Ce vendredi 19 juillet 2024, les marchés d'actions européens sont en passe d’enregistrer une baisse face au repli de Wall Street. Cependant, l’Eurostoxx 50 s’affiche à 4.870,12 points (-0,44%), le CAC 40 à 7.586,55 points (+0,21%), le DAX 40 à 18.354,76 points (-0,45%), le FTSE 100 à 8.204,89 points (+0,21%), le SMI à 12.247,61 points (-0,70%), l’AEX à 916,04 points (-0,05%), le BEL 20 à 4.003,52 points (-0,35%), l’IBEX 35 à 11.147,50 points (+0,38%), le DJIA à 40.665,02 points (-1,29%), le Nasdaq à 17.871,22 points (-0,70%), le S&P 500 à 5.544,59 points (-0,78%) et le Nikkei 225 à 40.089,04 points (-0,09%).

Du côté des cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’ouvre à 1,0889 (-0,07%), l’EUR/JPY à 171,37 (-0,06%) et l’USD/JPY à 157,39 (+0,01%).

La société de services informatiques Sopra Steria subit un coup de frein lié à plusieurs "événements exogènes" survenus ces dernières semaines. L’entreprise a donc abaissé ce jeudi soir son objectif de croissance organique pour l'année en cours.

Le fournisseur de l'industrie pharmaceutique Sartorius Stedim Biotech a de son côté abaissé ses objectifs financiers pour 2024 en évoquant la politique de déstockage de certains clients et leur frilosité à investir. L'éditeur de jeux vidéo Ubisoft a quant à lui confirmé jeudi ses objectifs annuels, après avoir vu son "net bookings", l'équivalent du chiffre d'affaires, progresser au premier trimestre de son exercice décalé.

Les contrats à terme sur les indices actions européens sont orientés en baisse vendredi matin, dans le sillage du recul de Wall Street jeudi, où le repli des valeurs technologiques s'est étendu à l'ensemble des secteurs. Vers 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 était stable, selon les données du courtier IG. Celui sur le DAX 40 cédait 9,1 points, soit 0,1%, et celui sur le FTSE 100 perdait 31,1 points, soit 0,4%.

À l'issue d'une séance volatile, la Bourse de New York a clôturé en recul jeudi alors que les prises de bénéfices se sont poursuivies dans le secteur technologique. Après avoir accusé mercredi sa plus forte baisse depuis décembre 2022, le Nasdaq Composite a cédé 0,7%. Les investisseurs délaissent les valeurs des géants technologiques qui ont dominé le premier semestre, au profit de sociétés de plus petite taille et de secteurs plus sensibles à la conjoncture économique.

Cette rotation résulte en grande partie de la conviction que la Réserve fédérale (Fed) américaine pourrait commencer à réduire ses taux d'intérêt en septembre. "Nous nous attendons à ce que les baisses de taux d'intérêt contribuent à élargir la participation sur les marchés, ce qui est toujours une bonne chose", indique Ayako Yoshioka, gestionnaire de portefeuille chez Wealth Enhancement Group.

Les investisseurs ont également fraîchement accueilli l'indicateur avancé du Conference Board, qui a signalé une nouvelle décélération de l'économie américaine sous l'effet de la frilosité croissante des consommateurs. L'indicateur avancé de l'institut de conjoncture a reculé de 0,2% en juin, à 101,1, essuyant un quatrième repli mensuel d'affilée. Le ralentissement de la consommation devrait faire tomber la croissance du produit intérieur brut (PIB) à environ 1% en données annualisées au troisième trimestre, contre une hausse de 1,4% au premier trimestre, selon l'institut. En Asie, les marchés d'actions évoluent en territoire négatif vendredi. L'indice Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo perdait 0,1% en fin de séance. Le Hang Seng à Hong Kong cédait 2,1% et le Shanghai Composite abandonnait 0,1%.

Après avoir atteint leurs plus bas niveaux depuis des mois, les rendements des emprunts du Trésor américain à deux et dix ans ont rebondi jeudi, le marché envisageant la possibilité d'un cycle de baisse des taux moins marqué que prévu aux Etats-Unis.

L'attention du marché porte maintenant moins sur le moment que choisira la Fed pour procéder à un premier abaissement des taux que sur la durée du prochain cycle d'assouplissement monétaire, alors que se dessine la possibilité d'une victoire à la présidentielle du candidat républicain, Donald Trump, dont les propositions en matière de droits de douane soulèvent quelques interrogations.

Vers 7h20, le taux de l'emprunt du Trésor américain à dix ans gagnait 4 points de base, à 4,205%. Celui du titre à deux ans montait aussi de 4 points de base, à 4,484%. L'euro perd du terrain vendredi matin face au dollar et au yen. Le dollar s'apprécie, bénéficiant de l'aversion pour le risque. L'indice de volatilité VIX du Chicago Board Options Exchange (CBOE), surnommé "l'indice de la peur" à Wall Street, continue à monter, indique Rodrigo Catril, stratégiste chez NAB, en ajoutant que l'aversion pour le risque prévaut en l'absence de catalyseur clair.

Les contrats à terme sur le pétrole brut s'inscrivent en baisse vendredi, pénalisés par le repli de la Bourse de New York jeudi. Si l'offre continue d'augmenter, les prix de l'or noir seront plus sensibles à un affaiblissement général de la demande pour les matières premières dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale et de diminution de la demande chinoise, explique TD Securities. A 7h20, le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord reculait de 46 cents à 84,65 dollars le baril. Le contrat d'août sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 46 cents également, à 82,39 dollars le baril.