

Thomas Barkin, le président de la Fed de Richmond qui est également un membre votant du FOMC cette année, a de son côté indiqué que si l'inflation avait ralenti en avril par rapport aux mois précédents, elle ne se trouvait toujours pas au niveau souhaité par la Fed. Parallèlement, les données d'avril sur les ventes de détail ont montré que les dépenses de consommation étaient "bonnes, mais pas extraordinaires", a souligné le banquier central. Cette combinaison apaise la crainte que la demande ne soit peut-être trop forte, a-t-il ajouté, en précisant que les chiffres n'étaient en aucun cas "dramatiques".

Cependant, la demande devra s'affaiblir "un peu plus" pour que l'inflation revienne à l'objectif de 2% de la Fed, a-t-il estimé. Après ces propos, Wall Street a terminé en repli jeudi, marquant une pause après ses nouveaux records établis la veille.

L'indice Dow Jones (DJIA) a finalement cédé 0,1%, à 39.869,38 points après avoir franchi en séance la barre des 40.000 points pour la première fois de son histoire. L'indice élargi S&P 500 a perdu 0,2%, à 5.297,10 points et le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a reculé de 0,3%, à 16.698,32 points.

En zone euro, Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a prévenu vendredi que l'institution devait procéder avec prudence en matière d'assouplissement de sa politique monétaire et se fier aux données, le processus de désinflation ayant ralenti de manière significative. Dans un entretien accordé au journal japonais Nikkei, la responsable a estimé que si une réduction des taux de la BCE en juin "pourrait être appropriée", une deuxième baisse en juillet ne semblait "pas justifiée".

Les chiffres définitifs de l'inflation en zone euro en avril sont attendus à 11h00. En Asie, les marchés d'actions présentent un tableau contrasté vendredi. En fin de séance, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 0,5%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong avançait de 0,4%.

Les ventes de détail en Chine ont crû de 2,3% sur un an en avril, après 3,1% en mars et à comparer à une hausse de 4% attendue par les économistes interrogés par le Wall Street Journal. La production industrielle a progressé de 6,7% sur un an en avril, après 4,5% en mars, a annoncé vendredi le Bureau national des statistiques. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipaient une croissance de 5,5%.

Les rendements des obligations du Trésor américain évoluent en ordre dispersé vendredi, après avoir augmenté la veille en réaction aux propos restrictifs des responsables de la Réserve fédérale (Fed). Les derniers indicateurs américains ont peu modifié les paris des investisseurs sur les baisses des taux d'intérêt attendues cette année aux Etats-Unis, mais Loretta Mester et Thomas Barkin ont renforcé jeudi le message selon lequel les prix restent trop élevés malgré un léger ralentissement de l'inflation en avril.

L'euro recule vendredi matin face au dollar. Le billet vert est porté par les paris sur un maintien des taux d'intérêt américains à un niveau élevé. Le scénario de taux élevés pendant une période prolongée semble être le message envoyé par plusieurs responsables de la Fed qui se sont exprimés jeudi, ajoute la banque.

Les cours du pétrole augmentent légèrement vendredi matin, soutenus par la perspective d'une baisse des taux d'intérêt de la Fed, qui permettrait de soutenir l'économie américaine et la demande d'énergie. L'affaiblissement du dollar et les espoirs d'une hausse de la demande de pétrole au second semestre incitent les acheteurs à soutenir les cours du brut autour des niveaux actuels, indique IG. Malgré la volatilité des cours du pétrole depuis le début du mois de mai, le prix semblent être en train de former un plancher, estime IG. Vers 7h20, le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord gagnait 28 cents, à 83,55 dollars le baril, tandis que celui de juin sur le brut léger doux coté au Nymex (WTI) prenait 13 cents, à 79,36 dollars le baril.