La monnaie ghanéenne a fortement chuté et les coûts de production ont grimpé en flèche. Pour ce fait, les producteurs de cacao décident de passer en contrebande en Côte d'Ivoire pour les vendre à un prix raisonnable.

Les agriculteurs se tournent vers le commerce illicite du deuxième producteur mondial de cacao. Selon Isaac Antwi, producteur de cacao ghanéen, « le cedi perdant de la valeur chaque jour, vendre au Ghana ne suffit pas ». A l’en croire, « les prix sont meilleurs de l’autre côté de la frontière et la monnaie plus forte me permet de nourrir ma famille et de rembourser mes dettes ».

La dépréciation du cedi, qui a perdu plus de 20 pour cent de sa valeur par rapport au dollar cette année, a gravement affecté la rentabilité de la culture du cacao, alors même que les prix internationaux ont dépassé 10 000 dollars la tonne en mars avant de reculer ces derniers mois. Les producteurs de cacao sont obligés de vendre leurs produits au Ghana Cocoa Board ou COCOBOD, un organisme public qui fixe les prix pour aider à protéger les producteurs de la volatilité du marché.